Chapitre 8

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Pasteur James ce message m'a vraiment touché et c'était particulièrement poignant.

- Gloire soit rendu à Dieu.  Mais n'oublie pas qu'il ne faut pas se borner à écouter.  En effet,  ce qui distingue un chrétien d'un autre,  c'est la mise en pratique de la parole de Dieu.  Alors,  je t'encourage à vivre une vraie vie de prière.

- Merci pasteur. 

- De rien Lise.  En sortant,  tu pourrais dire à la jeune fille d'entrer s'il te plait?

- Bien pasteur!

J'attendais patiemment dans mon bureau.  Je sentais que je devais parler à cette jeune fille.  Apparemment,  c'était la première fois qu'elle venait ici.

- Je peux entrer?

- Vas-y entre s'il te plait et ferme bien la porte.

- Pasteur,  vous m'avez appelé ? 

- oui.  prends place je t'en prie.

- Je vous écoute...

- Comment tu t'appelles ?

-  Myriam

La prononciation de ce nom fut comme un électrochoc dans ma tête.  J'avais accepté Dieu,  c'est vrai,  mais je ne m'étais pas encore remis de la mort de ma famille.  Parcontre, je ne culpabilisais plus parce que j'étais convaincu que Dieu m'avait pardonné.

- Ha Myriam!

- Oui Myriam comme votre sœur!

- Tu connaissais ma soeur?  Dis je intrigué.

- Non!

- Mais...

- Je suis ta soeur James... James James...

                          *****

- James!!!!!

- Oui oui je suis là!

- Tu as fait un cauchemar encore une fois.

- J'ai fait un rêve très étrange mamie.  Cette fois ci,  je ne voyais plus mes parents,  mais Myriam.  Et en plus,  j'étais pasteur.

- C'est peut être un signe.

- La dernière fois qu'il ya eu des signes dans ma vie,  ma famille est morte dans un incendie. J'en ai marre des signes, et j'en ai marre des rêves! Ça doit cesser! Je ne sais plus quoi faire.

- Tu as toujours la possibilité de demander à Dieu de l'aide tu sais?!

- Hors de question que je lui dise quoi que ce soit.  Il n'avait pas à me retirer ma famille!

J'étais en colère contre Dieu.  Depuis,  que je me suis enfuis,  je pense terriblement à mes parents.  J'ai dû abandonner mes études,  ma vie,  mes amis...
Et une femme appelée "mamie" m'a recueilli.  Malgré son âge avancé,  elle n'a pas hésité une seule seconde.

Je vis avec elle et sa fille Jena Lorens,  une fervente dans la foi.  J'essaie de fuir Dieu au maximum,  et j'atteris à nouveau dans une famille chrétienne.  J'ai l'impression qu'il me persécute.

Mais je ne peux aller nul part.  Si je quitte cette famille,  je vais sûrement mourir,  tant la vie est difficile dans cet endroit.  Je n'avais aucune idée du lieu où j'étais.
Et c'est le cadet de mes soucis. Je sais juste que j'ai atteris ici grâce à Jena.  J'étais apparemment ivre,  très ivre et le patron m'avait mis à la porte parce que j'avais frappé 4 types d'après Jena. 
Je ne me souviens de rien.

Les gens d'ici sont certes hospitaliers,  mais restent conservateurs tout de même.

- Jena!  Tu es enfin rentrée! dit sa mère toute joyeuse.

- Oui oui je suis rentrée maman.

Jena est calme,  souriante,  aimable en plus très belle.
Je ne ressens pas pour elle ce que je ressentais pour les autres filles.  Sûrement parce que *elle* est prude et décente.  En fait,  j'ai un pronfond respect pour elle.

- Hey James!  Comment tu vas?

- Je vais bien et toi? 

- Je me porte très bien.  Voici,  je t'ai apporté quelques vêtements.  Tu te sentiras mieux dedans.

Je ne suis là que depuis 3 jours, et j'ai l'impression que ça fait une éternité. 
J'en veux à la terre entière.  Mais je ne peux rien en vouloir à ces gens. J'ai toujours cru que l'amour de mes parents était normal,  parce que bah c'étaient mes parents.  Mais maintenant qu'ils ne sont plus là,  je ne suis pas censé recevoir de l'amour de quelqu'un.  Mais pourquoi ces deux femmes prennent autant soin de moi?  Ça m'intrigue.  D'où vient cette source de motivation ? 

- Merci!

- Jena? Repris-je.

- Oui James?

- Tu n'as jamais songé à te marier?

- Euh non pas encore pourquoi?

- Je me demandais pourquoi une jeune femme aussi belle que toi,  reste toujours célibataire.

Elle souriait légèrement.  C'est magnifique.

- Je ne suis pas pressée James.  Ça ne m'apporterait que du malheur.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Il suffit de regarder autour de toi. 

- Je ne vois pas de quoi tu parles
Parce que par exemple moi,  je serais un bon parti!

- C'est pas faux.  Si tu avais dix ans en en plus!

Et ouais,  l'ironie du sort avait voulu qu'elle soit beaucoup plus âgée que moi.

Elle perd quelque chose en tout cas.

Elle retourna au travail et je restai seul au salon. La maison était en bois,  pas très grande,  et c'était tout ce dont je n'étais habitué.

Je pleurais encore... Oui c'est ça comme une fillette.  Je pleurais car je ne savais pas ce que je ferais maintenant.  Jamais .  jamais je n'avais songé à une éventuelle disparition de mes parents.  Que vais je faire maintenant ?   Que dois je faire?  Je suis complètement paumé.

Que deviennent mes amis?  Dans quelques années je me reposerai cette question,  là quand même ça faut trop fillette.

Bon je dois prendre une décision.

Cher mamicher Jenaje vous remercie vraiment de m'avoir accueilli ces trois joursVous êtes des gens formidablesMais il fait que je vous quitteVous m'avez hébergé alors que vous ne me connaissiez même pasj'aurai pu être un psycopathe,  ou vous agressermais au lieu de vous poser toutes ces questionsvous avez manifesté de l'amour envers moiMerci et je ne vous oublierai                  jamais.

- James tu as pris ta décision.  Ne reviens pas en arrière.  Me dis-je  pour me convaincre que je prenais la bonne décision.

Je laissai la lettre sur la table et pris la corde.

Je l'attachais fermement sur mon sac à dos,  et m'en allait.

Où Allais-je?  Aucune idée.

Je Me RendsWhere stories live. Discover now