Réalité

Chapitre 5

- Oh, regarde comme il est mignon!

Bon, d'accord je l'avoue... J'adore les trucs mignons. C'est plus fort que moi, c'est tellement adorable que tu te sens obligé de t'arrêter pour les regarder... Ou bien les acheter. Les vendeurs sont trop diaboliques.

Lay s'approcha de moi, s'étant un peu éloigné dans la rangée, et vint regarder pardessus mon épaule. Je tenais à la main un petit ourson- pour accrocher sur les cellulaires- en caleçon avec des lunettes de soleil. Aucun jugement je vous pris. Vous auriez sûrement eu la même réaction que moi si vous aviez vu ses petits caleçons avec des cœurs.

Mon ami se mit à rire à sa vue. Il me le prit des mains pour le regarder de plus près et j'en profitai pour regarder les autres oursons que contenait la boîte. Il y en avait de toute sorte! Mais aucun n'équivalait le mien. Car bien sûr, il était déjà décidé que j'allais partir avec ce bidule.

Je finis cependant par en trouver un autre qui attira mon attention. Il avait un petit chandail blanc avec des mitaines... Ouais je sais. Aucun commentaire. Je le pris dans mes mains, mais avant même que je ne puisse dire un mot mon ami me l'enleva des mains lui aussi.

- On achète ces deux là Han! fit Lay avec enthousiasme.

- Bonne idée! fis-je à mon tour, même si... J'allais partir avec les deux de toute façon.

- Moi je vais prendre lui avec les mitaines, il me fait penser à toi!

Je me sentis vraiment heureux en entendant qu'il voulait quelque chose qui lui faisait penser à moi. C'est vrai que lui aux caleçons me faisait aussi très penser à Lay. Il semblait vraiment content et avait un grand sourire. Il avait aussi des lunettes de soleil comme celle qu'il mettait parfois.

Nous fîmes le tour de la boutique et je me retins d'acheter tous les articles du magasin, sous les yeux amusés de l'autre. Lorsque nous en ressortîmes, nous avions chacun un ourson sur notre téléphone et plusieurs suçons dans les mains... Parce qu'il y avait même des sucreries mignonnes! Je ne vous souhaite jamais d'aller dans cet endroit... On en sort complètement fauché. À l'exception de moi, puisque Lay avait refusé de me laisser payer quoi que ce soit. C'était à se demander où il trouvait toute cette argent!

Minseok et moi ignorions tout à propos de sa famille. Il ne nous en avait jamais parlé. C'est plutôt que nous n'avions jamais demandé. Je n'aimais pas qu'on vienne fouiller dans mes affaires- comme le fait constamment un certain Kim- alors je préférais ne pas faire la même chose. N'empêche que... Je restais tout de même curieux. Nous étions amis depuis plusieurs semaines déjà... Est-ce que ça paraitrait impoli de demander? Je ne savais pas non plus où il habitait... et puis, où était le mal?

- Qu'est-ce qu'il y a? demanda Lay.

Je fus légèrement surpris face à cette question. Je ne l'avais pas fixé durant tout le long de ma discussion intérieure quand même... Si.

- Oh euh... En faite j'étais en train de me demander si...

- Si quoi? m'encouragea-t-il.

- Tu... Tu ne nous as jamais parlé de toi.

Il semblait pris au dépourvu... Je n'aurais peut-être pas du demander.

- Si tu n'veux pas en parler c'n'est pas grave, me dépêchai-je de rajouter.

- C'n'est pas ça, c'est juste que... C'est vrai que je ne t'en ai pas parlé. À Minseok non plus.

Il prit une grande inspiration pour... Une raison qui m'était inconnue (non, malheureusement je ne suis pas dans sa tête, mais croyez-moi que je paierais cher pour y être) et poursuivit.