L'emprise du soleil.

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| RETOUR AU POINT DE VUE DE CÉLESTE. |

C'est un rêve, j'en suis sûre, pensais-je.

Je porte systématiquement ma main gauche à mon bras droit et pince légèrement ma peau. Non ce n'en est pas un.

Aïe.

Mais alors ça voudrait dire que...

- Tu te pinces souvent le bras comme ça ?

Ah mince, il m'a grillé, mais à quoi avais-je pensé en faisant ça moi !

- C'est pour calmer mes pulsions meurtrières, répliquais-je d'un air sérieux et désinvolte.

Il éclate d'un rire virile et sexy dont lui seul détient le secret. Puis il me regarde un moment sans flancher, un regard brute et bestiale qui me noua la gorge.

Bon sang...

Peu après, un sourire vient étirer un côté de sa bouche d'une façon féline. Rien que cette expression suffit à effriter mes pensées et semer le doute en moi.
Et s'il allait me violer là tout de suite en plein millieu de la cour ? Et s'il voulait m'assassiner ? Alors cela expliquerait son rire sadique et ce sourire malin !

Mais le voyant cligner vivement des yeux au contacte d'une poussière qu'il se démène à enlever à cause de l'état de son poignet, j'étouffe un rire.

Lui ? Un assassin ?

Il finit par en venir à bout et se tourne vers moi. Son oeil rougit par ses précédents frottements m'arrache un sourire narquois et je finis par me pincer les lèvres pour éviter de rire devant lui.
Il s'en rend vite compte et me raconte une blague sur les handicapés qui, en d'autres circonstances ne m'aurait fait aucun effet mais là...

Je ris ouvertement puis je le vois qui fixe ma denture, j'ai horreur de ça alors je porte ma main à ma bouche. Contrairement à lui, je n'ai pas de dents parfaitement alignées même si elles sont bien entretenues, j'avoue que mon sourire me gêne car il suffit que j'étire légèrement mes lèvres pour que l'on découvre mes gencives et mes petites dents.

- Alors comme ça mademoiselle aime bien se moquer de personnes en difficulté hein ? C'est parce que je suis dans cet état ou alors tu es tout simplement sadique ? S'enquit-il

- Mais non voyons, j'aime simplement me foutre de ta gueule. Qui plus est...

Je m'arrête avant de sortir une bêtise.

- Et qui plus est... ?

Et qui plus est, est parfaitement... Parfaitement...

Non même ma conscience refuse de le dire.
Bien sûr, monsieur le Tombeur s'en est aperçu, il manquerait plus qu'il lise dans mes pensées et je suis bonne pour une nuit au commissariat.

- Et qui plus est, doit s'en aller, fis-je simplement en me levant, regarde, c'est vôtre voiture là-bas, non ?

Je tentais de détourner son attention et je crois que c'est réussis.

- Tu la reconnais ? Hum... Interressant, fit-il en se levant à son tour.

- Oui très.

- La malade en liberté doit vraiment aimer surveiller les beaux spécimens comme moi.

Surveiller non, mais contempler si.

- Hum...pas faux.

Je décide de lui rendre la pareille pour sa moquerie.

- J'avoue que j'aime bien aller au zoo, et j'ai un faible pour les suricates. Tu dois vraiment me faire penser à eux alors, finis-je.

- Espèce de zoophile, s'écrit-il

Course Poursuite ( En Correction) Where stories live. Discover now