Chapitre 11 Chicane

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J'envie Holly d'avoir un partenaire aussi gentil que Jason. Oliver est un crétin qui se croit supérieur aux autres.

Aurore et Arnaud cessèrent leur conversation et me fixèrent. Ont-ils entendu mes pensées ? Ils reprirent leur conversation mais je vis dans leurs yeux qu'ils voulaient me parler.

Oliver avait finalement commencé à discuter avec Marc. Je vis que Vlad semblait découragé par son attitude.

— Sirena comment fait Holly pour supporter tout le monde ? demandais-je à voix basse.
— Elle est ouverte d'esprit, répondit mon amie. Je suis sûre qu'elle trouvera des qualités à Oliver.
— J'aimerais que mes éléments de feu se parle, dit Vlad
— Peux-tu me passer le sel ? demandais-je à Oliver
— Pardon ? demanda-t-il
— Peux-tu me passer le sel s'il te plait ? demandais-je
— Mais bien sûr, dit-il en me tendant la salière.

J'en mis un peu sous le regard affolé d'Aurore et Arnaud. Je ne compris qu'au moment où je gouttai. C'était du sucre ! Oliver éclata de rire. Holly courut jusqu'à moi.

— Es-tu correct ? me demanda-t-elle

Ne voulant pas perdre la face devant Oliver, je répondis :

— Oui et arrête de me couver comme une mère avec ses petits. Je ne suis pas un bébé tu n'as pas besoin d'être sur mon dos. Tu es vraiment étouffante quand tu joues à la maman !

Ma réponse parut la choquée. J'y suis peut-être été un peu fort.

— Sache que si je ne t'aurais pas couvé ce matin tu aurais un beau mal de tête, une charmante bosse ainsi qu'une ravissante blessure, répliqua-t-elle d'un ton sec.

Je ne l'avais jamais vu comme ça. Froide et distante. Un peu comme Marc.

— Ce n'est pas parce que tu es frustrée avec Oliver que tu dois donner ta mauvaise humeur à tout le monde et être méchante envers eux.

Elle quitta la pièce. Jason ne savait pas quoi faire. Aurore mit une main sur son bras.

— Tu iras la voir plus tard, elle a besoin de solitude.

Je regrette de lui avoir dit ça. J'ai passé à un cheveu de m'étouffer. Je pense que Jason sait faire les premiers soins mais cela aurait causé un malaise.

— Tu savais qu'Holly est susceptible, dit Sirena
— J'avais oublié, dis-je
— Contrôle toi à l'avenir, dit-elle. Qu'est-ce que tu aurais fait si tu t'étais étouffée ?
— Je connais mademoiselle Holly, dit Vlad, sa confiance est difficile à avoir tout comme son amitié. En fait, tout son être est difficile à avoir.

Marc faisait aussi la morale à Oliver.

— Elle aurait pu s'étouffer, dit-il
— Cela aurait été drôle, dit Oliver
— Vous semblez tous les deux orgueilleux mais la mort ce n'est pas une farce Oliver, poursuivit Marc, que je ne te prenne plus à faire ça à qui que ce soit.
— C'était une farce, répliqua Oliver
— Nous sommes chanceux d'avoir Holly et Jason car je ne crois pas que quelqu'un ici peut nous guérit aussi bien qu'eux, dit Marc, les premiers soins peut-être mais réanimé peut-être pas.

Le repas reprit. Holly n'était pas revenue. Je quittai la salle pour aller m'excuser. Je la trouvai dans sa chambre.

— C'est moi, dis-je
— Vas-t-en ! s'exclama-t-elle
— Jason s'inquiète, dis-je

Elle ouvrit la porte.

— C'est pour ça que tu es venue ? Parce que je le savais déjà.

Elle referma la porte.

— Holly je suis désolée je ne voulais pas perdre la face devant Oliver.

Aucune réponse. Holly guérie les blessures. Interne et physique. Même celle du cœur. Et elle n'a pas encore posé le pansement sur mon cœur qui le fera ainsi arrêter de souffrir. Elle me laissa poireauté. Je décidai d'entrer. On ne pouvait pas barrer les portes donc, je l'ouvris. Elle regardait une photo.

— Holly, dis-je
— Il me semble t'avoir demandé de partir, dit-elle
— Je suis vraiment désolée Holly, lui dis-je
— Tu n'avais qu'à y penser avant de parler, répliqua-t-elle

Ma jumelle a plus le tour que moi là-dedans. Des conflits de fille elle en a vécu plusieurs. Je me mis dans la peau de ma sœur. Comme lorsque l'on échangeait de place.

— Holly je ne voulais pas te blesser. J'ai agi méchamment envers toi et je le regrette peux-tu me pardonner ?
— Tu m'as profondément blessé Catalina, répondit-elle. Il y a une façon polie de demander quelque chose à quelqu'un.
— Je ne suis pas une experte en matière de bonne manière, expliquais-je
— Tu n'as pas besoin de l'être, répliqua Holly. Seulement de savoir vivre.

Je compris à son ton que la discussion était terminée. Quelques minutes plus tard, je la vis ouvrir la porte à Jason. Le repas doit être terminé.

Aurore et Sirena discutèrent entre elles. Marc et Arnaud les accompagnaient. Tout le monde semblait bien s'entendre. Il n'y avait que moi qui n'y parvenais pas.

C'est peut-être pour ça que Constance me rejette tout le temps pour Emmanuel. Seul Alphonse semble toujours m'aimer. Mon frère me manque. Il doit être mort d'inquiétude. Je pris mon téléphone. Yess du réseau ! J'appelai ma famille. C'est ma sœur qui répondit :

— Catalina ! s'exclama-t-elle
— Oui c'est moi, dis-je
— Comment vas-tu ? demanda ma sœur
— Bien, répondis-je
— Tu ne t'es pas fait mal dans le feu ? demanda-t-elle
— Non, répondis-je. Une amie m'a soignée.

Penser à Holly me rendit triste. Ma sœur le capta et demanda :

— Il se passe quelque chose n'est-ce pas ?
— J'ai été méchante envers ma bienfaitrice, répondis-je

Constance ricana. Je répliquai :

— Il n'y a rien de drôle.
— Rassures-toi Cat c'est que je savais que quelque chose de ce genre allait ce produire.
— Comment ça ?
— Dans la famille nous sommes tous habitué à ton mauvais caractère mais les autres non, répondit ma sœur. Maman t'a répété plusieurs fois de faire attention à ce que tu disais mais tu ne l'as jamais fait. Et regarde ce que ça donne.

Constance a raison. Ma mère me l'a souvent répété.

— Mais ce n'est pas moi que tu appelais pas vrai ? demanda ma sœur, et ne mens pas, je le devine toujours.
— Je voulais parler à Alphonse mais pouvoir discuter avec ma sœur est très rare et précieux ces temps-ci. D'ailleurs, je m'étonne de pouvoir.
— Emmanuel a rompu avec moi hier, expliqua Constance. Il faut croire qu'au fond, il ne m'aimait pas vraiment. Mais bon, l'amour rend aveugle.
— Je suis désolée, dis-je à ma sœur
— Ne t'en fais pas, répondit-elle. De toute façon, je n'ai jamais rencontré sa famille. Tout ce que je sais, c'est qu'il a deux frères.
— Comment s'appellent-ils ? demandais-je
— Le plus jeune Oscar et son grand frère Oliver, répondit-elle
— Peux-tu me décrire Oliver ? demandais-je

Faites que ce ne soit pas celui que je connais pitié. Mais comme je n'ai pas de chance, ma sœur le décrivit :

— Grand blonds aux yeux bruns.
—...
— Allô Catalina ? demanda-t-elle, est-ce que ça va?
— Oliver je le connais on habite sous le même toi, répondis-je. Et il est très méchant. Il est pire que son frère.
— Je ne peux pas te forcer à ne pas lui parler et t'empêcher de sortir avec mais si ça devient le cas, ne me le présente pas à sa famille.
— Promis, dis-je. Et ne t'en fais pas ça n'arrivera jamais.

Nous discutâmes encore quelques instants. Je retrouvais ma sœur complice d'avant.

— Rappelle demain Alphonse dort depuis longtemps, dit Constance

Nous raccrochâmes et je me préparai à dormir. Mais ma chicane avec Holly me tourmente encore. Ne dit-on pas un de perdu dix de retrouver ? J'ai retrouvé Constance pour perdre Holly. Dans ma situation, ce dicton ne m'aide pas du tout. Je finis par m'endormir. 

Les 4 éléments 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant