Chapitre 36

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~ 1 mois plus tard ~


Maxime


Je dépose le paquet au sol et souffle. Mon dos commence à crier douleur, et la sueur, à perler sur mon front. Je les regarde rigoler entre elles pendant que le mur juste en face prend une teinte taupe.


– J'ai l'impression que ça papote plus que ça ne peint par ici ! m'exclamé-je, faussement énervé.


Déborah me foudroie du regard, tandis qu'Alexann me sourit. Elle est magnifique. Je m'approche d'elle doucement avec mon regard de séducteur et entoure son visage de mes mains. Alors que je crois entendre Déborah se plaindre, j'embrasse ma copine et la sers contre moi. J'aimerais faire beaucoup plus que l'embrasser, mais nous sommes en public. Et puis, nous n'avons pas encore passé ce cap. Nous prenons notre temps, et j'aime ça.


– J'ai l'impression que ça s'embrasse plus que ça ne déménage par ici ! se plaint Déb.


Nous nous tournons tous les deux vers elle et sourions. Déborah est quelque peu... frustrée. Ça va faire 1 semaine qu'elle n'a pas vu Eric, vacances chez ses grands-parents oblige, et je ne suis pas sûre qu'elle arrive à gérer son manque sans râler. Rien que pour la provoquer, j'embrasse à nouveau Alexann. J'entends soupirer à ma droite juste avant de sentir deux bras nous séparer. Déborah, maintenant entre nous, se met face à moi et brandit son pinceau devant mon nez.


– Toi, si tu continues à me narguer avec ta parfaite relation, je te tue !

– Je ne crois pas à tes menaces à deux balles, Déb.

– Ah oui ? Tu devrais pourtant.


Je rigole doucement, faisant abstraction de son petit sourire en coin. Sans comprendre la situation, je sens son pinceau longer mon visage. La peinture s'étalant de mon front à mon menton, en passant bien sûr par le nez et la bouche. J'ouvre la bouche sous le coup de la surprise, mais je décide de la refermer tout de suite en sentant une goutte de peinture sur la langue. J'essuie rapidement ma bouche à l'aide de mon bras et arrache le pinceau d'Alexann de ses mains. De même que l'a fait Déb quelques minutes plus tôt, je lui étale le revêtement en diagonale. Heureusement, elle a pensé à fermer les yeux avant.


– Je n'y crois pas. Tu as osé ? crie-t-elle, énervée.

– Je n'ai fait que me venger !


Je lui fais un petit clin d'œil pour lui montrer que c'était en toute amitié, mais elle foudroie du regard. Un regard un peu taupe, je trouve. Je rigole à ma pensée, et Déborah plisse ses yeux encore plus.


– Et en plus ça te faire rire ?


Elle semble vraiment excédée, mais je n'arrive pas à m'empêcher de rigoler.


– Moi ? demandé-je, fallacieusement offensé. Je ne me le permettrais jamais !


J'essaie de rester sérieux, mais j'échoue lamentablement et éclate de rire. Déb se tourne vers Alexann, un nouveau sourire en coin, et elles finissent par hocher la tête. Je le sens mal là. Mon sourire a disparue, et je suis à l'affut de la moindre connerie qu'elles peuvent faire. Elles se retournent, font semblant de se remettre au travail et m'ignore.

L'homme sur ma routeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant