Infinite Love ∞ Nos infinis chaos [Publié chez Milady]

CHAPITRE 19

— Je ne dérange, pas ? demandai-je.

Quelques traces d'inquiétudes présentes sur son beau visage s'effacèrent. Une esquisse de sourire étira ses joues. Il avait toujours l'air fatigué, il avait les cheveux en bataille et ses joues étaient légèrement ombrées d'une barbe naissante. Pourtant, c'était dingue comme il était beau.

— Pas du tout. Toi, jamais.

Je souris. Mon palpitant cogna fort contre ma cage thoracique.

— J'ai... fait de la soupe pour Kyle et j'ai ramené deux parts de gâteau de la part de Granny.

— Entre.

Il s'écarta et me fit passer.

— Merci de te soucier de lui, mais tu n'es pas obligé de faire ça, tu sais.

Mon ventre se serra, ma respiration se fit plus erratique. Je me rembrunis, je venais parce que je m'inquiétais de savoir si Kyle allait mieux, que j'avais le cœur en vrac à l'idée de savoir qu'il était malade. Je levai les yeux vers lui, il se nicha contre moi. Je déglutis tandis qu'il enserrait ma taille d'une main. C'était peut-être la fin, Nate ne voulait peut-être plus que j'approche son fils ce que j'aurais compris largement, cependant je me rendais compte que mise au pied du mur comme ça, j'en avais les jambes qui tremblaient et le souffle presque inexistant.

— Je... ça t'embête ?

— Pas le moins du monde, mais tu n'as pas à venir si ça t'embête toi. Passer un samedi soir avec un papa crevé dont le fils est malade, ça n'a rien de très séduisant.

Je me fichais des paillettes, du glamour et du séduisant, j'aimais être là où je me sentais bien.

— Tu as raison, je devrais sans doute être ailleurs, mais je voulais savoir comment allait Kyle et puis...

Il glissa une main dans mes cheveux et colla son front au mien.

— Et puis ?

— Je ne serais pas là, si je n'en avais pas envie.

Il serra ma hanche dans sa main et hocha la tête. Son regard était différent, l'inquiétude sur son visage moins visible. Waouh, il était incroyable quand il avait cette expression sur le visage, quelque chose qui ressemblait à de la béatitude, comme si ma présence avait calmé ses doutes à propos de Kyle.

— Alors, reste autant que tu veux, j'allais me faire un truc à manger. Des macaronis au fromage, ça te va ?

— Trop, j'adore ça.

Il me lâcha, libéra mes mains de mes Tupperwares de grand-mère.

— Kyle va mieux ? demandai-je.

— Oui, la fièvre est tombée, il dort dans sa chambre depuis deux bonnes heures. Ta grand-mère est une magicienne.

J'acquiesçai.