Chapitre dix

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Je me suis levée à cause d' un autre coups. Celui-ci était plus proche et légèrement ahurissant. Cela ressemblait comme ci une poêle avait heurté quelqu'un, comme dans les dessins animés.

C'était seulement un petit faisceau de lumière m'atteignant et cela m'a pris un moment avant de me souvenir que je me trouvais dans un cabinet. J'avais oublié où j'étais pendant un instant. J'ai dû m'endormir dans la masse duveteuse des peaux animales.

Je pensais toujours que la peau des animaux était affreuse. Je pensais que c'était cruel. Si c'était quelque chose comme de la laine, je pouvais comprendre. C'était simplement tondre un mouton et son manteau repousserait l'année prochaine. Mais tuer un animal pour sa peau, ça semblait inutile, cruel et triste. Pourquoi voudrais-tu tuer un animal ? J'imagine que c'était pour la même raison que les hommes tuaient leurs semblables, le jeu.

Prendre une vie, c'était prendre des péchés. Prendre quelque chose était se rendre coupable je suppose. Ce n'était pas vrai mais j'imagine que les mauvaises personnes et les mauvaises choses doivent exister pour équilibrer le bien dans la vie. Le monde pouvait toujours être en guerre contre lui-même, le bien se battant contre le mal et bientôt je réalisais ça, moins de mal serait fait.

Mes parents m'avaient élevé pour l'ignorer. Ils m'avaient élevé pour être parfaite et j'avais failli misérablement. Ils seraient déçu de moi mais je ne voulais pas être celle qu'ils voulaient. J'étais né pour être humaine, pas pour être parfaite. J'étais tellement protégé de la vie que pendant longtemps je cherchais la perfection. Après un moment je réalisais que je n'avais pas vraiment cherché la perfection j'ai été forcé par ce que mes parents voulaient. J'étais d'accord avec cela pendant un certain moment et voilà où nous en sommes.

J'étais partis depuis quelques jours. Je ne savais pas vraiment combien de temps mais je ne pouvais pas imaginer ce que mes parents devaient en penser. J'ai décroché un sourire à la pensée. Allaient-ils appeler la police pour me rechercher ? Ou m'avaient-ils renié et allaient-ils continué leurs vies comme d'habitude ?

Pour une fois dans ma vie, je n'en savais strictement rien. Ils pouvaient aller se faire voire. Il n'y avait plus rien sur moi désormais. Excepter peut-être le fond de mon argent et mon école. Oh.

Ce n'est pas comme si je pourrais aller n'importe où bientôt. Pas dans la mauvaise situation où je suis.

Putain de Zayn.

J'en avais putain de marre de ces conneries de merde.

Je ne voulais pas me permettre de le laisser me contrôler. Il ne pouvait pas objectiver, non pas comme mes parents le faisaient. Je ne voulais pas me permettre ça. Mes parents avaient volé mon enfance et mon adolescence. Je ne voulais pas le laisser prendre contrôle sur le reste de ma vie. Je ne pouvais pas me permettre, même d'accepter un compromis avec l'idée d'avoir à répondre à quelqu'un de nouveau.

Le seul à qui je voulais répondre était à moi-même. J'étais en charge de moi désormais. Oui, c'était terrifiant mais c'était ma vie. Je devais pouvoir vivre de cette façon celle que j'ai choisi.

J'ai arrêté mes pensées qui se déchaînaient pendant un rare moment et j'ai été interrompu par un immense grondement venant de mon ventre.

J'étais affamée. Je n'avais pas mangé depuis des jours et cette merde de tuyau était généreux puisqu'il ne pouvait pas satisfaire mon estomac.

J'ai senti quelque chose de divin flottant dans ce que je pense être la cuisine. Où d'autre pouvait-on cuisiner ? Cela me donnais l'eau à la bouche. J'ai senti les œufs et le bacon puis le chocolat.

Petit-déjeuner.Cela devait être le matin.

J'ai dû m'arrêter avant d'y aller. Je savais que je me révélerais si je le faisais. Je devais me souvenir à qui j'avais affaire. Je traitais avec le même homme qui m'avais touché et m'avais menacé dans ma propre maison. Le même homme qui avaient tué deux personnes.

Misery Business | z.m [vf]Where stories live. Discover now