Je ne baisse pas les bras.

57 7 1
                                    

Je marche, en tout cas je dois avancer,
Avancer encore et à nouveau, sans jamais cesser d'espérer,
Aimer encore, baiser, vivre à en crever,
Exister. Exister car je veux résister !

Je veux gagner. Même à genoux, je continue de cracher,
Je baisse les yeux, pleure mais je n'arrête pas d'insulter
Ces lions, des hommes en réalité,
Qui font de l'écrémage social dans nos lycées !

Même à genoux, je n'abandonnerai jamais,
Mes ennemis, aveugle, je les piétinerai,
Poings dans le bide, sale vengeance,
Je vous crèverai, vous et toutes vos vergences !

Et je passerai. Je passerai juste pour observer,
Rieur, l'incrédulité dans vos yeux cernés,
Je passerai car mes parents m'ont entre autre appris,
À voir et à être grand, non à penser petit !

Je ne baisse pas les bras,
La révolte en moi gronde tout bas,
De l'utopie à la réalité, c'est faisable,
Chaque obstacle me sera surmontable.

J'écris sur ma table d'écolier, au verso
D'un poème, la révolte de Rimbaud,
J'ignore ce que je vaux, et je ne suis pas mégalo,
Mais putain, qu'est-ce que je me reconnais dans ses mots !

J'écris en hommage à ceux et celles qui luttent,
Contre un système fait de brutes et de putes,
J'écris ma course quand on me met au pas,
Oh non, non, je n'abandonnerai pas !

Thibault Desbordes.

LHDVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant