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Seize ans plus tard, cité de Malkas, complexe isolé.

- Monsieur Elros, je suis ravie de vous accueillir dans notre complexe, commença Martha Hans.

- Oui oui, combien y'en a-t-il ?

- Une seule monsieur, une seule.

- Mon père m'a envoyé ici pour une unique personne ?

- Elle est hors du commun croyez-moi, et puis je connais bien votre père, le président, et habituellement, il vient en personne...

- Et bien disons que des guerres civils sont plus importantes qu'une personne si vous voyez ce que je veux dire, crachai-je. Enfin bien sûr que non, vous ne savez pas.

- Euh, je vous présente mes excuses, je..., marmonna-t-elle en s'empourprant.

- Taisez-vous si ce n'est pour dire quelque chose d'intéressant.

Hans serra les dents, visiblement agacée par mon comportement hautain, que je détestais avoir moi aussi, mais qui me faisait bien rigoler.

Je déteste être le fils du trop célèbre Adrian Elros, mais jouer les personnes dignes de mon soi-disant rang, me faisait bien rire ; j'étais intouchable, et je pouvais dire ce que je souhaitais.

Martha m'emmena accompagnée de deux larbins, dans le complexe. Elle m'expliqua l'utilité de celui-ci, mais je ne l'écoutais qu'à moitié ; oui, mon père m'avais envoyé ici pour le représenter, mais la vrai raison, c'est qu'il voulait me montrer quelles étaient les responsabilités qui l'assommaient parfois, et afin de me forger pour mon avenir, je devrais prendre la relève et tout...

Nous passâmes alors devant une pièce avec un mur vitré, et c'est là que je les découvris, ces personnes qui apparemment étaient à l'origine de la de semi destruction de notre monde...

- Nous y voilà, intervint Martha Hans.

Elle tapa un code sur le mur vitré
interactif, et la porte vitrée elle aussi (encore) s'ouvrit. La pièce était remplie d'appareil en tout genre, tous aussi complexes les uns que les autres. Au centre se trouvait ce qui semblait être un grand ordinateur.

Je me tournai face à la vitre, et vis une jeune fille, enfermée dans la pièce juxtaposée, assise sur une espèce de fauteuil entourait de câbles...

- Voilà notre spécimen le plus précieux, me dit Martha en souriant. Les spécimens de son potentiel se font très rares. A nos yeux, elle est la seule qui compte...

- Spécimen ?, marmonnai-je, choqué par la façon dont elle appelait cette fille.

- Oui, c'est un peu notre cobaye d'expérimentation, me dit-elle en se tournant vers l'ordinateur.

Cobaye ?! Expérimentation ? Où est-ce que l'on m'a envoyé ?

- Vous vous rendez compte que vous parlez d'un être humain ?, demandai-je.

- Elle n'a rien d'humain, c'est une sauvageonne, une mutante.

La jeune fille derrière la vitre, se mit à sourire.

- Et bien Martha ? On me renit déjà ?, dit-elle d'une voix mielleuse. Le cyanure dans mon repas ce matin ne t'as pas satisfaite.

Martha la fusilla du regard, mais fit mine de l'ignorer.

- Oh ! Mais j'avais oublié ; tu es tellement venimeuse que même ton mari a demandé le divorce. Vivre avec une truie pareille tous les jours ne devait pas être facile. Il ne te manquera pas je présume.

- Vas-tu donc te taire sale gosse !, cracha Martha. Arrête ton petit jeu ! Tu sais très bien que je suis veuve ! Et pour toi, c'est professeur Hans.

- Professeur ? Disséquer des gens vous accède le droit d'être appelé professeur ? Laisse-moi rire, ricana la fille avec un sourire espiègle.

J'haussais un sourcil ; cette fille ne semblait pas aimer Hans, et elle parlait avec cruauté, pourquoi une telle violence ?

Martha poussa un cri, et tourna un bouton sur son...tableau de bord ? Le fauteuil sur lequel était assise la fille s'illumina, et elle se mit à se secouer frénétiquement. Je bondis en arrière, le souffle coupé.

La lumière s'estompa et la fille se calma.

- Mais... Que ?...

Je ne pus rien dire, ma gorge était trop serrée pour émettre le moindre son.

- Bien, souffla Hans, excusez-moi monsieur, mais cette petite mérite parfois de petites corrections.

Petites ? La chaise électrique une petite correction ?! Profondément blessé par leur inhumanité, je ne répondis pas.

- Laissez-moi lui parler, demandai-je.

- Pour quoi faire ?

- Lui parler pardi, soupirai-je en haussant les épaules.

Martha me lança un regard noir, et me fit signe que oui.

SurnaturelleWhere stories live. Discover now