5 ans plus tard... Chapitre 7

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Voisin(e) 5 ans plus tard Chapitre 7 


- Vous êtes bien sur le portable de Ryo. Laissez votre message après le bip...
 
Hana raccrocha sans laisser de message. Cela ne servait à rien. Elle avait appelé toute la journée et laissé déjà une dizaines de messages. Ryo refusait de lui parler, il l'avait probablement bloqué car elle tombait directement sur la messagerie. Elle avait bien entendu essayé d'avoir une discussion de vive voix avec lui en se rendant directement au studio où Ryo tournait son émission. Mais la masse de paparazzis à l'entrée l'avait fait fuir, elle savait que ses vautours se jetterait sur elle si elle cherchait à entrer dans le bâtiment. Elle ne cherchait pas à entretenir le scandale et était finalement rentré chez elle. Elle cherchait désespérément un moyen de sauver son mariage mais rien ne lui vint en tête. La seule chose qu'elle se répétait intérieurement c'est qu'elle n'aurait jamais dû faire confiance à Koichi. Ce type était une ordure, elle aurait dû se méfier de lui et raconter tout de suite à Ryo le chantage qu'il lui faisait.
 
Elle se laissa tomber sur le canapé du salon et éteignit le son de la télévision qui semblait passer en boucle cette histoire. Hana avait beau changer de chaine, elle avait l'impression que tout le monde ne parlait que de ce scandale, à croire qu'il n'y avait aucune autre nouvelle dans le monde. Hana s'en voulait terriblement, cette histoire prenait de plus en plus d'ampleur, elle ne maitrisait plus rien. Elle vit alors sur l'écran Ryo fuyant les paparazzis et refusant le moindre commentaire. Elle n'avait pas besoin de l'entendre s'exprimer. Il arrivait à lire dans le regard de son mari, elle savait qu'elle l'avait profondément déçu. Plusieurs fois, le couple s'était retrouvé en situation de crise mais Hana se demanda soudain si cette histoire n'allait pas finir par les séparer définitivement.  

* * *

 - Tu devrais y aller mollo sur la vodka !
- J'ai besoin d'oublier cette journée pourrie alors s'il te plait, laisses moi me saouler tranquille, fit Ryo en finissant d'une traite son verre.
 
Yamashita Tomohisa avait été un peu surpris de l'invitation de Ryo à venir prendre un verre. Les deux garçons étaient amis mais ils se voyaient finalement très peu, ils étaient chacun très occupés. Pourtant ils pouvaient compter l'un sur l'autre au moindre problème, d'ailleurs, Yamapi avait annulé un rencard avec sa dernière petite amie en date sans aucun remords. Il était bien entendu au courant du scandale. Si Ryo l'appelait soudain, c'est parce qu'il n'allait pas bien et qu'il avait besoin d'en parler même s'il ne l'avait pas formuler aussi clairement. Les deux garçons s'étaient retrouvés dans ce bar où beaucoup de Johnnys avaient leurs habitudes.
 
- On vient d'arriver et c'est déjà ton troisième verre. Tu cherches quoi au juste, à te rendre minable le plus vite possible ?
- Tomo, Hana s'est foutu de ma gueule. Elle m'a trompée et moi comme un con, j'ai rien vu.
- Il y a sûrement une explication, tu lui en parlé ?
- Pour qu'elle m'explique que c'est de ma faute ? Que je suis jamais à la maison, que notre relation, ce n'est plus comme avant. C'est bon, je n'ai pas envie d'entendre ce genre d'excuses bidon.
 
Yamapi n'arrivait pas à croire lui non plus que Hana est pu faire ça. Cependant, lorsque Ryo lui expliqua le détail du porte clé, il en vint lui aussi à la même conclusion. Il fallait se rendre à l'évidence, c'était bien Hana. Mais contrairement à son ami, il était persuadé qu'il y avait autre chose, ce n'était pas qu'une simple affaire de tromperie. Ryo avait été blessé dans son orgueil et en public de sur-crois. Il était compréhensible qu'il soit moins enclin à entendre les explications de son épouse bien que Yamapi ne cesse de lui répéter d'écouter au moins les messages laissés par cette dernière. Ryo but un nouveau verre de vodka cul sec. Yamapi le regardait, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire pour lui redonner le moral.  

* * *  

Le lendemain, Hana se réveilla dans le salon. Elle avait passé la nuit à attendre Ryo qui n'était finalement pas rentré. Elle avait finit par s'endormir d'épuisement sur le canapé. A peine avait-elle ouvert les yeux qu'elle se jeta sur son portable, espérant ne serait-ce qu'un message de Ryo. Même une insulte de sa part lui aurait fait plaisir. Ce silence devenait pesant, elle aurait encore préféré qu'il lui hurle dessus. Au moins, elle aurait pu savoir ce qu'il pensait et elle aurait une chance de s'expliquer.
 
C'est en réalisant que sa vision était trouble et que l'écran de son téléphone était humide que Hana se rendit compte qu'elle s'était mise à pleurer. Elle avait tout son possible pour contenir ses larmes mais l'épuisement avait eu raison de sa capacité à contrôler ses émotions.
 
- Maman, pourquoi tu pleures ? tu as mal quelque part ? Fit soudain une voix enfantine.
- Hina-chan, fit Hana en remarquant alors la présence de sa fille dans pièce. Tu es déjà réveillée ?
- Tu as mal quelque part ?
- Au coeur, répondit-elle. Maman a le coeur brisé.
- Attends, on va mettre un pansement, ça ira mieux après. Je vais t'en chercher un.
 
Hana ne put s'empêcher de sourire devant l'innocence de sa fille. Elle essuya ses larmes et quelques secondes plus tard, elle vit Hina revenir triomphante, un pansement à la main. Elle aurait aimé que ce soit aussi simple.  

* * *  

Ryo avait l'impression d'avoir la tête comme un étau. La nuit arrosée de vodka n'avait pas réussi à lui enlever cette image de Hana embrassant un autre homme. Il avait juste réussi à avoir un mal de crane énorme qu'il tentait d'ailleurs de faire passer en buvant un café. Son compagnon de beuverie semblait en meilleure forme que lui. Yamashita s'affairait dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Il était déjà habillé et frais comme un gardon. Ryo était encore en caleçon et tee-shirt chiffonné. Les cheveux en bataille, il laissa échapper un bâillement, n'arrivant toujours pas à se rappeler comment il était passé du bar à l'appartement de son ami. L'abus de vodka eut finalement raison de sa mémoire mais pas autant qu'il l'espérait, il n'avait pas oublier ce qui lui faisait le plus mal : Hana.
 
- Alors, tu vas lui parler aujourd'hui ?
- Tu tiens vraiment à parler des sujets qui fâchent dès le réveil ?
- Ryo, tu peux faire l'autruche indéfiniment. Il doit y avoir une explication, tu devrais laisser Hana te...
- Une explication ? Oui, il y en a, Hana est une...
- Ne dit pas quelque chose que tu pourrais regretter.
- Tomo, je ne crois pas que tu te rendes compte. Je n'ai jamais aimé une femme comme j'aime Hana. J'aurais donné ma vie pour elle, je lui faisais une confiance aveugle. Elle m'a trahi, elle a détruit notre famille.
- Tu crois pas que t'exagères un peu ?
- Tu comprendras le jour où tu rencontreras celle qui compte vraiment et qu'elle t'arrachera le coeur, le piétinera et jettera les morceaux restant aux ordures.
 
Sur ces mots, Ryo fila à la salle de bains. Il n'avait plus envie de parler de Hana, cela lui faisait trop de mal. Yamapi était gentil mais ne pourrait jamais comprendre sa peine. Pour Ryo, ce n'était pas qu'une simple histoire d'adultère, c'était une véritable trahison. Il avait été blessé dans son amour-propre.  

* * *  

Hana fut incapable de se rendre à son travail. Elle se fit porter pâle, il lui était impossible de supporter les regards condescendants de ses collègues. La veille, elle avait déjà craqué en plein milieu de son bureau en apprenant pour la parution de cette photo. Elle ne voulait pas se retrouver une nouvelle fois entourée de personnes la prenant pour une trainée.
 
Cependant, elle voulait préserver ses enfants de ce chaos médiatique mais Ryu, son fils ainé, semblait être au courant. Hana remarqua son changement de comportement, il semblait préoccupé et plus silencieux que d'habitude. Il partit d'ailleurs à l'école sans presque rien manger. Hana accompagna ensuite sa fille à l'école maternelle. Elle sentit tout les regards se poser sur elle lorsqu'elle arriva et comme la veille, ça chuchotait beaucoup. Hina ne semblait pas avoir remarqué quoi que ce soit ce qui la rassura. La petite fille lui fit son habituel au revoir de la main et partit jouer dans la salle de classe.
 
Hana prit le chemin de la sortie, faisant mine de ne pas entendre les critiques lorsqu'elle passa devant un groupe de femmes. Elle s'arrêta cependant lorsqu'elle discerna quelqu'un prononcer le nom de sa fille. Elle se retourna et reconnu Ichinose-san, la présidente des parents d'élèves qui semblait tenir son habituelle assemblée auprès d'un auditoire qui buvait ses paroles. Hana n'aimait pas cette femme aux des airs de petit chef qui sait tout et qui arrivait à imposer ses idées à tout le monde. En règle générale, Hana, préférant éviter tout conflit inutile, la laissait la dénigrer. Pour une raison qui lui échappait, elle semblait être sa cible préférée.
 
- Que venez-vous de dire ? Fit soudain Hana.
 
La question de Hana eut pour réponse un silence. Apparemment, on ne s'attendait pas à ce qu'elle parle. Les mères de famille se retournèrent vers elle, Ichinose-san la regardait d'un air hautain. Hana s'approcha d'un air résolu du groupe de commères. Elle était en réalité morte de peur, sa confiance en soi s'évaporait de minute en minute.
 
- Que venez-vous de dire sur ma fille ? Répéta Hana la voix légèrement tremblante.
- On se demandait seulement si Nishikido Ryo était réellement le père de cette enfant, lui fit répondit Ichinose en gardant son aplomb. Après tout, on est en droit de se poser la question. Apparemment, vous semblez avoir une image du mariage bien à vous. Hina est une petite fille vraiment mignonne, c'est triste pour elle d'avoir une mère telle que vous.
 
Ichinose lui adressa ensuite son sourire fourbe. Elle semblait prendre du plaisir à voir la voir en situation de faiblesse. Hana sentit les larmes montées et son estomac se nouer. La froideur de cette femme lui glaça le sang. Après avoir été traité d'épouse infidèle dans la presse, une nouvelle rumeur semblait prendre forme : Hina serait une enfant illégitime. Elle fut abasourdie par cette remarque et ne sut quoi répondre. Elle était à deux doigts de se jeter sur Ichinose-san mais en voyant les autres mères de famille se ranger du côté de cette dernière, elle fut déstabiliser. Elle eut l'impression d'être envoyer au tapis sans avoir pu donner le moindre coup. Elle avait perdu et pas seulement contre la présidente des parents d'élèves.

Merci de lire et d'apprécier cette fanfiction. N'hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous aimez ou ce que vous n'aimez pas trop.

Voisin(e) 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant