Chapitre 3 : la sentence de Jacy

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Revenue à la réalité, je devais trouver un moyen pour secourir Jacy de mes persécuteurs. Je devais les affronter, mais ça m'étonnerait que ce soit aussi facile.

Les heures s'écoulèrent, peu avant la fin des leçons, je rejoignais mes deux amis en cour de français. Il était 16 h 30. Moi et Judie, nous ignorâmes comment remonter le moral de notre copain.

Je rangeai soigneusement mes affaires dans mon sac, je quittai la salle du professeur Mclagen en compagnie de mes meilleurs amis. À présent, nous traversâmes le long corridor pour nous rendre dans le hall d'entrée. Arrivés là-bas, nous montâmes les marches de l'escalier en colimaçon pour atteindre le bureau du directeur. En haut, nous passâmes devant le secrétariat pour nous asseoir sur le banc face à l'office du proviseur. Nous attendîmes plusieurs minutes sans un mot. Le silence était à son comble.

— Vu l'heure qu'il est, ma mère doit être déjà à l'intérieur. nous annonça Jacy mécontent, brisant la tranquillité de l'atmosphère.

— Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Nous sommes là à tes côtés. le rassurai-je d'une douce voix.

— Ils ne nous croiront jamais. Et puis, pour mon cas, c'est déjà trop tard. En début d'année, j'ai reçu deux blâmes pour mauvaise conduite envers un professeur. Depuis qu'Orson Hoareau est arrivé dans notre école, je ne le supporte plus. Je regrette vraiment notre ancien directeur. nous avoua-t-il d'un ton nonchalant

— Et nous alors, tu nous supportes ? le questionnai-je faussement ahurie.

— Bien sûr que oui ! C'est la seule raison qui me pousse à aller au lycée. Toi et Judie, je ne vous laisserai tomber, encore moins dans les griffes du proviseur et du professeur Adams. Surtout toi, Juliette. Je veillerais sur toi, même si je ne suis plus dans ce bâtiment. me révéla-t-il en se levant du banc.

Il se dirigea vers moi et me prit les mains.

— Monsieur Hoopeur ! Le directeur vous attend ! fit la secrétaire en sortant du bureau en face de nous.

À ce moment-là, mon meilleur ami se raidit. Ses paumes étaient moites et ses muscles se contractèrent. Il avait peur. Subitement, il me lâcha. Puis, il nous tourna le dos. Je me levai prête à affronter le jugement de nos adversaires. Tous les trois, nous entrâmes dans le cabinet de travail du directeur Hoareau.

À l'intérieur, Orson Hoareau était assis dans un grand fauteuil en cuir noir rembourré, derrière un immense bureau en hêtre. À sa droite, monsieur Adams était placé près de lui les bras croisés. Il nous lança un regard terriblement noir quand il nous vit entrer.

La mère de Jacy assise à gauche devant le bureau. Elle regardait son fils avec déception. Celle-ci ressemblait vraiment à une Indienne d'Amérique. La peau hâlée, de sombres yeux bridés, et une magnifique chevelure ébène encadrant son visage rond.

Il restait une chaise de libre à côté d'elle.

Le directeur arborait un rictus malveillant. Les prunelles grises de monsieur Hoareau ne cessaient de croiser les miennes et celle de mon camarade. Il fit signe à Jacy de s'asseoir.

— Bienvenu monsieur Hoopeur ! Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez accompagné. Je présume que mademoiselle Castle et mademoiselle Andrews sont vos témoins ? lui demanda-t-il froidement, en se levant de son siège.

— Oui, Monsieur ! Nous sommes venus ici pour défendre notre ami ! Répondis -je insolemment à la place de mon ami.

Je remarquais le dossier scolaire de Jacy posé sur l'office du chef de l'établissement.

Wolfnight - Tome 1 : L'élue d'Algatia (sous contrat d'édition chez écho édition)Where stories live. Discover now