Chapitre 1

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Je sors du Macdo à la nuit tombée, je travaille ici après le lycée pour pouvoir éviter ma famille enfin surtout lui. Du haut de mes 16 ans, je ne peux pas faire grand chose donc j'ai accepté la première chose que l'on me proposait. Tout est mieux que rester chez moi.

Les rues sont calmes, aucunes personnes ne trainent dehors. C'est une ambiance qui fait angoisser.

Je m'approche de plus en plus de chez moi quand mon téléphone vibre m'indiquant un message.

De mon frère :

"Dès que tu rentres, je veux te trouver dans ton lit, nue. Il est tant de passer aux choses sérieuses.

Dis-le à qui que ce soit et tu sais ce qui va t'arriver !"

Non, je ne veux pas rentrer. J'avais réussi depuis quelques soirs à éviter ça. Pourquoi dois-je subir ça ? Pourquoi moi ?

Je ne peux en parler à personne. J'ai déjà essayer avec mes parents et ils ne m'ont pas cru malgré les bleus. Et en prime je me suis pris une baffe car "je ne voulais pas arrêter de mentir". La seule qui aurait été en mesure de m'aider, elle a fuit cette maison de barges. Mais comment lui en vouloir, je voudrais tellement faire pareil. Mais pour moi pour l'instant, c'est impossible.

Je décide de courir mon portable toujours allumé entre mes mains, pour échapper à mon frère, à ma famille, à ce destin pourri qu'est le mien même si je sais qu'il me rattrape toujours.

Des larmes coulent sur mon visage alors que la pluie commence à tomber, exprimant ma tristesse, ma peur, ma haine. J'ai toujours pensé que la pluie apparaissait lorsque qu'un grand nombre de personne était malhereuse afin de nous décharger un peu de cette tristesse.

Je cours juste qu'à en perdre mon souffle, ou plutôt jusqu'à ce que quelqu'un me le coupe. Je ne regardais pas devant moi et en moins de deux je me retrouve par terre. Je sais que j'ai bousculé une personne mais qui ,elle, n'a pas bougé d'un mètre.

Lentement je me relève me tenant la hanche sur laquelle je suis tombée et qui était déjà marquée par pas mal de coups, je m'excuse sans oser regarder devant moi, et commence à partir mais elle me prend le poignet et me tourne pour me forcer à la regarder.

La personne se trouve être un homme assez jeune sans doute mon âge dont le visage exprime l'indifférence. Dès que son regard croise le reste de mes larmes tombées à cause de la douleur, il se transforme passant d'une absence de sentiment à la compassion ou peut être à la pitié je ne sais pas vraiment.

Il approche sa main doucement de mon visage mais suite à un reflex de ma part, il la laisse tombée le long de son corps. Je me suis reculée tellement brusquement que je me prépare mentalement à me retrouver une deuxième fois à terre. Une poigne me retient m'évitant une deuxième humiliation devant lui. Il la resserre me provoquant une grimace. Mes blessures encore une fois, elles me lancent peu important ou l'on me touche.

Il voit sans doute la drôle de tête que j'ai pu faire car il remonte ma manche, doucement mais fermement, ne me laissant aucunes possibilités de l'en dissuader. Ses yeux se posent à peine dessus qu'ils ne les ferment écoeurer par le spectacle. Qui pourrait lui en vouloir.

Toujours avec une douceur sans pareil, il m'enlève ma veste, les yeux toujours clos. Il papillonne des yeux et aperçoit ce qu'il m'a fait dévoilé, mes bras remplis de bleus et mon cou couvert de suçons et de traces de doigt.

Il apporte sa main droite dessus traçant les contours.

Je me débat pour échapper à son toucher, je n'aime pas ça, je n'aime plus être touchée. Je me recule tant bien que mal mes jambes me tenant à peine mais mon portable s'écroule par terre. Il se baisse pour le ramasser et reste longtemps bloqué sur l'écran mais finit par me le tendre. Je remarque très vite que le message de mon frère y est toujours affiché.

Je relève la tête, prête à affronter le regard de pitié ou de dégout qu'il risque de me lancer comme toute personne aurait fait.

"C'est ton frère qui t'as fait ça ?", me demande t-il confus.

Sa voix est beaucoup plus grave et cassée que je ne l'aurait penser mais tout ça s'accorde parfaitement au reste de son apparence très sombre.

Contrairement à ce que je pensais son visage exprime de la haine bien profonde.

"J..e....tu ne comprends pas", chuchoté-je.

"Ha non et les bleus je les ai rêvé."

"Ca ne te regarde pas !", crié-je.

Plusieurs minutes passent sans qu'aucun de nous deux ne parle. Son visage a repris son air impénétrable. Je devrais partir mais je n'y arrive pas, l'idée de me retrouver chez moi m'angoisse plus que de rester quelques minutes encore avec cet inconnu.

Il finit par prendre la parole :

"Tu ne peux pas rentrer pas chez toi."

"Et qu'est-ce que tu vas faire", dis-je ironiquement.

J'attends une fois de plus sa réponse mais elle ne vient pas.

"C'est bien ce que je pensais", chuchoté-je.

Je me retourne et avance bien décidé à rentrer chez moi. Je laisse le seul espoir qu'on me sorte de cette galère partir car après tout ce ne sera pas un inconnu qui me sauvera.

Appearance (anciennement Hidden)Where stories live. Discover now