Chapitre 3 : la sentence de Jacy

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Peu après ce réveil dans la joie et l'émotion, je sentis que Jacy et Judie avaient l'air contrarié.

— Que vous arrive-t-il, tous les deux ? Leur demandais-je d'un ton soucieux.

— Rien... Juliette, ne t'inquiète pas... Me répliqua mon meilleur ami, en détournant son regard du mien.

Je voyais bien que mon camarade n'avait pas le moral.

— Jacy, dis-moi tout ! Tu me caches quelque chose d'important, je le sais. Quand tu ne vas pas bien, je le ressens. Allez, dis-le-moi ! insistai-je d'une voix anxieuse.

— Je suis convoqué ce soir chez le principal, avec mes parents. Je vais certainement être renvoyé de l'établissement pour mettre bagarré avec notre professeur de sport. Je l'ai provoqué en duel, juste après ton affrontement. Nous révéla-t-il consterné.

— C'est injuste, ils n'ont pas le droit de te virer ! Tu as voulu me défendre après que le professeur Adams m'a agressé physiquement et verbalement. C'est un acte de légitime défense. Je suis certaine que tu seras innocenté !

— Non, je ne pense pas, Juliette. Ils ne me croiront jamais... fit-il d'un air abattu.

— Bien sûr que si, à la seule condition que tu sois aidé par tes deux meilleures amies lors de ton entretien avec le chef de l'établissement.

— Il n'en est pas question ! C'est mon problème, pas le vôtre ! réfuta-t-il sèchement.

— Jacy Hoopeur, tu vas nous écouter, maintenant ! s'écria ma camarade.

Je fus surprise par la réaction de mon amie. D'habitude, Judie était d'un tempérament plutôt calme. Pour la première fois, je la voyais énervée.

— Juliette a raison, nous devons t'accompagner que tu le veuilles ou non... Nous prouverons ton innocence face à Orson Hoareau. Qui protègera Juliette si tu es expulsé ? Le réprimanda-t-elle exaspérée.

Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, mais je ne comprenais pas pourquoi je devais être surveillée. D'abord, Jacy qui me faisait des cachotteries, et maintenant, Judie qui était mystérieuse envers moi. Tôt ou tard, je découvrirais la vérité.

— Bon très bien, vous avez gagné ! admit-il mécontent. Ce soir, rendez-vous après les cours devant le bureau du directeur.

— Entendu ! nous acquiesçâmes d'une même voix, ma meilleure amie et moi.

— On va te laisser ! L'infirmière nous a dit que tu devais te reposer. me dit Jacy en me donnant une tape amicale sur mon épaule avant de se diriger vers la porte.

— À tout à l'heure ma puce ! me salua à son tour Judie en le rejoignant.

Une fois, mes deux amis partis, je repensais à mes affreux cauchemars. Mon reflet sanguinaire continuait de me hanter. Je ne cessais de songer à cette horrible scène. Moi, dégoulinante de sang, dans mon dos une montagne de cadavres. À mes pieds reposait le corps sans vie de mon ami Jacy. Il devait certainement être ma dernière proie.

Mon deuxième rêve, encore plus farfelu que le premier !

J'étais dans une chambre d'un hôpital dans lequel mon proviseur et le professeur Adams étaient mes médecins et qui me prenait pour une cinglée, car je venais de voir mourir l'être le plus cher à mon cœur.

Mais, pas seulement ! D'après eux, mes deux meilleurs amis n'existaient pas !

C'était une histoire à vous couper le souffle !

Wolfnight - Tome 1 : L'élue d'Algatia (sous contrat d'édition chez écho édition)Where stories live. Discover now