Chapitre 1.

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J'ouvris le coffre de l'épave qui auparavant était une voiture en donnant un énorme coup de pied sur le loquet qui le fermait. J'en sortis un sac à dos bordeaux, le mien.

Depuis quelques années déjà je m'étais rendue compte que quelque chose clochait dans ma vie, j'ai mis du temps à chercher ce que c'était, mais au début de ce mois-ci je l'ai trouvé, cette chose s'appelait la liberté.

J'avais compris qu'aujourd'hui personne n'était libre, que dans notre société la liberté se dit d'exister alors qu'elle n'est plus présente depuis longtemps. L'argent est la chaîne qui retient la liberté dans la prison qu'est la civilisation. Le pouvoir a remplacer la liberté.

Tout ce résonnement trottait dans ma tête depuis quelques temps, je ne supportais plus de ne pas pouvoir faire ce que bon me semble, je ne supportais plus que ma vie soit dépendante de l'argent, je ne supportait plus les lois, les obligations et les interdictions, je ne supportais plus rien.

Je ne trouvait qu'une seule solutions qui puisse me rendre ma liberté et que ma vie soit plus supportable: La fugue.

C'est pour cela qu'à chaque sortie à l'extérieur de la ville ou qui passée par la forêt, j'emportait mon sac à dos bordeaux au cas où l'occasion de m'enfuir se présenterait à moi. Qu' avait-il dans ce sac?

Tout le strict nécessaire pour survivre en forêt, c'est à dire: un couteau suisse, un briquet, une petite couverture, une lampe torche, des sous vêtements propres, un coupe vent, un manuel sur les plantes et champignons comestibles, un autre manuel sur les techniques de chasse et de pêche, quelques biscuits pour les premiers jours, deux gourdes d'eau, et enfin la chose la plus importantes: une caméra.

Vous vous demandez sûrement pourquoi une simple caméra serais plus importante qu'autre chose, mais pour l'instant je ne peut pas en vous dire plus. Vous comprendrez plus tard.

Ma famille n'était évidement pas au courant pour tout ceci, je leur disaient que ce sac contenait juste mon appareil photo et des livres pour m'occuper pendant les longs trajets. Et ils me croyaient, ce qui était bien avec ma famille c'est qu'ils ne cherchaient pas à tout savoir sur moi, ils me laissaient vivre ma vie tranquillement de mon coté, ils n'ont donc pas fouiller mon sac.

Tout ceci pour dire qu'une occasion de fuir se présentait enfin à moi, bien sur en mauvaise circonstance étant donné l'accident mais peut être qu'une occasion pareil ne se représenterait plus. Il faut donc que je la saisisse, il faut que je fugue.

J'entendis ma sœur m'appeler de la voiture. Je couru à sa rencontre, elle avait le visage parsemer d'éclats de verres, ses yeux étaient à demis clos, elle tendait sa main vers moi, je la pris. Elle chuchotait d'une petite voix:

"-Kris tu vas bien? Et maman?

-Oui ne t'en fais pas pour moi... Maman... Je marqua un longue pause ne sachant que dire à ma soeur si sensible, elle me scrutait de ses petits yeux qui essayaient de savoir ce que j'allais dire. Maman respire encore mais elle ne se réveille pas.

A la fin de cette phrase une larme roula le long de ma joue, Kristie en fit de même. Nous pleurâmes toutes les deux sans un mots se serrant la main, Kristie était vraiment en mauvais état, du sang coulait de ses plaies au visage, d' énormes bleus commençaient à apparaître, sa main tremblait.

-Ne t'en fait pas dis je sur un ton faussement rassurant j'ai appeler une ambulance elle va venir vous chercher toi et maman.

-Et toi? Toi aussi tu viens pas vrai?

-Kristie... Je vis son visage se décomposer elle venait de comprendre que je ne les accompagneraient pas.

-Kris tu ne peut pas nous laisser seules! Où vas tu aller toi?!

-Je reviendrais ne t'inquiète pas, je vais m'absenter un moment, veille sur maman et fait attention à toi. Je suis sûre que vous allez vous en sortir sans moi, papa doit s'inquiéter pour vous. Vous allez aller aux urgences, vous aller guérir, et vous continuerez de vivre vôtre vie comme d'habitude. Je marqua un arrêt. Sans moi."

Ma sœur pleurais désormais à chaudes larmes elle ne disait plus un mot. Je lui lâcha la main en lui tournant le dos, je lui adressa un dernier regard et partis lentement vers la forêt le sac sur mes épaules, je me cachais derrière mes cheveux pour que Kristie ne se doute pas que je pleure.

Je l'entendais crier mon nom me suppliant de revenir vers elle, c'était si dur de résister à la tentation, je pouvais me retourner en courant vers elle et attendre l'ambulance pour les raccompagner chez nous et rentrer tranquillement, mais je ne le fis pas.
La douleur s'intensifia au fond de moi j'accélérais le pas suppliant à voix basse que ma sœur arrête de crier mon nom.

Mais elle ne s'arrêtait pas, sa voix se faisait de plus en plus faible au fur et à mesure que j'avançais vers les pins du bois.

Je traversa la route humide et franchis le seuil feuillus de la forêt, en m'enfonçant dans le noir complet et l'inconnu. J'entendais déjà les sirènes de l'ambulance se rapprochaient de l'accident, je les ignora et continua.

Ma nouvelle vie pouvait enfin commencer.

Seule à la merci de cette univers hostile et fascinant, mais libre.

Bon voilà le chapitre 1 j'espère qu'il vous a plut.
Je posterais la suite sûrement vendredi si j'ai le wifi en vacances, et si je ne l'ai pas je pourrais poster que dans deux semaines sorry...
Continuez de voter et de commenter sa me fait toujours plaisir!

Keur♡

Ma FugueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant