❄ CONCOURS D'HIVER 2015 ❄ [TERMINÉ]

❄ MXLDEEN ❄

Titre : Vampire diurne

Il faisait nuit depuis bien longtemps. J'étais dans les bois en ce trente-et-un décembre mille-neuf-cent quatre-vingt-dix-neuf. Dans quelques heures à peine se produira un changement de millénaire. Et cela ne me faisait ni chaud ni froid. Cela faisait maintenant près d'une heure que je suis ici, titubant entre les arbres, la tête entre les mains. J'avais fait quelque chose d'horrible. Et cette voix dans ma tête me le répétait sans arrêts, avec une voix perçante à faire peur. Je les ai tués. Tous. Je les ai fait précipiter dans un ravin. Ils sont tous morts. À cause de moi. C'est ce que cette horrible voix disait. Ces mots me transperçaient le coeur tels des lames aiguisées. Il fallait que ça cesse. Il le fallait. Fatiguée, je m'assis sur l'herbe sale et boueuse, sous un chêne. Ils sont morts. Tous. Cette phrase se répète inlassablement dans ma tête. Je fermais les yeux en espérant ne pas entendre cette voix me répéter ce que je sais déjà et que j'essaie d'oublier. Rien n'y fait. Je me bouchait alors les oreilles. Toujours rien. Toujours présente. Je n'avais plus rien. Et cette voix me le rappelait constamment. La douleur de ses paroles n'était que trop forte. Il fallait que cette voix s'en aille. Mes doigts n'étaient pas suffisant pour couvrir cette voix. J'avais besoin de plus. Je cherchais à taton, les yeux fermés, quelque chose qui pourraient m'être utile. Ma main toucha une brindille. Parfait. Je l'a pris, la cassa en deux et m'appreta à l'enfoncer dans mes oreilles. Je voulais que cette voix arrête de parler. Qu'elle arrête de me faire du mal comme ça. Qu'elle arrête de parler de ce qu'elle ne comprend pas. Ce n'était pas ma faute merde ! Je ne savais pas ce que je faisais ! Tout est flou dans ma tête depuis quelque temps. Depuis mon anniversaire d'ailleurs. Dans un élan de rage, je me l'enfonça dans les oreilles, un cri de rage accompagnant mon acte. Tout à coup une force m'arrêtai dans mon élan. Prise au dépourvue je tomba à la renverse. S'était une femme. Elle me pris dans ses bras, comme pour me calmer. Elle tomba alors à son tour. On était toute les deux face à face maintenant. Une lueur de compassion brûlait dans ses yeux alors que les liens n'étaient rempli que de fureur et de désespoir. Surtout de désespoir. Ce que je prenais pour de la rage n'était en fait que du douloureux désespoir. La femme me tendis sa main. Elle était à peine plus âgée que moi. Je la refusa, la main. Je me leva, lui tournant le dos et me mis à courir le plus loin possible d'elle et de sa compassion dont je ne voulais pas. Que faisait-elle ici ? À cette heure là ? Toute seule ? Que me voulait elle ? Je remarquai alors que la voix dans la tête s'en était allée. Je ne l'avais même pas remarqué. Quand cela s'était-il passé ? Lorsque je trouva enfin un endroit calme où me poser, je m'arrêtai et m'assis. Je n'avais pas remarquer qu'une silhouette se trouvait là avant que je ne m'asseye. C'était encore la femme. Et cette fois, elle parlais;

« Tu es l'une des notre n'est-ce pas ? »
L'une des leur ? Que voulait-elle dire par la ? Je me levai encore une fois et m'apprêta à re-courir. Mais avant que je n'ai pu faire le moindre mouvement elle me tînt le poignet avec une force presque inhumaine.

« Réponds moi » m'a t-elle dit.
« Non. Je ne suis pas l'une des votre » lui répondis-je
« Comment peux-tu en être sûre ? »
« Lâchez moi »
« Réponds à ma question nom de D- »
Dieu. Elle s'apprêtait à dire Dieu mais elle n'a pas pu.

« Que voulez-vous ? »
« Que tu réponde à ma question. »
« Je ne sais pas si je suis l'une des votre ou pas car je ne sais pas qui vous êtes. Laissez moi partir. »
« Réponds à mes questions d'abord »
« Lâchez moi ou j'appelle la police ! »
« Et moi je dirais à tes parents de cycle que tu t'apprétais à te transpercer les oreilles avec des branches. Ils appeleront l'Assemblée et tu sera banie de ce cycle et de tous les autres. La mort est un péché grave chez les vampires, tu le sais. Réponds seulement à mes questions et je te laisserai tranquille. »