Je pousse un dernier gémissement et m'écroule à ses côtés. Je remonte le drap sur nos corps dénudés et essaye de reprendre ma respiration.
Ken: T'es bonne.
Je ne répond pas et enfile mes sous vêtements ainsi que son pull Nike.
Ken: Tu fais quoi?
Moi: Je vais fumer.
J'ouvre sa porte fenêtre et m'accoude à la rambarde verte. J'ouvre mon paquet mais je me rend compte qu'il est vide. Je me retourne et me cogne violemment contre un torse. Je me masse le front en gémissant de douleur.
Ken: Tiens, c'est moi qui t'ait prit ta dernière clope tout à l'heure.
Il me tend son paquet Philip Morris.
Moi: Merci.
Il sourit et presse mes fesses.
Ken: Je vais à la douche.
J'hoche la tête et le regarde s'en allait. Son dos est rempli de griffures, mes griffures. Lorsque je tire la dernière taffe, je décide de visiter les lieux. Je regarde ses tableaux, l'un d'eux attire mon attention, Les âmes du purgatoire. Ce tableau me donne la chaire de poule.
Je me dirige vers sa bibliothèque et inspecte ses livres. L'étranger d'Albert Camus, mon préféré. Je le saisit et le feuillette. Une photo en tombe, je m'abaisse et la ramasse.
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Je détaille la photo et la retourne. C'est écrit "Jada et Ken pour toujours, 23/04/2016" Qui est cette Jada? En tout cas elle est jolie, je la jalouse presque.
Ken: Tu fou quoi putain?!
Je sursaute et lorsque je rencontre son regard très énervé, je me mord la lèvre et remet vite le livre à sa place.
Moi: Désolée.
Il me lance un regard noir et soupire.
Ken: Tu ferais mieux de t'en aller.
Moi: T'as raison.
Je me rhabille rapidement en prenant mes effets personnels et le bouscule en passant. Une fois dehors, l'envie de fumer revient. Je sors son paquet et m'en allume une. Je décide de prendre la route de chez moi qui se situe assez loin de chez ce plouc. Les riches et les pauvres ne se mélangent pas.
Je marche en buvant le reste de la bouteille, un groupe de garçons passent. Ils me sifflent et je leur sourit. À cause de l'alcool je ne discerne pas trop ce qu'ils me disent mais c'est plus des compliments vulgaires je pense.
Une fois arrivée, je monte les marches lentement, sans conviction. A peine ai-je franchit le seuil de la porte que Isabelle me saute au cou.
Isabelle: Écoutes c'est pas du tout ce que tu crois Keila, on était tous les deux bourrés.
Je la regarde simplement et finis par sourire hypocritement.
Moi: T'inquiètes pas ma chérie, c'est déjà oublié.
Elle semble surprise et pousse un soupire de soulagement. Si je décide de ne plus traîner avec elle, sa popularité diminuera considérablement. Elle a beaucoup à perdre. Mais je lui réserve une petite vengeance à elle et à Ethan.
Isabelle: Je suis soulagée alors, je ne voudrais pas gâcher une si belle amitié.
J'hoche la tête en souriant exagérément.
Moi: Salope.
Je tourne les talons m'apprêtant à m'en aller.
Isabelle: T'as dit quoi?
Je souffle, elle est bête.
Moi: J'ai dit que j'adorais ta robe.
J'attends pas une seconde et me casse. Je cherche Ethan du regard, il est dans un coin de la pièce entouré de six filles. J'allais le rejoindre mais quelqu'un se poste devant moi.
Sneazzy: Ça va? T'es toute blanche.
Je sursaute et reporte mon attention sur lui.
Moi: Oui.
J'aperçois Ethan qui me regarde, il doit se demander si je lui en veux ou pas. Une idée me traverse l'esprit. Je souris sournoisement.
Moi: Tu peux me rendre un service?
Le rappeur fronce les sourcils.
Sneazzy: Comme quoi?
Moi: M'embrasser.
Il écarquille les yeux et semble réfléchir. Je sais même pas pourquoi il réfléchit, n'importe quel garçon rêverait de m'embrasser. Je perds très vite patience, alors je le tire par le col de son t-shirt et l'embrasse. Pendant une seconde j'ai cru qu'il allait me repousser. Je l'aurais sans doute très mal prit. Je viens de me rendre compte que j'ai couché avec son pote il y'a à peine une demi heure. Je suis vraiment une garce.
Ethan me fusille du regard, la vengeance n'est pas encore finit mon coco.
