Chapitre 1

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Anastatia

Dring dring

-Raaaah !

Je balance mon réveil à travers ma chambre. Par chance, il atterri sur un de mes pull enroulé dans une écharpe.

« Super une autre journée qui commence.. ».

Je me lève et me prépare rapidement sans vraiment faire attention à ce que je porte. Pas parce qu'on me l'interdit, je pourrais très bien mieux m'habiller, mieux me coiffer, mais ici, dans mon quartier, dès que tu mets quelque chose de classe on te traite, t'exclu. Je n'ai peut-être pas beaucoup d'ami mais je n'ai pas  d'ennuies et c'est le principal.

Je rassemble mes longs cheveux ondulés d'une couleur marron chocolat au reflet rouge cuivré en chignon, « merci le henné ». Je m'habille d'un jean slim, d'un débardeur et d'un gros pull blanc et noire, je mets mes converses, j'attrape mon sac et pars en direction de la cuisine. Comme tous les matins, je trouve ma mère complètement affalé sur le canapé, ça m'énerve de la voir comme ça ! Mon père est déjà parti...

-Dommage, encore une journée sans lui...

-Moi je suis la !

Ma mère se lève en titubant, elle a même failli tomber ! Elle avance lentement, se tient au meuble et arrive enfin à ma hauteur. Pendant ce temps j'ai déjà attrapé un paquet de vieux biscuits.

-Il faut faire les courses, je fais la liste, tu iras cette après-midi ?

-TU iras cette après-midi, je t'ai mis au monde, j'ai souffert pour que tu viennes au monde et c'est comme ça que tu me remercies ? En m'envoyant faire les courses ?

-Maman je finis à 18h et...

Paf !

« Elle ne rate pas une occasion de me frapper celle-là »

-TU iras faire les courses et ne me le fait pas répéter ! Tu es bien la fille de ton père. Tu me reprendras de celle-là, elle est excellente !

Elle me balance son sachet de drogue en pleine figure. J'ai de la poudre partout sur mes vêtements mais je n'ai pas le temps de me refaire une toilette. Je prends la liste de courses, mon sac et mon manteau et sors au plus vite.

« J'étouffe »

Encore une crise. Je m'arrête trente secondes et souffle un bon coup. Je commence à marcher, l'air est doux mais j'ai un frisson de dégoût lorsque je remarque les dealers et autres racailles en bas de mon immeuble. Il n'est que 8h pourtant. Je passe rapidement mais l'un deux me voit, il m'arrête.

-Esmeralda...

-Anastatia ! Laisse moi passer je dois aller en cours.

-Hé hé doucement, déjà ta mère me doit pas mal de sous okay ? Alors je veux mon blé, et TOUT DE SUITE.

-Je ne l'ai pas excuse moi mais c'est entre ma mère et toi.

-Je monte alors ?

Il me regarde avec cette lueur dans les yeux, une lueur perverse et même si ma mère est ce qu'elle est, je ne peux pas laisser cette chose monter chez moi.

-Non pas la peine, je te donnerai la moitié ce soir, promis.

-Tu vois quand tu le veux.

Et je pars en courant. Marre de cette vie, je ne le connais même pas ce gars la. Un nouveau ? Sûrement.

Un peu plus tard, j'arrive dans mon lycée. Tout est calme.

« Tout le monde sèche »

Je cours me réfugier dans la bibliothèque. MON endroit. Je prends un livre au hasard et commence à le lire dans un endroit à l'écart de tout le reste. Mon monde.

Je suis interrompue par la documentaliste, Mme Salma, française d'origine marocaine, elle connait sur le bout des doigts les plus grands artistes et écrivains de la littérature française. Une perle. Cette femme d'une cinquantaine d'année, est un peu potelé mais le charme maghrébin et là. Ses longs cheveux épais et lisses sont d'une noirceur incroyable. Elle porte de petite lunette rouge toujours en accord avec ses mocassins d'un rouge sombre.

-Anastatia Nikosvi, les Terminales 2 ne commencent pas à 10h ?

-Bonjour Mme Salma, et bien oui mais j'ai décidé de venir faire un petit tour, il a encore pas mal de livres que je n'ai pas encore lu

-Anastatia, je sais que c'est dur pour les jeunes comme toi qui sont aussi intelligents et cultivés mais écoute moi ma chérie, un jour tu y arriveras, parce que tu l'a dans le sang !

-Pourquoi vous me dîtes ça ?

-J'avais envie de te le dire, tous les jours tu viens et tu discutes avec moi, tu es l'une des rares élèves à rentrer ici. Je n'ai pas d'enfant mais si j'aurai eu une petite fille j'aurai adoré qu'elle soit comme toi : brillante et pleine d'espoir mais si en ce moment l'espoir s'en va tout doucement...

-Madame est ce que ça va ?

-Oui ma puce, ne t'inquiète pas. Je dois aller ranger les livres, on se voit tout à l'heure.

Et elle parti. Alors je me lève et je vais tout au fond de la salle où il y a une petite fenêtre. Je m'installe et regarde le paysage. Au loin on voit la ville et les quartiers bourgeois.

« Qu'est ce que j'aurai aimé vivre là-bas. Une vie sans pression avec un père présent et une mère qui m'aime...j'aime mon père mais à cause de son travail il n'est jamais là...je t'aime papa. »

Je regarde le paysage et je me mets à rêver. Je rêve d'amour et d'une vie ailleurs, loin d'ici, je rêve qu'un jour tout change...

« Mais pourquoi tout changerai pour moi alors que je ne suis qu'une simple fille qui rêve ? »

Voilà le chapitre 1 ! Dîtes moi ce que vous en pensez ! N'oubliez pas cette histoire est caricaturée ! Si l'histoire plait, je ferai des chapitres plus longs. Je commence doucement !

Bisous


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