Chapitre 4

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Mes paupières étaient lourdes, engourdies. Je savais par avance que mes yeux étaient gonflés au point de troubler ma vue. Néanmoins, la douleur qui auparavant engourdissait mon corps avait presque totalement disparut. J'ouvris alors lentement les yeux et pris conscience de mon environnement. J'avais été allongé et bordé dans un grand lit double avec des draps portant une odeur de la lavande fraîche. En prenant appui sur mes coudes, je m'assis prudemment. 

La bonne nouvelle, était qu'ils ne m'avaient pas gentiment raccompagnée à la meute Ombrage empochant alors un petit pactole. Cette scène m'étais familière, pourtant quand je dégageai les draps de mon, je fut outrée de découvrir que je ne portais qu'une simple nuisette. Ils m'avaient changé, et mon odorat m'indiquait qu'ils m'avaient également lavé. Comment avaient-ils pu faire sans que je ne me réveille après ce long trajet ? Et surtout à qui était cette foutue nuisette ?!

Je ne pus alors m'empêcher de regarder si mes sous-vêtements étaient toujours les mêmes. Évidement,j'aurais dû me douter qu'aucun détail ne leur avaient échappé. Dans une bienveillance mal placée, ils m'avaient également revêtue d'un string trouvé dans mon sac à dos. Je maudit alors Trevis d'avoir choisit un dessous noir extrêmement sexy.

Dans la pénombre, je pouvais apercevoir le contour d'une grande fenêtre. Les rideaux avaient été soigneusement tiré, ne laissant que très peu de lumières entrer dans la chambre. Je déposai un pied sur le carrelage sombre et une délicate sensation glacée vint parcourir ma jambe. Je restai ainsi un long moment, assise sur le bord du lit à apprécier cette apaisante caresse. Une fois le sol réchauffé sous mes pieds, je soulevai mes fesses du lit. Un léger vertige me prit, m'indiquant que cela faisait un moment que j'étais allongée. Une fois le malaise passé, je me traînai jusqu'à la fenêtre.

L'ambiance de ma ''captivité'' me semblait infiniment plus agréable que celle dont j'avais été victime la veille. Je me sentais étrangement calme et sereine alors que la situation dans laquelle je me trouvait aurait dû provoquer chez moi, peur et insécurité.

J'empoignais un coté du rideau et tira brusquement sur ce dernier pour laisser entrer une douce lumière. Un halo de lumière traversa alors la vitre et se refléta sur mon visage. La chaleur des rayons du soleil me pénètrent et consumèrent mes angoisses les plus profondes. C'était un magnifique spectacle qui se déroulait devant mes yeux. Le levé de soleil illuminait un immense parc fleuri qui paradait devant la maison. Il devait être au alentour de sept heure du matin mais je n'arrivais pas à savoir combien de temps j'étais restée endormie. Ces lieux ne me rappelaient aucun souvenir. Je n'étais jamais venu ici, et n'avais aucune idée d'où je pouvais me trouver.

J'étais comme figée. Mon corps refusait de se mouvoir, me laissant contempler ce divin spectacle. Cette nuance rose orangée était un véritable délice pour me yeux qui en oublièrent presque les scènes dont ils avaient été témoins. Un léger bruit se fit entendre derrière la porte. Un léger toquement se fit entendre avant que celle-ci ne s'ouvre. Une jeune femme entra doucement. Elle marcha d'un pas assuré jusqu'à moi, arborant un sublime sourire qui s'effaça à mesure qu'elle contemplait mon visage.

- Tu as l'air ...

- Je crois que je préfères ne pas savoir dans quel état je suis, lui répondis-je à la hâte.

- Je comprend. Selma, ajouta la jeune femme en me tendant une main gracieuse.

Je la saisit sans réfléchir et en appréciai le contact. Je n'avais jamais eu de tel accueil dans ma propre famille ou même de si chaleureux sourire. 

- Où sommes nous ? Tentais-je de demander.

- Nous sommes près de Bergen, dans la forêt. Soit à plus de sept heures de route d'Oslo pensais-je. 

La Meute Du Vent : Mortelle étreinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant