Chapitre 14

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AMÉLIE


Bim. C'est le bruit que fait mon cœur en loupant un battement. Nous nous détachons l'un de l'autre très rapidement, et pile à ce moment là, une femme, un homme et une adolescente entrent dans la pièce. Je me sens rougir, j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes. Ils ne peuvent pas me voir comme ça, les jambes nues, dans leur cuisine aux côtés de leur fils.



«Bonjour.» fait sa maman, surprise.



Je baisse les yeux vers le sol, humiliée.



«B.. Bonjour.» balbutié-je.



«Salut !» dit Anthony, tout aussi gêné que moi. «Je vous... Hum hum... Je vous présente Amélie. Ma... Copine.»



Ils se retournent en un coup tous les trois vers nous. Ils nous observent, stupéfaits. Je ne sais plus où me mettre. Je n'ose pas bouger de ma place, c'est-à-dire derrière l'îlot central car ils verraient ma tenue peu adéquate.



Je leur fais un petit signe de la main, et ils me répondent par un grand sourire.



«Enchantée !» s'écrie sa mère, toute contente.



«Elle a dormi ici ?» demande son père en s'adressant à Anthony.



Ce dernier hoche la tête lentement.



«D'accord...»



«Et.. Ça fait longtemps ? Vous deux ?» demande la femme.



«Non. C'est tout récent.»



«Et tu l'invites déjà à dormir ici ?»



Mon estomac se noue, je me sens tellement mal à l'aise. Je ne sais plus quoi faire de mes mains, alors je les place derrière mon dos et me tortille les doigts.



«Oui. Il était tard, et on avait un peu bu. J'allais pas la ramener en voiture.»



«Ouais...» fait-elle, peu convaincue.



Voyant mon malaise, son père me tend la main, tout sourire.



«Je suis Fred. Le père d'Anthony.»



Je m'empresse de la saisir et il secoue son bras énergiquement. Je me contente juste de faire un sourire timide.



«Je m'appelle Caroline, et voici Anna.» dit sa maman en me montrant l'adolescente.



«Ravie.»



«Tu... Tu veux te laver ?» demande Anthony afin qu'on puisse monter et s'éloigner de cet énorme nuage de gêne.



«Ou... Oui.»



Maintenant ? Là ? Tout de suite ? Ai-je bien entendu ? Ils vont me voir, en petite culotte ? J'ai juste envie de m'enfoncer sous terre.

Il me prend la main et exerce une légère pression dessus, dans le but de me rassurer, après quoi il me tire et nous quittons la pièce rapidement. Une fois dans sa chambre, il ferme la porte et s'appuie dessus, l'air de dire : On a eu chaud !
Puis il éclate de rire. Il se plie en deux et rit, encore et encore. Moi, je reste là, debout, tremblante. Lorsqu'il entend que je ne suis pas vraiment du même avis que lui, il relève la tête et me toise quelques instants.



Mon BadBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant