Chapitre 27

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J'apprendrais, trois jours plus tard, que cet imbécile de Tom est parti chez sa copine dans le sud sans prévenir personne car il devait régler quelques histoires là bas en face à face. N'ayant pas prit son chargeur de téléphone il n'a donc pu répondre à personne. Ce qui a valu des pleures de sa mère, de moi même, des insomnies de ses potes et une grosse psychose sur les causes de sa "disparition". Depuis je boude un petit peu car il aurait au moins pu me laisser un papier en partant.
Tom est un de mes amis les plus précieux, si ce n'est le plus précieux. Oh on se déclare jamais nos pensées sur nous deux. Je suis pas du tout démonstrative et lui non plus, ou parfois comme ça lancé sous le ton de la rigolade. Pour vous dire notre dernier câlin doit remonter à la quatrième quand c'était la mode un peu d'être tactile avec tous le monde pour je ne sais quelles raisons. Surtout pour parfois recevoir des câlins de personnes hypocrites, non merci. Et franchement, pas besoin de toutes ces fanfreluches pour savoir que l'on tient à quelqu'un. Je trouve que c'est ceux qui montre le plus leur amour, leur amitié, leur attachement à une personne qui sont louches. Je me demande même parfois si ce trop pleins d'attention ne serait pas faux. Enfin bref, peut être sur nos lits de mort on se dira ce qu'on a sur le cœur. D'ailleurs c'est pareil avec toutes mes amies.

Je mettrais un bémol à cela avec la seule et unique personne à qui je dis et je veux dire, qu'importe soient-ils, mes sentiments ; mon petit ami. Dans toutes mes relations j'ai dû lâcher mes sentiments. Je pense que c'est la seule personne avec qui je peux être proche et qui doit savoir ce que je ressens. Sans cela comment pourrait-il bien se sentir ? Et ainsi c'est la seule personne qui peut me connaitre sous un autre jour. J'ai envie que celui avec qui je suis vois toutes les facettes de ma personnalité et pas seulement celle qui est pudique face à ses sentiments. D'ailleurs grâce à cette carapace j'ai réussie à me protéger de beaucoup "d'amis" qui m'auraient fait du mal en sachant ce que je pensais réellement d'eux.
Il y avait un garçon un fois avec qui j'avais bien accroché mais sans vouloir une histoire d'amour avec. Il me correspondait très bien en tant qu'ami et lui me le faisait bien croire aussi. Mais je n'ai jamais été trop naïve ou dupe. Je me suis toujours demandé pourquoi il était aussi gentil avec moi en me disant bien qu'on était pote etc. Soit il avait pas de pote ou soit il avait des idées malsaines. Ne fut pas ma surprise que la deuxième proposition soit vraie. Nous parlions depuis trois/quatre mois. Nous nous étions vu pas mal de fois, c'était avant d'être avec Jean, et voilà qu'un soir il tente le diable. J'étais jeune et je ne connaissais rien du tout au sexe. Comment il a pu s'imaginer qu'en étant au collège j'allais coucher avec lui ne sortant pas avec, n'ayant aucun projet avec et le connaissant à peine. Tous les paramètres étaient contre lui et il a tout de même testé. Je tenais vraiment à ce garçon car il m'écoutait et me faisait beaucoup rire. Je n'avais rien besoin de plus, j'allais passer mon brevet et les histoires d'amours pour moi se passaient dans la récréation. Pour en revenir au sujet principal, j'étais contente de ne pas lui avoir dévoilé qu'il devenait important pour moi etc. Il en aurait profité, et au lieu de me demander par un message honteux, il aurait peut être tenté quelque chose d'autre. Au final je ne lui ai plus jamais adressé la parole et n'ai jamais montré non plus que j'étais affectée par cette histoire. Les gens se servent de notre détresse, font semblant de s'y intéresser pour au final en jouer. Je peux donc dire que cette carapace m'est plutôt utile en effet.


Jamais sans euxNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ