NIAN [Tome 1] : Dans ma peau

Chap 10 - Allumer la mèche

- Comment as-tu su que j'étais là.
- Oh, c'est simple quand la plus belle fille de la soirée passe devant vous sur la terrasse, vous la suivez des yeux tant que vous le pouvez.

Je frissonnais de ses mots et lui avoua :

- Tu étais sur la terrasse, je ne t'ai pas vu.
- Je sais ....

Le silence s'installa à nouveau avant qu'il ne reprenne :

- Tu n'as pas froid ?
- Non, je suis bien là.
- Moi aussi.
- Même si je dois t'avouer que j'ai un petit faim.
- Alors fais-toi plaisir.

Je n'étais pas certaine, que nous ayons mis chacun le même sens, dans ces deux dernières phrases.
Je me redressais pour prendre un bout de poulet à grignoter dans l'assiette, et me retournais vers lui pour lui proposer un morceau. Je fus frappé par son regard, qui, illuminé par la lune était encore plus transparent que d'habitude.
Il s'approchait de moi, de telle sorte que nos visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Il me regardait dans les yeux, puis continua de s'avancer pour tendre son bras devant moi, et attraper un morceau de viande qu'il porta à sa bouche. Je tournais ma tête pour en faire autant.
Je sentais juste derrière moi son souffle dans mon cou. Je callais mon dos pour prendre appui sur lui. Il m'enlaça et posa sa tête sur mon épaule pour murmurer.

- Ma puce ...
- Oui.
- Soit nous restons ici ... Soit nous retournons danser, mais avant de répondre saches que les deux solutions me vont.

Je pris le temps de répondre et dis.

- Rentrons danser alors, mais dans quelques minutes.
- C'est parfait, juste le temps pour toi de découvrir, ce à quoi tu viens de renoncer.

Il me déposa un baiser dans le cou, puis un autre plus appuyé. Je sentais ses mains m'étreindre de plus en plus fort. Il en remonta une le long de mon bras, effleurant au passage ma poitrine. Son autre main se baladait sur mon ventre. Alors que ses lèvres continuaient à parcourir mon cou, pour s'ouvrir doucement et laisser passer sa langue, goutant ainsi le sel de ma peau. J'avais besoin de le toucher et de lui faire sentir que j'appréciais, ce qu'il me donnait. Je penchais ma tête sur le côté, m'offrant un peu plus à lui, l'encourageant à continuer. Je passais ma main derrière sa tête pour lui caresser les cheveux. Il m'embrassait la peau passionnément, puis s'arrêta net, au moment où je tournai la tête. J'étais prête à succomber et à l'embrasser. Il posa alors ses mains sur ma joue, et vint faire mourir ses lèvres sur mon front en signe d'adieu.
Il me regarda fier de lui et me dit :

- Mlle Dobrev, il est temps de rentrer, car vous me devez une danse.

Un peu déboussolée par ce qu'il venait de me faire vivre, je le regardais et ne trouvais rien d'autre à répondre que :

- Ah oui, la danse.

Il se leva puis attrapa son chapeau qu'il épousseta, avant de me tendre la main et de me dire d'un air satisfait.

- Je trouve que tu as repris des couleurs ... manger ... T'as certainement fait du bien.

Je n'allais pas perdre la face ainsi. Je saisie sa main et vint me coller à lui en l'attrapant par la taille, tout en prenant bien soin de caller ma jambe contre son entrejambe. Je le défiais du regard et lui dit :

- C'est que M. Somerhalder, ...

Il émit un petit gémissement, que j'aurais qualifié de plaisir surprise. Je m'approchais un peu plus de lui, en bougeant mon bassin, et je poursuivais.

- tu as des arguments plutôt convaincants. J'y réfléchirai maintenant à deux fois lorsque tu me demanderas de choisir entre la peste et le choléra.