L'inarrêtable Ténébreux - Tome 1

Chapitre 15

Je le regardai pétrifiée. Que faisait-il là? Et pourquoi était-il couvert de sang? Je le releva tant bien que mal, même s'il n'était pas gros, il pesait son poids. Je l'installa sur la table basse du salon. Je couru chercher une bassine d'eau, un gant de toilette et une trousse de secours.

Je regardai mes mains trembler, que lui était-il arrivé pour être dans un état pareil? Avant de sortir de la salle de bain, je jetai un coup d'œil dans le miroir. J'étais encore plus pâle que d'ordinaire et cernée mais ça n'avait pas d'importance je devais m'occuper de lui.

Je lui nettoya le visage, il fit quelques grimaces. Il ne s'était pas raté. Je passai ensuite à ses mains. Je m'agenouillai. Il baissa les yeux dans ma direction.

- Que t'est-il arrivé Aiden?

I lpinça les lèvres. Il n'avait pas envie d'en parler.

- Bien... Dis-je en soupirant.

J'avais des milliers de questions à lui poser mais je n'osais pas, peut-être par peur qu'il disparaisse à nouveau ou que sais-je. Une fois les plaies propres et désinfectées, je lui mis de l'Epiglu, une sorte de colle stérile. Je devais impérativement refermer les plaies.

- Je lui ai réglé son compte, me dit-il soudainement.

- À qui? Dis-je perdue.

- Il a essayé de te tuer, me répondit-il les yeux noirs de colère.

Je serra la blessure, il gémit. Je me reculai et le regardais incrédule.

- Will... Que lui as-tu fais?

- Ce qu'il méritait... Dit-il en ronchonnant.

- Aiden, dis-moi tout de suite ce que tu lui as fais.

Je pus voir la tension qui l'habitait dans sa mâchoire, il détourna le regard. Je lui pris le menton et le forçait à me regarder. Nos regards s'affrontaient jaugeant l'autre pour voir qui craquerait le premier.

-Je lui ai mis une bonne correction... Finit-il par dire.

- Tu l'as tué? Osais-je lui dire sentant mon corps trembler.

Il détourna à nouveau le regard. La colère m'envahit.

- Dis-moi! Lui criai-je dessus.

Il se leva d'un bond, il me dominait de toute sa hauteur. J'étais terrifiée.

- Non mais j'aurais dû!

Je sentis instantanément un soulagement donc Will était toujours en vie, bien. Mais que s'était-il passé? Comment a-t-il su que c'était Will?

- Comment as-tu su que c'était Will...? Dis-je perdue.

- Tu me l'as dis cette nuit.

Je n'avais donc pas rêvé, c'était bien lui! Attendez une minute, il l'avait prémédité alors! Mon Dieu! Je sentis mes genoux trembler de plus belle.

- Tu avais tout prévu...

- Oui dit-il froidement. Il n'a eu que ce qu'il méritait.

- La justice s'en serait chargée!

- Tu sais très bien que non, tu n'aurais rien dis pour le protéger et son acte aurait resté impuni.

Ça c'est la meilleure, Monsieur se prend pour un justicier.

- C'était mon choix, Aiden! Tu n'avais pas le droit de faire ça! Dis-je en lui frappant la poitrine.

Il retint mon poignet et plongea son regard noir dans le mien.

- Et lui n'en avait pas le droit mais il l'a fait! Chaque acte a ses conséquences. Il aurait du parier sur un autre cheval que toi.

Je fus stupéfaite que dire à ça? Certes, il a raison mais on ne peut pas faire justice soi-même sinon vive la déchéance!

- Tu sais que tu pourrais aller en prison pour ça! Dis-je au bord de la crise de panique.

Je vis un sourire satisfait sur son visage,qu'a-t-il fait?

- J'en doute.

- Pourquoi?

- Car notre cher Will Blake est aux soins intensifs dans le coma, dit-il avec un sourire machiavélique.

J'étais en état de choc. Aiden...Vengeance...Will...Coma... Ma tête se mit à tourner, je n'entendais plus ce qu'il me disait. Il me secoua. Son visage devint flou, je partis en arrière, il me retint. 

Son visage fut la dernière chose que je vis. L'homme dont je suis irréfutablement amoureuse est un monstre. Je m'étais vendue au diable en tombant amoureuse de lui, ce visage d'ange cachait un être maléfique.

Comment avais-je pu être aussi stupide pour ne pas voir qu'il était cinglé! Avec du recul, je m'aperçus que j'avais délibérément fermé les yeux. Je ne peux pas m'en empêcher, j'adore les types qui ont un côté sombre, un charisme hallucinant et une belle gueule d'ange! Ce n'était pas ma faute si j'avais ça dans mes gênes. Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.

En gros, je suis un aimant à con!

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