Premier chapitre

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Khadidjatou et sa vie au village

Le soleil commençait à éclairer les mûrs de ma case à travers les mûrs de ma palissade récemment refectionner par mes grands frères car ayant été gâté par les fortes pluies de l'hivernage passée. Je m'habituais peu à peu à cette fine lumière avant de me mettre en forme médité pour m'etirer . Ma natte bien que nouvelle restait à désirer et cela se manifestait sur tout mon corps.
Enfin debout , j'observais comme de coutume ma case avant de saisir ma poupée en bois fabriquée par moi et mes amies; elle etait composée d'un baton constituant ses mains et de deux autres bâtons constituant ses pieds et son corps. Puis grâce à des restes de tissu on lui formait une tête et lui en fesait des habits ensuite ma mère lui creait des yeux une bouche et un nez grâce à une aiguille et un fil blanc , le tout fesait que j'avais la plus belle poupée au monde. (J'y croyais vraiment). Enfin je la deposait sur ma petite malette en bois qui me servait d'armoire et de table pendant mes révisions de mes cours. Maintenant je plier ma natte et la ranger à côté de la malette.
Le tout bien rangé je sortis de pa case pour aller me laver. Au passage je remarquais ma mère dans son beau jellabh assis tranquillement à devant ma case . Cela me parru étrange car habituellement elle était assise devant la cuisine entrain de piler le mil ou de faire d'autres corvées. Je n'en fis pas cas et me dirigeait vers la douche pour prendre un bon bain mais j'en doutais avec cette eau froide en ce debut de mois de décembre.
Enfin bien lavée et habillée d'une pagne bleu clair bleu de nuit qui m'arrivait au genou accompagné d'un tee shirt qu'on nous avait distribué au lycée , j'allais vers les bassines vides placés devant notre petite cuisine pour aller chercher de l'eau au forage du village comme tous les week-ends.
-mbaada néné (bonjour maman en peul) dis-je en voyant ma mère sortir de la cuisine toujours avec son grand sourir qui commençait vraiment à m'intriguer .
-selly djatou (bonjour à toi aussi djatou qui était mon surnom mais tellement connu que la plus part en avait oublié le vrai). Ne tarde pas ton baba a besoin de toi continua t-elle alors que je me dirigeais au dehors de la maison.
J'aquiestais seulement de la tête puis pris le chemin du forage.
Nous étions toujours une quinzaine à aller chercher de l'eau au forage. Certaines déjà marriées parlaient de leurs derniers exploits en menage , d'autres se plaignaient de leur dur journée de la veille et d'autres des derniers ragos du village .
Mon petit groupe à moi dont moi Awa et Safiétou parlions de nos camarades de classe , de nos professeurs ou même des devoirs qui debutaient déjà. . Nous fesions parti de ces filles privilégiés qui pouvaient aller à l'école sans inconvénients. Certaines nous traitaient de toubab et autres mais on les consideraient comme des jalouses oui c'est ce quelle etaient.
Après quelques minutes de marche nous étions arrivé au forage et certaines avaient déjà rempli leurs bassines, sceaux ou calebassas. Notre tour arrivé , nous remplions nos récipients avant de reprendre la route du retour chargé de nos bassines remplies.
-lundi le nouveau directeur va arriver.affima awa à voix haute
-oui notre prof de maths mous en a informé apuya fatim
Est-ce que vos histoires d'école nous concernent parlaient doucement waay affirma une voix c'était celle de fama une nouvelle marriée venue du village voisin, une vrair peste
-non ça concerne pas les femmes soumises comme toi lui repondis-je sans me retourner sinon je risquais de prendre une bonne douche avec mon récipient sur la tête
-tu penses être mieux que moi, mais mon mari est plus jeune que ton nouveau mari hein .annonça t-elle en éclatant de rire suivi des autres , tandis que moi et mes amirs restament bouches cousues toujours sous le choc et ça jusqu'à la fin du trajet.
Que se passait-il de quel mari parlait - elle. Oui j'en n'ai eu des prétendants mais rien de serieux jusque là sauf peut-être ce vieux qui avait demandé ma main il ya quelques mois mais je croyais que c'était une histoire finie .non non c'est impossible. Ou que si car l'attitude de ma mère témoignait et les nombreux vas et viens de mon Baba (père).
Oh mon DIEU que se passait- il donc.
Éclipse du trajet
J'arrivais enfin au seuil de notre maison mais la vue me laissa stupéfaite, tant de monde dans notre petite cours habituellement calme. D'abord je remarquais mon baba entouré de ses vieux amis semblant très souriant ce qui me parru étrange et vous le seriez aussi si vous connaissiez mon baba ;ensuite je vis ma mère et quelques unes de nos voisins entrain de se faire des accolades.
Quand ils remarquèrent enfin ma présence toute leur attention me fit portée. Je déposa doucement ma bassine d'eau aidé par un de mes cousins que je n'avais pas vu depuis longtemps. -félicitation djatou , félicitation djatou! J'entendais cette expression en mille dans ma tête mais toujours incapable de d'en deduire sa signification.
-néné.... fut le seul mot sorti de ma bouche. Mais dans ce mot se rassemblaient tant de sentiments , tant de questions que rien ne pouvait definir.
-djatou...dit-elle en me prenant dans ses bras..
A ce moment je n'entendais plus le brouhaha autour de moi , mais seulement des battements du coeur de ma mère avouant tout son bonheur tandis que moi, moi j'ai mak que rien n'aurait pu me soulaget à cet instant même étant dans les bras de ma mère qui dans d'autres cas l'aurait fait. Ou était ma néné? Qui juste un coup d'oeil sur moi aurai tout compris, mon désarroi , mon chagrin et tant d'autres choses, aujourd'hui je voyais juste une dame joyeuse pour le mariage de son unique fille. Oui j'étais fille unique avec seulement 3 frères tous mes aînés . J'étais la plus petite , sa préféré , sa thiate comme elle le disait souvent pour me défendre de la colère de mon père ou de mes frères. Mais aujourd'hui elle n'a même pas remarqué le malheur de sa thiate à cause de ce putain de mariage.
-tu es enfin marrié ma fille grâce a toi nous sommes comblé tant de richesse , ta dote , tes cadeaux enchainaient -elle sans même attendre une quelconque reponse de ma part.
Oui on s'en sortirai riche, mais est-ce que cette richesse valait mieux que mon bonheur . Apparemment oui.
Soudain je senti qu'on me tirait vers la case de mes parents par mes badiennes (soeur de mon père) pour soit disant commencer les rituels avant mon depart de ma maison pour celui de mon nouveau marri.
Que se passe-t-il Allah, c'est un vrai cauchemar mais les effets sont tellement fortes que j'enlève cette éventualité de mon esprit.
Que vai-je faire? Vite une solution. Vite avant que ça ne soit trop tard
Jamais je ne serai la quatrième épouse de ce porc non jamais pas après tous ce que je sais sur lui.
Mais comment m'en sortir, mon père me tueras si je refuse d'y aller. Que faire la nuit approche??
Toutr tentative était bonne même , même. ... je ne sais pas.
À l'aide mon DIEU.
Voilà mon premier chapitre concernant la vie au village de khadidjatou encore nommée djatou par son entourage. Selon vous que va t-elle faire? Exuse pour les fautes . Mrciii de commenter et de voter ça encourage.

Khadidjatou, les couleurs du destinWhere stories live. Discover now