Chapitre 1: Une entrée discrète

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La porte claque violemment. J'avance de quelques pas maladroits et finis à plat ventre juste devant le bureau de mon professeure de physique chimie, acclamée par les rires sarcastiques de Chloé et Sabrina.

-Dé...désolé pour ... pour mon retard bredouillais- je.

Je me lève promptement et commence à ramasser mes affaires éparpillées lors de ma chute, et les range en vrac dans mon sac. Je sens le rouge me monter aux joues. Je m'étais promis d'arriver pour une fois à l'heure au collège. Si je n'avais pas mit autant de temps à capturer cet akuma je serai arrivée juste à temps; Mais en voulant aller trop vite la situation m'a complètement échappée des mains, résultat je suis en retard et en me précipitant je suis tomber la tête la première devant toute la classe, sous le nez de mon professeure furieuse. Je me lève lentement la tête baissée. Je sens son regard lourd de reproches me transpercer. Moi qui voulais entrer discrètement et passer inaperçu c'était raté et en beauté! Je voyais la tempête arriver. Les yeux de mon professeure lançent des éclairs. Mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit j'entendis une voix persifler dans mon dos.

-Alors Marinette tu as encore oublié le chemin pour venir au collège!

Calme. Je dois rester calme. Mes muscles se contractent sous la moquerie mais je dois rester calme. Si je réponds je sais que la situation ne ferai que s'envenimer et me retomberait dessus. A peine cette réflexion se forme dans mon esprit que je m'aperçois que mon professeure fusille la blonde du regard qui tourne la tête d'un air hautain. La femme positionne ensuite ses fusils dans ma direction. Je baisse immédiatement la tête. Je me décide à lui faire face levant doucement la tête bien résignée à me prendre un savon et en finir. Je l'examine quelques instants. Ses bras sont croisés sur sa poitrine. Son corps squelettique donne l'impression qu'elle n'a pas mangé depuis plusieurs semaines. Son visage est pointu ce qui lui donne un air d'autant plus strict. Ses lunettes glissent sur son nez rendant celle ci un peu plus âgée qu'elle ne l'est en réalité. J'en arrive enfin à ses yeux bleus, comme les miens, quoique peut être un peu plus froids. Sa voix me fait sursauter.

-Marinette Dupain-Cheng, c'est la troisième fois que tu es en retard à mon cours en l'espace d'une semaine! J'espère que tu as une bonne raison!!!

-euh... et bien... je... j'ai aidé une personne et après je me suis aperçu que j'étais en retard.

Une formidable excuse! Ce qui est tout à fait vrai puisque je venais d'aider une victime du papillon en purifiant son akuma. Cependant mon excuse ne semble pas marcher. J'avoue qu'elle ne me convainc pas moi même.

-C'est la dernière fois que je t'accepte dans mon cours avec un tel retard. Vas t'asseoir maintenant!

J'optempère en vitesse. Ouf! La tempête vient de passer. Je pose mon sac sur mon bureau et m'assois, quand Alya se penche pour me glisser à l'oreille.

-Mais t'étais passée où?

-Désolé murmurais-je

Comment lui expliquer que je viens de combattre un akuma et de sauver tout Paris! Je sais que mon amie brûle d'envie de me bombarder de questions dont je ne pourrai pas répondre directement. Il faut que je trouve quelque chose de plausible, car je doute que ma réponse évasive de tout à l'heure ne lui suffise. La voix de ma professeure me fait brutalement sortir de ma réflexion.

- Bien, enfilez vos blouses je vais chercher le matériel pour une expérience. Dit-elle avant de disparaitre dans la salle adjacente pour apporter le matériel en question.

Je saisit mon sac et l'ouvre. Et c'est là que je m'en aperçois. Oubliée. Dans ma précipitation j'ai laissé ma blouse de chimie sur mon bureau. Je commence à paniquer mon professeur va bientôt revenir et je doute qu'elle laisse passer deux gaffes en à peine dix minutes. Je dois emprunter une autre blouse sinon je risque de me retrouver dans le bureau du directeur. Ce qui ne ferai qu'inquiéter mes parents. Soudain un claquement de porte -similaire au mien d'il y à quelques minutes - me fait sursauter. Adrien vient de faire une entrée tout aussi discrète que la mienne, à la différence près que notre professeure n'est pas là pour "l'accueillir".

Une vie de KwamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant