-un-

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Il était huit heures du matin et j'en avais marre. Le vol entre Seattle et Londres avait été horriblement long et agrémenté de turbulences et de bébés grognons. J'adore les bébés, mais écoutez- moi bien : des bébés qui ne se taisent pas une seule fois durant un vol de dix heures sont le seul moyen contraceptif dont j'ai besoin. Les bébés sont comme les chiots, supers jusqu'à ce qu'ils commencent à faire caca et à gémir.

Un petit homme chauve se tenait devant la porte de débarquement avec une pancarte indiquant ''Al the GRATE !'' et je levai mes yeux au ciel en la voyant. Ne m'appelleraient-ils jamais par un autre nom que celui-là un jour ? Pas que cela ne me plaisait pas, j'étais vraiment ''great''. Et puis c'était toujours mieux que la fois où Niall avait décidé de m'appeler ''Râpe à Fromage''. Je ne lui avais pas adressé la parole pendant au moins trois semaines après qu'il ait dit ça.

« Salut, je suis Al. » dis-je à l'homme qui me regarda un peu perdu. « Oui, je suis une fille. Oui, je sais qui vous envoie. Oui, je sais comment aller chez lui. S'il vous plait, faites-moi juste sortir de cet enfer. »

« Suivez-moi, Mademoiselle Al. » dit-il après avoir hoché de la tête, nous dirigeant vers le carrousel à bagages.

J'étais trop fatiguée pour commenter le fait qu'il m'ait appelé mademoiselle et je décidai de ne pas le contredire. Cela nous prit seulement quinze minutes pour trouver et prendre mon sac camouflage avant de rejoindre la voiture. Dieu merci.

« Vous vous foutez de moi. Sérieusement. C'est une blague. » m'exprimai-je tout en essayant de ne pas crier contre le pauvre gars qui avait l'air de détester de plus en plus son boulot. J'allais le tuer à coup sûr lorsque je verrai ce loseur, lui et ses abrutis d'amis vu que je savais que c'était leur idée.

« Je suis désolé, Mademoiselle Al, c'est comme ça qu'on m'a demandé de vous accueillir, pas d'exception acceptée. » murmura-t-il.

« Ouais, c'est pas de votre faute et vous pouvez être sûr qu'il vous donnera le plus gros pourboire que vous n'avez jamais eu. Et il va également me demander pardon à genoux ou je lui jetterai une paire de ciseaux à la figure. » marmonnai-je, n'attendant pas que l'homme m'aide et lançant mon sac dans la limousine.

Ces abrutis de mes deux savaient que je détestai les limousines. Elles vous donnent l'impression d'être plus important que vous ne l'êtes en réalité. Genre, hey, voilà une grosse, et grande voiture qui tient toute la place sur la route et qui ressemble à un savon. Et les limousines noires ont l'air de sortir d'un enterrement.

Alors que je m'assis à l'arrière, je me rendis compte que l'on pouvait facilement y faire du bowling. Je savais très bien que le trajet jusqu'à chez lui était de trente minutes alors je m'amusai à lancer des serviettes en papier le plus loin possible, essayant de renverser de petites flûtes à champagne en plastique. Au moment où l'homme m'annonça que nous étions arrivés, j'avais réussi à mettre une serviette dans un verre. Et j'ai également mis un désordre monstre parce que je suis très douée pour faire ça.

« Merci, laissez-moi aller le chercher pour qu'il puisse vous donner beaucoup d'argent. » lui dis-je en souriant. Il avait encore l'air mal à l'aise et peu sûr de lui. Au moins, il allait avoir quelque chose à raconter à ces enfants ce soir.

La fois où j'ai emmené cette folle chez une popstar.

Je montai les marches en courant, ne m'arrêtant même pas pour sonner et j'arrivai dans l'entrée.
« HARRY, OÙ EST TON PORTEFEUILLE ? »

Just Al (VF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant