Chapitre 19 - Futiles vengeances ?

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NDA : Suite à une énième relecture j'ai vu des fautes plus grosses que moi (allez savoir comment j'ai pu les faire, j'en suis encore choquée). Si vous voyez d'autres fautes, soyez gentils de me les signaler :) Je ferai une je-sais-pas-combientième relecture et je corrigerai tout ça. Merci. Et bonne lecture !

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        Quand elle se réveilla le lendemain matin, Muiri était toujours aussi en colère. Ce qui la rassurait car elle comptait bien lui faire payer le fait d'avoir joué avec elle. Elle se lava tout en s'imaginant lui donner une bonne correction. Dommage qu'elle ne puisse pas écouter de la musique en même temps. Un bon morceau de métal achèverait de mettre en condition. Elle mit sa tenue d'entraînement la plus pratique, fit quelques mouvements devant la glace et sortit pour aller prendre son petit déjeuner. Elle devait prendre des forces mais ne pas trop se gaver non plus pour pouvoir donner tout ce qu'elle avait. Arrivée dans le réfectoire, elle prit place devant une tasse de café fumant et des tartines de brioches grillées. Anna lui apporta ensuite une assiette avec des œufs, un verre de jus d'orange et...une barquette de fraises. Stupéfaite, Muiri la regarda, l'interrogeant par là-même du regard.

       - Le Seigneur Alastyn nous a donné ces fraises hier soir pour que nous vous les servions au dessert. Mais comme vous n'avez pas mangé hier soir, j'ai pensé que vous aimeriez les avoir ce matin.

       - Merci Anna. C'est une bonne idée...Elles sont divinement bonnes, ajouta-t-elle en fermant les yeux de délice après en avoir goûté une.

       Heureuse, la servante s'inclina et la laissa seule. Alastyn lui avait acheté des fraises ? Il l'avait donc entendu quand elle avait dit qu'elle en voulait. Et il en avait acheté. Pour elle. Mais cela ne l'excusait pas ! S'il pensait pouvoir se faire pardonner avec des fraises ! Et se faire pardonner de quoi ? Quand il les avait acheté, il voulait peut-être se faire pardonner ses paroles, mais depuis, il avait autre chose à se faire pardonner. Et elle n'était pas sûre de le vouloir.  Elle avait déjà été trahie de la sorte. Une fois. Sauf qu'à ce moment-là, elle était encore vierge. Les souvenirs de cette époque la submergèrent alors.

       Le garçon en question avait décidé qu'il avait assez attendu qu'elle ose passer le pas avec elle et était parti se soulager ailleurs. Le pauvre avait eu le malheur de croiser les deux meilleurs amis de Muiri.

        Si celle-ci n'avait, au début, pas voulu les croire, cela lui avait tout de même ouvert les yeux. N'étant plus aveuglée par le regard de l'amour, elle avait fini par voir tous ses défauts et ce qu'il était réellement : un mythomane coureur de jupons. Mais elle s'en était rendu compte trop tard. A cause de sa passion pour lui, elle n'avait pas vu qu'il disait mensonges sur mensonges. Tous plus gros que lui. Comme quand il racontait que son frère pouvait plier une cuillère avec l'esprit, le fait qu'il allait se faire greffer des plaques de métal sur le cœur, quand il était tombé du deuxième étage et retombé sur ses pieds. Et puis un jour, elle avait trouvé un mot d'amour dans son porte-feuille. Il lui avait confié et le mot était tombé. Elle lui avait demandé des explications et il s'en était sorti en brodant une histoire : comme quoi elle le harcelait mais qu'il ne lui répondait pas. Il s'agissait en fait de sa correspondante allemande. Parmi tous les garçons qui avaient des correspondants, il avait fallu que ce soit lui qui ait une fille. Taisant ses doutes, elle avait essayé de le croire. Mais quand les allemands étaient arrivés une semaine après, il n'avait pas pu mentir. La jeune allemande s'était jetée à son cou pour l'embrasser et lui dire :

        - Du hast mir gefehlt !

       "Tu m'as manqué !" Une fille qui dit ça en embrassant quelqu'un à pleine bouche ne le dit pas par pure amitié. Ça avait été la première preuve et celle qui les avait fait rompre. Elle en avait beaucoup souffert et avait eu, pour la première fois, des envies de meurtres. Pas envers l'allemande, mais envers lui, pour ne pas l'avoir repoussé. Elle se souvenait avoir pensé "loin des yeux, loin du cœur...comme quoi, ça se vérifie." Une chance pour lui, c'était les vacances scolaires. Elle avait donc eu le temps de se calmer et c'était très calmement qu'elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus jamais le voir. Il lui avait dit être triste, ne pas pouvoir vivre sans elle, mais elle était restée ferme. La semaine suivante, il avait déjà une nouvelle petite amie. Petite amie qui était venue la voir un jour en lui disant :

L'héritière de Seena [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant