Fuite Sword

Les hommes

Après une bonne heure d'attente à écouter des bruits répétitifs d'explosion, une voix finit par se faire entendre.

-Non ! Arrêtez ! Laissez-moi !

C'était celle de Kyûto ! Je fis dépasser ma tête de la poubelle quand je le vis entouré de cinq autres personnes. Elles étaient des adultes.

-On t'as enfin retrouvé ! Alors comme ça on fugue monsieur le fils du président ? demanda un des hommes d'un air sarcastique.

-Laissez le ! criais-je en sortant totalement de derrière la poubelle.

-Non ! Je t'avais dit de te cacher !

Les autres gardes rigolèrent et un d'entre eux bouscula Kyûto et s'avança vers moi :

-Oh mais on a une petite amie à ce que je vois ! Et comment t'appelles-tu jeune fille ?

-Mon nom ? Ton pire cauchemar ! Hurlais-je avant de sortir mon poignard et trancher le ventre de l'homme en noir.

Kyûto fit de même et planta son épée dans l'abdomen du plus proche. Les trois autres sortirent leurs armes et commencèrent à nous tirer dessus. Kyûto se servi du corps d'un des hommes comme bouclier. Je l'imitai. Il jetta le cadavre qu'il tenait sur un des tireurs, récupérant au passage sa lame. Il trancha la gorge de deux d'entre eux avant que je finisse le dernier.

-Wow ! Bravo ! dit-il essoufflé.

-Oh... M-merci... lui répondais -je flattée.

-Au fait, quel est ton nom ?

-Noctrina.

Il continuait à me parler mais je ne l'écoutais plus. J'étais effrayé en voyant ce que la ville était devenue. Elle était pleine de cadavres qui jonchaient le sol. Partout où mon regard se posait une flamme d'un rouge chatoyant dansait.

-Tu m'écoute ?

-Hein quoi ? Ah oui euh... Désolé je regardais avec effroi la ville...

-Ah oui, je ne sais même pas si on peut encore considérer ça comme une ville...

Nous marchâmes de longues minutes dans les rues désertes de New York. Nous étions seuls, seuls entourés de cadavres. Les flaques d'eau étaient maintenant des flaques sanglantes ayant récupérées ce qu'il restait des morts jonchant le sol. Les bâtiments, les magasins, les entreprises, tout était dévasté. Tout était morbide.

-Oh mon dieu... Tant de vies, tant de traditions, tant de familles réduites à néant.

-Oui... C'est horrible...

-Pourquoi fait-il cela ? Pourquoi... Non... Pas ça... bégayais-je.

Le corps de ma mère était là, devant mes yeux. Une vingtaine de balles l'avait traversée. Je ne pus retenir mes larmes et je m'effondrai en pleurant sur ma défunte mère. Je senti la main de Kyûto dans mon dos. Il sécha mes larmes, en vain.

-Je... Je suis désolé...

Ce... Kyôto... Il méritait de mourir. Pas seulement pour ma mère, mais pour toutes les autres personnes qu'il tua ! Il ne pouvait pas rester en vie !!

-À compter de ce jour, je ne cesserai de traquer Kyôto. Si je dois faire quelque chose, c'est venger toutes les victimes qui ont subi sa puissance, quitte à y laisser ma vie.

-Alors je te suis ! dit-il fièrement.