L'éclipse : Quand deux grands astres se rencontrent.

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Face à mon regard intrigué et voyant que j'hésitais à avancer, le professeur m'invite à me joindre au groupe.

-Vous voilà enfin, Nous n'attendions plus que vous.

Je souris, gênée. Ensuite, les regards se détournent de moi pour scruter à présent l'enseignant.

-Bon et bien vous savez tous pourquoi nous sommes ici, je tâcherai de répondre à vos questions si vous en avez puis vous distriburai un imprimé comportant la liste d'activités prévues pour demain 8h et enfin, je vous répartirai chacun selon ses capacités pour chaque épreuve, compris ?

Nous hochons tous de la tête, puis je ne pus m'empêcher de lever la main, j'ai effectivement une question, une seule et elle parait évidente.

-Monsieur.

-Oui, mademoiselle Light ?

-D'habitude, je ne suis aidée que d'un ou deux élèves, et qui plus est, de bons éléments, alors... Euh.

J'hésite à poser ma question mais je prends tout de même mon courage à deux mains et continue.

-Pourquoi avez-vous fait appel à une tierce personne ?

Maxime me regarde du coin de l'oeil pour enfin lâcher.

-Parce que je l'ai payé.

Quoi ?

- Mademoiselle Light, Monsieur Huper est l'un de nos meilleurs éléments en sport.

En sport ?

-Vous verrez quand je vous remettrai l'imprimé.

Et bien en moins il ne l'a pas payé pour faire un stupide concours, ce qui serait vraiment... Bizarre.
C'est vrai, Maxime était un élève entre faible et moyen et j'ai toujours cru, tout comme la plus part des élèves, que c'était grâce à ses parents.

Le reste de l'entrevue passe plus ou moins bien. J'ai été chargé de l'épreuve de chimie ainsi que celle de science et de culture général, ce qui me réjouit. Ensuite, l'enseignant nous libéra pour aller "prendre l'air" jugeant que nous en avions besoin. Me voilà donc dans cette immense cour et il n'est que 10h17.
Je prends place sur l'un des bancs, pose mon coude sur ma cuisse pour déposer mon menton au creu de ma main. Je fixe un point imaginaire et fais le vide dans mon esprit.

Maxime est un peu plus loin, quant aux deux autres élèves, elles le scrutent comme jamais. Il est sûrement l'objet de leurs fantasmes, c'est vrai, il est beau, populaire, sportif, il dégage de l'assurance et de la prestance... Qui ne rêverait pas d'être l'élue de son coeur ? Encore faut-il aimer les mauvais garçons, prétentieux, qui se croient tout permis et qui..qui..

Calme-toi Céleste.

Si seulement il n'avait pas tous ces défauts...

Elles sont tellement pitoyables à regarder, c'est comme dans une scène de film où le beau gosse est tranquillement posé et que des coincées rêvassent en l'admirant.

Je lui jettai des coups d'oeil de temps en temps sans en connaître la réelle raison.
Au bout d'un moment, au énième regard, nos yeux se croisent, il me dévore du regard, pas ce regard de beau gosse séduisant à vous couper le souffle, non, un regard méprisant et furieux. Je détourne la tête la première, je n'ai pas le courage de continuer ce duel.
En même temps, il a toujours cet air mécontent quand il me voit c'est curieux. Que me reproche-t-il au juste à chaque fois ?

De retour en cours, nous avions chimie.
Comme d'habitude, j'étais assise seule à ma table préparant mes solutions avant tout le monde.
Je me sentais tellement...
Forte.
En effet, se sentir supérieure est la meilleure des sensations. Ça peut paraître sadique mais c'est ainsi.
Cette jouissance que l'on ressent quand les autres nous regardent de bas et que nous les regardons de haut, cette même jouissance que l'on ressent quant à l'impuissance de ces mêmes personnes face à nous, quand celles-ci sont dépassées par les événements.
Oui j'aimais ça, j'aimais gagner, j'aimais réussir et je détestais, je haïssais le fait de perdre ou d'échouer.

Course Poursuite ( En Correction) Where stories live. Discover now