Chapitre 11

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Anastatia

2 jours...

2 jours que je n'ai pas eus de nouvelles de lui.

2 jours que je suis à l'hôpital près de mon père.

2 jours que les médecins l'ont mis dans un coma artificielle.

2 jours que Tommy m'harcèle. Je ne veux même pas lui répondre. Il me dégoûte comme lui...

Tu n'aurais jamais dû l'embrasser ! Et pourtant je dois admettre que ma conscience a raison...

Ma mère vient de temps en temps, elle a l'air sous le choque à chaque visite. Elle a des cernes violettes et je me dis qu'elle a peut-être un cœur. Dès qu'elle vient, je les laisse entre eux et à chaque fois elle ressort en pleurant. Elle ne fait pas attention à moi mais j'ai remarqué qu'elle a ressorti la bague que mon père lui a achetée il y a quelques années. Elle ne l'avait jamais mise avant aujourd'hui. Moi ? Les médecins ont tellement eu de la peine pour moi qu'ils m'ont installé un matelas avec un oreiller et une couverture. Les infirmières sont gentilles. Elles ne parlent pas beaucoup mais leurs regards en disent longs.

Je ne vais plus en cours, de toute façon ce n'est pas une grande perte. Il m'a ouvert les yeux. Enfin Tommy m'a ouvert les yeux. J'ai encore la conversation qui tourne en boucle dans ma tête.

Après ce baiser, il se recule et me fixe.

-Il n'est pas bon pour toi.

-Qui ?

-Alexandre.

-Je ne veux pas en parler.

-Il faut que je te dise la vérité.

Il va vers un banc et s'assoit. Je fais de même.

- Dis-moi...

-Tu n'étais qu'un pari...

-Quoi !?

Les larmes commencent à venir mais je tiens bon. Je ne dois pleurer devant lui.

-Toute cette histoire, été un pari. Il voulait se taper une petite étrangère des vieux quartiers. Il voulait essayer. S'amuser. Voir ce que ça faisait. J'ai cherché à l'en dissuader mais c'est tellement un connard qu'il ne m'a pas écouté.

Je ne trouve plus les mots. Alors c'est vrai. Le mythe « un riche avec une pauvre » n'existe que dans les livres. Je me sens mal. J'ai faillis perdre ma virginité avec lui ! Quelle idiote je fais...Tous ses regards, ses mots...c'étaient de la comédie ! En fait je suis bonne à devenir comme ma mère ou au mieux femme de ménage ou prostitué...

-Il est comme son père, raciste en vers vous...Ils étaient d'accord pour la division de la ville !

Le « vous » me fait froid dans le dos. Et là, ma colère s'empare de me veines et j'explose.

-Tu oses oublier que tu faisais parti de ce « vous « !? Tu as souffert comme nous tous ici nous souffrons. Alors ne prends pas ton petit air supérieur juste parce que tu as atterrie de l'autre côté de la limite ! Tu es devenu comme eux ! Raciste et sans cœur pour nous ! Tu me dégoûtes ! En fait tu dis qu'Alexandre est en connard mais toi aussi !

-Non ce n'est pas vrai !

-Si ! Tu es pareil que lui ! Je ne veux plus que tu m'approches c'est clair !? Je veux tu m'oublies ! Je ne t'aime pas et je t'aimerai jamais !

L'impossible devient possibleWhere stories live. Discover now