Chapitre 2.

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Les arbres se dévoilaient gigantesque, se penchant pour m'observer de haut, une brume hivernal se dissipait peu à peu à chacun de mes pas, et mes baskets noires s'enfoncaient dans le sol boueux et flasque.

Plus de retour en arrière n'était possible, je ne reverrais sûrement plus ma famille avant un bon bout de temps, assez pour qu'ils m'oublient entièrement.

En avançant dans ce massif noir et brumeux j'acceptais de ne plus côtoyer la civilisation, de ne plus regarder la télé ou jouer à la playstation, de ne plus pouvoir me servir à manger quand bon me semble. Je tournais le dos à la civilisation. Cette décision était difficile à prendre, mais il le fallait, maintenant c'était trop tard.

Je regardais tout autour de moi, à l'affût de moindres bruits, je tournais brusquement la tête à chaques coups de vents.
Une écureuil passa à toute allure sur l'épaisse mousse qui couvrait le sol à seulement quelques mètres de moi.
Je pouvait sentir cette fraîche odeur de pins et de vent glacial, cette odeur qui reflétait toute la forêt à travers elle, à travers laquelle il était facile de s'imaginait un cerfs courant à travers une clairière, ou un ruisseau qui coule le long de cette imense masse verte.

Cette odeur me faisait du bien, pas de parfums de pots d'échappements ni d'égouts.

Mais plutôt un parfum de libertée.

Je me demandais si kristie et ma mère allaient bien, je les ais laisser seules sans moi... mais après tout l'ambulance est arrivé, ils vont s'occuper d'elles non?
Enfin bref il ne faut plus que j'y pense.

J'ai continuer à marcher pendant au moins 1h30 sans m'arrêter, je ne sais pas comment mais une force invisible me poussait à continer et à tenir le coup malgré le sang qui coulait de mes genoux. Mes mains étaient remplie d'égratinures à cause du champ de ronces que j'avais traversé quelques mètre plus tôt.

Je décida d'installer mon campement au pied d'un vieux chêne pour y passer la nuit. Comme je n'avais pas de tente j'escalada tant bien que mal cette arbre pour me percher sur une branche bien horizontale.
Je passe une corde autour de ma taille la relia autour du tronc de l'arbre, puis je fit un solide nœud. Ce système m'empêcherait de tomber de l'arbre cette nuit si malencontreusement je ferais un faux mouvement et que je glisserais de ma branche.
Je sortie ma couverture et quelques biscuits de mon sac à dos et m'installa confortablement adosser au tronc, les jambes allongeaient le long de la branche et les pieds pendant au dessus du vide.

Une merveilleuse vue s'offraient à moi. Des flammes dansait avec ces nuages rosé, un doux orange s'y mêlait pour un magnifique coucher de soleil. Un ballet de couleurs plus folles les unes que les autres se mélanger pour un au revoir au soleil.

Ce tableau me faisait oublier cette accident et tout ce qui aller avec. Cette air simple et frais s'engouffrait dans mes poumons et me donner plus de forces chaque minutes. Je me sentais libres. Vraiment libre.

Je mangeais mes gâteaux aux éclats de pommes dans un silence total, presque étrange. Un silence que j'avais rarement entendu, même jamais. Les chants des oiseaux avaient cessé, eux aussi ils se reposaient tout comme moi, dans un arbre.

Je passa mon sac en dessous de ma tête pour faire un oreiller et m'allongea tout mon long sur ma branche. La fatigue me gagnait petit a petit et je me laissa sombrer dans les bras de Morphée en quelques instant.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 04, 2016 ⏰

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