Il devint alors la cible de plusieurs regards perçants. L'atmosphère était plutôt tendue.

- Je m'excuse de vous avoir fait déplacer, mais comme vous pouvez le constater, c'est certainement la dernière fois que nous nous voyons, repris le vieil homme.

Il fut pris d'une quinte de toux, comme faite exprès pour illustrer ses propos.

L'homme qui avait parlé plissa les yeux, attendant la suite des explications.

- Je n'ai... je n'ai plus de fils. Celui à qui j'aurais dû céder ma place à disparu il y a longtemps, même si j'avais malgré tout gardé espoir qu'il réapparaisse. Aujourd'hui je sais qu'il est futile de continuer à attendre. Mais je ne compte pas abandonner ma famille sans désigner une personne capable d'en prendre la tête. Toutefois...

Il reprit son souffle et ferma les yeux un instant avant de continuer.

- J'aimerais que les conflits cessent entre nous. Plus que cela même... il doivent cesser. L'état de nos relations est déplorable, et il ne devrait pas en être ainsi.

Un silence accueillis sa déclaration.

Puis une autre personne prit la parole.

- Je pense que cette demande vise l'un d'entre nous en particulier, n'est-ce pas ? dit un homme en fixant son voisin, qui avait pris la parole un peu plus tôt.

Ce qui lui valut un regard ennuyé de l'intéressé.

- Je ne suis certainement pas le seul à laisser mes hommes « sans surveillance » comme vous aimez si bien le dire, Emilio, rétorqua celui-ci.

- Et nous savons tous les deux très bien ce que j'entends par là, lui fit-il remarquer comme s'il avait la ferme intention d'agacer son voisin jusqu'à ce que celui-ci ne perde définitivement son sang froid.

- Vous ne pouvez pas juste vous taire et écouter ce qu'il a nous dire ? leur demanda sèchement un troisième homme.

Ils se turent, figés par le ton glaçant de sa voix. Il les considérait sévèrement, le masque lui recouvrant la figure ne laissant apercevoir que ses deux yeux luisant d'une incroyable froideur, lui donnant un air d'autant plus impressionnant.

- Merci, JB, poursuivit le vieillard. J'aimerais que vous tous réfléchissiez à ma requête, s'il vous plaît.

Ils discutèrent un instant, pour obtenir des précisions concernant ce qui était attendu d'eux dans ce supposé pacte entre familles, puis le vieil homme leur donna congé.

- Je souhaiterais juste parler à JB, précisa t-il avant même que celui-ci n'ait esquissé un mouvement vers la porte.

Les autres sortirent en le dévisageant, l'expression soudain méfiante.

De quoi allaient-ils bien pouvoir parler tous les deux qui ne requérait pas leur présence ?

JB resta donc seulement accompagné de deux de ses gardes.

- Je peux faire quelque chose pour vous, Ernesto ? demanda t-il alors.

- En effet.


Pendant ce temps, les autres hommes ressortaient tranquillement de la demeure, se demandant toutefois quelle pouvait bien être la teneur de cette discussion qui se déroulait sans leur participation.

Une jeune femme les observait discrètement marcher vers la porte d'entrée, dissimulée derrière un mur. Elle se demandait ce qu'ils faisaient là, et pourquoi elle n'avait pas été mise au courant que des gens devaient venir. Ces temps-ci, elle essayait d'être prudente, suite aux vives recommandations de son grand-père.

Mais comment voulez vous agir de manière prudente dans votre propre maison ?

Elle se sentait à peine chez elle, alors qu'il s'agissait du lieu où elle avait grandit.

Lorsqu'ils disparurent de son champs de vision, elle sortit de la cachette où elle demeurait pour se diriger vers l'endroit où elle avait prévu de se rendre au départ. Toutefois, quand elle arriva devant la porte de la chambre où elle voulait entrer, elle s'immobilisa, partagée entre la surprise et la peur.

Elle pensait que les invités étaient tous repartis, et elle constatait que ce n'était pas le cas.

Un homme était appuyé nonchalamment contre le battant de la porte et jouait tranquillement avec une lame. La première pensée de la jeune fille fut qu'il avait de curieux airs de psychopathe. À sa vue, elle hésita un instant entre continuer son chemin, ou faire demi-tours.

Mais quand il détourna son regard de ses mains pour la regarder, elle se dit qu'elle n'avait aucune raison de partir.

Même s'il la faisait sacrément flipper avec son masque noir qui lui dissimulait la moitié du visage.

- Vous voulez entrer ? demanda t-il d'un ton grave, qui de son point de vue aurait pu même faire frissonner d'effroi la porte derrière lui.

Elle hocha la tête avec aplomb, déterminée à passer la porte même s'il tentait de l'en empêcher.

- Laissez moi passer, le pria t-elle, puisqu'il bloquait le passage.

- Je crains de ne pas en avoir le droit, répondit-il.


Depuis l'intérieur de la pièce, les deux hommes se turent en entendant des voix venant du couloir.

Après quelques instants, la jeune femme déboula dans la pièce, précédant l'homme qui avait vainement tenté de la retenir, et qui s'y efforçait encore. Elle couru vers le lit, et il cessa alors de la suivre.

- Grand père qui sont ces gens ? demanda la jeune femme au vieillard, sans plus se soucier de la présence des autres personnes.

- Tu arrive au bon moment, se contenta t-il de dire. Je vous présente ma petite fille, Valentina, reprit-il, à l'adresse de son interlocuteur.

Elle ressentit alors avec une brusque acuité qu'elle était au centre de l'attention.

- Êtes vous bien certain de vouloir que je me charge de cela ? N'y a t-il personne parmi les vôtres qui pourrait s'en occuper ? demanda JB, sceptique.

La contrariété pu aisément se lire sur le visage fatigué d'Ernesto.

- Il y en aurait bien, mais je sais que des traîtres se cachent dans nos rangs. J'en ai eu la preuve à différente reprises, mais je n'en ai identifié qu'une infime partie. Je ne veux pas prendre le risque de tout parier sur la mauvaise personne.

- Vous préférez donc laisser vos ennemis se charger de cette mission... J'ai du mal à suivre votre raisonnement.

- Allons, nous ne sommes plus ennemis depuis que nous avons tout deux conclu ce pacte il y a plusieurs années de cela, rétorqua Ernesto avec un sourire en coin.

Valentina se sentait complètement extérieure à la conversation.

Elle se demandait alors pourquoi son grand père avait pris la peine de la présenter à ces inconnus. Elle tourna son regard vers celui qui avait voulu l'empêcher d'entrer et qui se tenait encore au milieu de la pièce, l'air de se demander s'il devait ressortir.

Lorsqu'il fit finalement un pas en arrière avec l'intention de s'éclipser, JB s'adressa à lui, le faisant s'immobiliser dans son geste.

- Tu peux rester Jackson, je vais avoir besoin de toi, dit-il.



...

Omg Jackson, t'as vu ça ? On va avoir besoin de toi ! (pardon) xD

Vos avis ? ^---^ N'hésitez pas à commenter xD

(Si vous vous posez des questions sur le pourquoi des aigles sont mentionnés dans la première phrase, c'est normal, c'est un genre de clin d'œil à un détail que je mentionnerais plus tard) :3

Yours [GOT7 - Jackson]Where stories live. Discover now