Imagine Thomas pour @matthylde

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À lire avec la musique

Imagine commandé par @matthylde

Livre : Le Labyrinthe

Je suis assise là, au chevet de la fille. J'aurais pur être sarcleuse, coureuse, bâtisseuse et j'en passe mais non. J'ai choisi d'être medjack et voilà que je me retrouve à surveiller la nouvelle dont Thomas se souvient. Il vient souvent la voir et lui murmurer des choses à l'oreille. Moi ? Jalouse ? Non ... c'est que ... bon d'accord, j'aime Thomas, depuis le premier regard, et je n'ai jamais eu le courage de le lui avouer, même si je l'ai rencontré il y a quelques jours. Malsain ? Non, coup de foudre.

Alors que je commençais à m'endormir, les yeux bleus de la fille s'ouvrent d'un coup.

- Où suis-je ? hurle-t-elle après avoir pris une grande inspiration.

Alors que j'allais appeler les blocards, elle me donne un coup de pieds dans les côtes et s'enfuie en courant à travers le bloc. Une masse de garçons au cerveau pas plus grand qu'un pois chiche fait irruption dans la pièce. À la tête de ce cortège, le grand Thomas, bien évidemment.

- Où est elle ? s'affole-t-il sans même se donner la peine de m'aider à me relever .
- Elle ... partie ... par là ... suffoqué-je en indiquant la bonne direction d'un doigt tremblant.

Il sortit en courant sans même un merci. Mais quel con ! Newt, lui, m'aide à me relever et m'assoit sur le lit de la fille.

- Vous pouvez y aller les gars, je m'en occupe, chuchote le second au reste du groupe.

Ils acquiescent et nous laissent seuls.

- Sac à Plonk ... sifflé-je entre mes dents.
- Dis pas ça Matthylde ... je sais que tu l'aimes ... et ne te décourage pas, il est juste stressé !

Le réconfort de Newt m'importe peu. Et, il sait aussi bien que moi que je suis jalouse et que Thomas préfère sans doute la bleue que moi. Je me lève en tenant mes côtes douloureuses et sors de la grange. J'ai plus mal au cœur qu'aux hanches. J'aime tellement Thomas ! Mais peut être que je suis un peu trop parano et que je dois laisser les choses aller ... si ça se trouve, ce n'est pas la fille dont il se souvient ! Ou alors c'est sa soeur. Ou sa cousine. Ce serait consanguin. Dommage !

Je m'enfonce dans les bois sombres, essayant de me rassurer sur les relations de Thomas. Alors que j'arrive dans une clairière, j'aperçois mon amour secret tenant la main de la fille. La goutte de trop. Je hurle de rage et fais aussitôt demi-tour en prenant mes jambes à mon cou. Les larmes commencent à embuer ma vue mais je sais très bien où je vais. J'ai la ferme intention d'aller dans le labyrinthe, de quitter cet endroit.

- Matthylde ! hurle la voix de Thomas.

Trop tard. J'y suis. Je tourne à gauche, à droite ... mes mèches vertes volent derrière moi et des larmes salées glissent sur mes lèvres. Je n'arrive pas à supporter ça ... peut être que je le prends mal, trop vite, mais je suis vraiment amoureuse et là, s'en est trop.

À bout de souffle, je décide de reprendre ma respiration au milieu d'une allée en T. Je m'adosse contre le le mur recouvert de lierre et renifle fortement, histoire de refouler mes larmes. Thomas est un gros con et il l'a toujours été.

Soudain, des bruits de pas réguliers se font entendre à ma droite et il se rapprochent dangereusement. Je reprends ma course. Je jette un coup d'œil derrière moi et distingue une silhouette masculine me poursuivre. Alors que je pivote ma tête devant moi, je me prends un mur en pleine face. Je tombe, sous le choc, et me recroqueville sur moi même. J'essuie mon nez en sang avec ma manche et pleure de plus belle. Là, une main se pose délicatement sur mon épaule.

- Matthylde... ça va?

C'est Thomas. Ma main s'écrase aussitôt sur son visage mais je n'ai pas assez de force pour me relever.

- Pourquoi ça irait ? T'a pensé à moi ? Ta copine m'a foutu un coup dans les côtes et toi tu lui cours après comme un animal ?
- Je... Teresa était effrayée et...
- Voilà que tu prends sa défense maintenant. Merci Thomas, vraiment ...

Ma voix se brise à ce dernier mot. Je me retrouve alors dans les bras de Thomas. Je ne me dégage pas. Je suis trop faible et je dois avouer que c'est plutôt réconfortant, même si c'est à cause de lui que je suis dans cet état.

- Tu es jalouse ? demande Thomas au bout d'un moment.
- Jalouse d'elle ? N'importe quoi ...

Thomas n'est pas bête, il a compris le fond de ma pensée. Il sourit et replace une de mes mèches couleur feuille derrière mon oreille.

- Matthylde, crois moi, je ne voulais pas te blesser ... je ne pensais pas que tu... m'appréciais.

Je souris. Ce dernier mot est très explicite. Son visage se rapproche du mien. Son souffle chaud se mélange au mien et ses lèvres sont plus qu'attirantes mais ... ce serait mal vu. Cependant, mes yeux font des allés-retours entre sa bouche et ses yeux.
" Tu réfléchis trop Matthylde, lance toi ! "
Cette fois, j'écoute ma petite conscience et plaque mes lèvres contre celles de Thomas. Il me rend immédiatement le baiser qui se fait un peu plus passionné. Il s'écarte de moi et murmure :
- Désolé ...
- Je t'aime Tom.
- Elle n'est rien comparée à toi ...

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