Chapitre 28

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AMÉLIE

Aujourd'hui, nous sommes en cours et Zoé m'a demandé si j'acceptais de l'accompagner à l'hôpital avec Olivia, sa sœur. Bien évidemment, j'ai accepté.

La cloche sonne et nous sortons tous du bâtiment.


«Ma sœur devrait sortir par là, normalement.» m'annonce-t-elle.


Nous nous postons donc à l'endroit indiqué par Zoé, et sa sœur arrive quelques instants plus tard.


«Salut.» dit-elle faiblement.


Elle de grosses poches sous ses yeux et elle n'est pas maquillée, contrairement à d'habitude, où elle prend toujours soin d'elle.


«On y va ?» demande Zoé.


Nous acquiesçons et prenons le bus jusqu'à l'hôpital. Cela nous prend environ 20 minutes. Nous entrons dans l'enceinte du bâtiment et passons vite-fait à l'accueil pour signaler une visite. Nous montons ensuite directement. Lorsqu'on entre dans la chambre, sa mère n'a pas changé depuis ma dernière visite, il y a de ça trois semaines. Olivia soupire en se postant à ses côtés. Moi, je reste un peu en retrait, ne voulant pas les perturber.


«Tu crois qu'elle m'entendrais si je lui parlais ?» demande Olivia à sa sœur.


«Oui, j'en suis sure.»


«D'accord... Bon, bah... Salut, maman.» dit-elle en l'embrassant sur le front. «Ça va ? En tout cas, ici, ça va plus ou moins. À part ton coma, tout va bien. Ah ! Non ! Nous vivons chez Vicky. Car papa a été violent. Nous ne l'avons pas revu depuis, mais Vicky oui. Elle lui a dit de ne pas chercher à nous revoir, et que s'il essayait de rentrer en contact avec nous, elle allait aller à la police. Mais bon, Zoé t'a sûrement déjà expliqué tout ça. J'espère que tu vas vite revenir, tu nous manque à tous. David est chez un ami en ce moment, pour lui changer les idées. Nous essayons de ne pas trop lui parler de tout ce qui se passe. C'est mieux pour lui. Oh ! Et je t'ai apporté quelque chose.» elle sort de sa poche une magnifique bague, munie d'un diamant. Elle la lui passe au doigt. «Ta bague fétiche. Je me suis dis que tu aimerais l'avoir avec toi. Maintenant, tu dois te battre pour vivre, et ne pas te laisser faire par tes blessures. Tu vas revenir, car tu nous aimes, et que tu ne voudrais pas nous abandonner. Car tu aimes papa, également. Et parce que tu aimes la vie. Et, en tout cas, moi je t'aime plus que tout au monde. Courage, maman. Je sais que tu es forte et que tu es capable de surmonter tout ça.»


Elle lui donne un léger bisou sur la joue, comme si c'était une poupée de porcelaine qui pourrait se briser au moindre geste. Elle vient ensuite se poster près de nous. Je passe ma main sur son épaule pour la soutenir. Zoé s'avance, en inspirant fort.


«Coucou !» commence-t-elle en lui prenant la main. «J'ai pas grand chose à te dire, vu que je viens presque tous les jours. Tu sais déjà tout ce qu'il se passe en ce moment. Je veux juste te dire de te battre, je veux que tu saches que tu n'es pas seule. Nous sommes tous à tes côtés. Je veux aussi que tu saches que, à ton réveil, je serai là. Car je sais que tu vas revenir. En attendant, repose toi bien. Je t'aime, ne l'oublie pas.»


Elle s'écarte ensuite et se tourne vers nous. Elle a arrêté de pleurer, elle est à court de larmes. Je lui souris timidement et la prends dans mes bras.

«Ça va aller. Tu l'as dis toi-même, elle va revenir. Ne t'en fais pas.»


«Merci d'être là, Amélie. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.»


«C'est normal, je sais que, à ma place, tu ferais pareil. Je n'en doute pas.»


Elle s'arrache à mon étreinte, et regarde à nouveau sa génitrice.


«Il faut qu'on y aille, maman. Je repasserai demain, t'en fais pas. Bonne nuit, à demain.»


Nous tournons toutes les trois les talons et sortons de la chambre. Elles ont l'air abattues toutes les deux. Je les plains vraiment, je ne sais absolument pas comment je réagirais si ma mère était dans cette état.

Nous sommes dans le bus et je reçois un texto de Alix :


"Petite soirée ce soir entre nous ;) Tu viens ?"


Je lui réponds directement :


"Carrément ! Où ?"


"Chez Julian. Il a une piscine intérieure !"


"Super ! Je propose à Zoé ?"


"Oui, vas-y. Ça lui changera les idées."


Je pose mon téléphone et lui propose :


«Dis, y a une soirée ce soir chez Julian, avec tout le monde. Ça te dis de venir ?»


«Oui, vraiment. Ça fait un bail que je suis pas sortie.»


«Super, tu veux qu'on y aille ensemble ?»


«Ouais, je reviens chez toi et on se prépare à deux ?»


«Oui !»


«D'accord. Oli, tu sais rentrer toute seule chez Vicky hein ?»


«Oui, oui t'inquiète pas.»


Nous arrivons à mon arrêt, et nous levons vers les portes.


«Amusez-vous bien !» nous lance Olivia juste avant que nous descendions.


Nous marchons deux minutes, et arrivons devant chez moi. J'ouvre la porte et crie :


«Maman ! Je suis rentrée !»


«Je suis dans la cuisine !!!»


Nous déboulons toutes les deux dans la pièce et ma mère affiche une tête surprise en découvrant ma meilleure amie.


«Zoé ! Tu vas bien ?»


Elle se font la bise.


«Ça va, et toi ?»


«Oui, oui, très bien. Qu'est ce qui t'amène ?»


«Il y a une soirée ce soir, avec tout le monde. Je peux y aller ?» demandé-je.


«Bien sûr. Vous y allez comment ?»


«En bus hein.»


«D'accord, parfait.»


  Je souris à Zoé et nous montons, toutes excitées en vue de cette soirée. Nous nous préparons, je mets deux bikinis dans mon sac, un pour elle et un pour moi, et nous nous habillons. Personnellement, c'est juste un jeans troué aux genoux et un sweat simple. Zoé reste comme elle est. Nous redescendons et j'enfile mes Superstar, ainsi que ma veste comme il fait encore froid dehors, et nous allons vers l'arrêt de bus. Cette soirée va être, je pense, géniale !


                                   ***

Mon BadBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant