Seduce and Destroy (GxG)

Chapitre 18

Le stresse me monta à la gorge. Dans trois minutes, je saurai ce qui va se produire. Je déteste cette sensation de malaise qui m'habite.

Elle arriva, enleva ses Ray Bans, et me dévisagea avec un petit sourire forcé.

Je me rassis et elle fit de même. Un serveur arriva, bien trop vite à mon goût, et je lui demandai d'attendre.

-Ça a été, ton voyage? Demandai-je tranquillement. Je ne voulais pas qu'elle sache mon inquiétude.

-Oui, et toi, ces trois mois?

Je ne lui répondis pas. À quoi bon? Elle savait sûrement maintenant que ça n'a pas été du tout. C'était trois mois de tortures avec moi même et mes sentiments.

-Sam m'a parlé et ...

-Maeva. Me coupa-t-elle. Je sais ce que tu es en train d'essayer de faire. Tu ne veux pas qu'on en vienne au sujet pour lequel nous sommes ici. Mais il faudra tôt ou tard en parler.

Je baissai la tête.

-Vas y, parle. Lui ordonnai-je.

-Je pense qu'il faut qu'on arrête de se voir, et de se parler.

Ses yeux, d'un vert impressionnant, me transpercèrent et mes lèvres tremblèrent un instant.

"Non, s'il te plait, non, ne me fais pas ça, Elle! "

Lui dire ça aurait été la supplier à ce qu'on reste amies, Mais rien ne sortit de ma bouche. Je ne peux pas lui en vouloir de laisser tomber.

-Tu veux qu'on arrête de se parler...

Ce n'était pas une question, mais une affirmation.

Elle hocha la tête.

-Oui.

-Je suis...

Les mots n'arrivaient pas à franchir mes lèvres.

-Tu comprends sûrement pourquoi, Maeva.

-D'accord, comme tu le voudras, alors.

Je me levai et ne lui jetai aucun regard avant de m'en aller.

Ma voiture parut loin, mais je la rejoignis presque en courant. Je ne voulais plus rester ici. Je sentais son regard sur mon dos. J'aimerais qu'elle vienne, qu'elle me dise que c'était une blague où que... N'importe. Mais pas ça, pas ça...

Je ne pris pas la peine de m'attacher, la ceinture de sécurité me donnera l'envie de vomir.

J'appuyai sur l'accélérateur en sortant du parking, mais une voiture se trouvait déjà sur place.

Elle fonçait tout droit sur moi.

J'eus le temps de voir Elle se lever, une main sur la bouche, horrifiée, avant de faire marche arrière.

La voiture passa aussi vite qu'un éclair. Quel imbécile de conducteur! Ne pouvait-il pas aller moins vite? De plus, j'avais certainement la priorité.

Je m'arrêtai près d'Elle, la dévisageai un instant et redémarrai sans lui prêter plus d'attention.

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-Tu ne comprends pas que je ne sais plus où j'en suis?

Amelia soupira.

-Dis moi, Maeva, ça te fait du mal qu'elle ne veuille plus te parler?

Mon coeur se serra. Ça me fait beaucoup trop de mal, mais je ne l'avouerai pour rien au monde.

-Non, je m'en fous.