Chapitre 29

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Après avoir pris ma douche, j'attrape les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Je prends un de mes sacs à main et jette dedans mon porte-monnaie, mes clés et mon téléphone. Je me rue dans les escaliers et les descends en trombe. Pourquoi je me dépêche ? Parce que je sais que mon élan de courage ne durera pas longtemps. C'est triste, mais je n'ai jamais été de nature très courageuse.

- Tu vas où comme ça ? me demande ma mère.
- Parler à Maxime. Si je me dépêche, je peux attraper le prochain RER B.

J'enfile mon manteau, et alors que je tente d'ouvrir la porte, ma mère me touche l'épaule.

- Je vais t'emmener, ça sera plus rapide.

Sachant que mon père va toujours au boulot par les transports en communs, la voiture reste constamment dans le parking et est à disposition de ma mère.
J'acquiesce et j'attends que cette dernière aille chercher ses affaires. Lorsque c'est chose faite, nous descendons rapidement.

Le voyage ne dure pas longtemps et, Dieu soit loué, ma détermination est intacte. Tout le trajet a été silencieux et ça m'a permit de pouvoir réfléchir à tout ce que j'allais pouvoir dire à Maxime. Malheureusement, ça n'a servi à rien, puisque mon cerveau n'a trouvé aucune excuse valable. Peut-être parce que tu n'en as pas.
J'embrasse la joue de ma mère et sors de la voiture.

- Appelle moi quand il faudra que je revienne te chercher.

Je me retiens de lui dire que, d'après moi, Maxime refusera de m'ouvrir et donc qu'il sera inutile qu'elle rentre à la maison pour revenir me chercher tout de suite. J'espère qu'il acceptera de me parler, alors je hoche la tête et ferme la portière. Je monte un peu moins rapidement les escaliers menant à son appartement, et lorsque je me retrouve devant la porte de son appartement, je ne me sens plus du tout capable de l'affronter. Dans quelle colère sera t-il ? Voudra t-il seulement m'adresser la parole ?
Je soupire et prends mon courage à deux mains en toquant.

Maxime

Quelqu'un frappe à ma porte, mais je n'ai pas envie d'aller ouvrir. Je ne suis pas d'humeur à discuter. Et puis, qui pourrait bien me déranger à 18h30 ?
Rick m'a limite jeté de sa voiture devant mon appartement sans un mot, ça ne peut donc pas être lui. Alexann discute sûrement avec son meilleur ami. Laisse moi rire ! Et je ne connais personne d'autre sur Paris pour l'instant.
Je ne compte pas me déplacer de mon canapé et demande en hurlant qui est à la porte.

- C'est Alexann, ouvre moi s'il te plaît, on a besoin de discuter.

Merde, et maintenant que j'ai gueulé, elle sait que je suis là. Pourquoi je n'ai pas simplement regardé à travers le judas.

- Je sais que tu es là, ouvre moi s'il te plaît.
- Va t'en Alexann, je n'ai rien à te dire.

Quoique. J'ai terriblement envie de passer mes nerfs sur quelqu'un. Quoi de mieux que de gueuler sur la personne responsable de ma colère ?
Je me lève et ouvre la porte. Elle ne devait sûrement pas s'attendre à ma voir lui ouvrir, vu son air surpris. D'un signe de tête froid, je l'invite à entrer.

- Qu'est-ce que tu me veux? demandé-je durement.
- M'excuser ?

Sa phrase ressemblait plus à une question qu'à autre chose. Et en plus elle n'est même pas sûre de si elle doit s'excuser ou pas!
Je ne l'invite pas à s'asseoir, après tout, elle n'est pas la bienvenue aujourd'hui.

- Alors vas-y.
- Quoi?
- Excuse toi.

Je croise mes bras sur ma poitrine et attends.

L'homme sur ma routeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant