Chapitre 1

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Pdv d'Hades j.

Je me réveillais en sursaut, et comme d'habitude, mes sens étaient décuplés, mais là c'était pire. J'entendais tout, absolument tout, pourtant ma vue était floue. C'était horrible et ma tête me faisait mal. Plusieurs médecins étaient autour de moi à me parler, d'autres criaient, je cite, "c'est un miracle" et même certaines infirmières pleuraient, avec en fond un électrocardiogramme qui bipait. Je voulu crier pour leur dire de se taire mais la douleur était tellement forte que je crus perdre connaissance. Pourtant j'étais toujours là, haletant sur ce putain de lit d'opération, mais bientôt mon corps ne répondait plus et je sombrais encore plus, je faisais des convulsions. Je n'étais plus maître de moi-même, non, là, seule la douleur me dirigeait. Une douleur affreuse et mortelle, une douleur qui vous fait mourir. Mais moi je restais là, vivant à souffrir sans pouvoir refermer les yeux une bonne fois pour toute. J'étais enfermé dans ce monde.

Peu après, je sentis plusieurs fois une aiguille transpercer ma peau puis il liquide se déverser en moi. C'était tellement étrange, cette façon de ressentir tout. Absolument tout. Ma tête commençait à tourner et mon sang se fît plus chaud, plus féroce. J'avais l'impression d'être une limace se battant contre la puissance de la mort, et je réussissais à gagner. Comment ?

Peu importe, la seule chose que je sais c'est que je me suis endormi, certainement à cause de leur foutu médoc...

Quand je me réveillais, j'étais dans une salle colorée de dessins pour enfants. Je me relevais pour mieux observer la pièce et ma respiration se bloqua avant qu'une horrible douleur s'installe dans mon foie et dans mes côtes, me faisant ainsi tomber. J'entendais mes os craquer et ma respiration de plus en plus bruyante, se mélangeant au bruit des personnes qui attendaient dans les couloirs. Je voulais crier, mais je ne pouvais pas, chaque respiration me brûlait la gorge et ma voix ne sortait pas. Je ne savais pas pourquoi, je n'avais souvenir de rien, juste d'une femme blonde avec des trais ciselés. J'avança mon bras plâtré jusqu'au bureau en bois de la pièce et frappais dessus le plus fort possible pour que l'on m'entende. Au début, personne ne vînt, puis une infirmière entra et se précipita vers moi. Elle me demanda de ne pas bouger, ce qui est dommage parce que j'avais bien envie d'aller à Disneyland, puis ressortit de la salle en courant.

A peine une minute écoulée qu'elle revenait accompagnée de plusieurs médecins qui me replacèrent sur le matelas.

- Monsieur, on s'occupe de vous mais il ne faut pas bouger. Est-ce que vous avez mal quelque part ?

- Partout... soufflais-je d'une voix abîmée qui ne ressemblait absolument pas à la mienne.

- D'accord, c'est normal, vous avez eu un accident de scooter, monsieur. Tout va bien aller, vous vous souvenez de votre prénom ?

Je réfléchis quelques secondes avant de hocher négativement la tête. Les médecins se regardèrent quelques secondes et la dame continua de noter ce que je disais sur une feuille de déposition.

- De votre nom de famille peut-être ? Ou de votre âge ? D'un ami, d'un lieu, de quelques chose en particulier ?

- D'une femme... soufflais-je.

Elle me regarda intensément avant de noter.

- C'est tout ?

Je réfléchissais encore puis affirmais, ne me souvenant de rien d'autre que de ce visage flou.

- D'accord, on va vous laisser vous reposer pour l'instant. Il ne faut absolument pas bouger, vous avez plusieurs côtes cassées ainsi que la jambe gauche et le bras droit, deux organes vitaux abîmés ainsi que la gorge et l'œsophage. Le reste de vos blessures sont moins importantes mais vous avez beaucoup de brûlures, d'éraflures et d'entorses. Si vous avez besoin de quelques chose ou que vous avez un problème vous appuyez sur ce bouton. En tout cas sachez que c'est un miracle si vous êtes en vie, peu de gens survivent à un arrêt cardiaque, une commotion cérébrale et un traumatisme crânien.

Putain, tant que ça ? Tu m'étonnes que je sois en état d'atroce souffrance... Sérieusement, comment on peut se faire autant de blessures à cause d'un accident de scooter ? Je suis vraiment pas doué... Mais bon, au moins je suis encore en vie, et c'est le principal comme on dit

La femme passa derrière le bureau pour noter quelques trucs sur l'ordinateur installé. Elle était de taille moyenne, et elle est sur-maquillée. Je la vois bien comme une fille hyper superficielle avec ses extensions et sa couleur mal faite. C'est dommage, la plupart des femme sont très belles naturellement ! Mon regard dévia automatiquement sur sa poitrine que laissait apercevoir sa blouse. Elle le remarqua et me sourit avant de continuer ce qu'elle faisait. Attention alerte à la pute. En plus je suis sûre que c'est des faux seins !

Finalement, elle s'approcha de nouveau de moi en s'inclinant pour que j'ai une meilleure vision de sa plastique, et elle posa sa main manucurée sur mon bras.

- Est-ce que vous savez d'autres choses sur cette femme ?

- Elle est bonde... Belle... Et... c'est tout. parvenais-je à expliquer.

- D'accord.

Et elle repartit vers l'ordinateur en se dandinant.

- C'est quoi mon prénom ? demandais-je fébrilement.

- Hades Junior. Hades Junior Poséeus.

Hades. Je m'appelle Hades.

Secret oubliéWhere stories live. Discover now