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Se lever un dimanche matin avec un mal de crâne à se taper la tête contre les murs est loin du programme que j'avais imaginé. Il va falloir faire avec ma grande!

Je déambule dans l'appartement à la recherche de mon tube d'aspirine, qui forcément a décidé de jouer à cache cache avec moi.

J'ai été lamentable hier, plus que ça même... A chier est le terme qui convient. J'ai vomi sur ma « proie » potentielle et en rentrant j'ai fait un remake sur Isaac qui m'a remercié en me jetant toute habillée dans la douche.

Ah enfin cette saloperie d'aspirine! Je m'empresse d'avaler un comprimé et me prépare un café.

Je sursaute à la sonnette de la porte d'entrée et maintient un long moment ma tête douloureuse entre mes mains. Qui est le con qui ose se pointer un dimanche matin chez moi!

Euh... matin, non pas vraiment, la pendule de la cuisine m'indique seize heures. Quoi ! J'ai dormi autant que ça ?

Je soupire et traîne les pieds jusqu'à la porte.

- Qui est-ce?

Je n'ai pas d'œil pour regarder et je n'ai pas envie d'ouvrir, de une je n'attends personne et de deux voilà la dégaine que je me trimballe : vieux pyjama, maquillage qui a coulé et cheveux en bataille. Le top du glamour!

- Bonjour, on m'a donné votre adresse, euh... Mademoiselle Richard c'est bien ici?

C'est bien ma veine, ils m'ont encore envoyé du boulot à la maison. Ils ne peuvent pas prévenir sérieux!

- Je passe quelque chose et je vous ouvre!

Pourquoi j'ai dis ça? Le mec va croire que je me balade à poil chez moi ! Pitié vivement que cette semaine pourrie se termine...

Je fonce à la chambre, j'enfile un jeans, un t-shirt même pas repassé, je passe devant mon psyché. Oh là ça fout la trouille ! J'essuie du bout des doigt le rimmel qui a coulé et me fait un chignon à la va vite. Je cours vers l'entrée et ouvre avec un grand sourire.

- Bonj...

Oh merde! Le blocage réciproque avec l'homme qui se tient debout en face de moi est plus que gênant. De plus il détail ma tenue avec un sourire moqueur.

- Super c'est ma veine, il fallait que je tombe sur la folle qui m'a gerbé dessus hier!

Je soupire, exaspérée.

- Entrez.

Pourquoi je lui reluque les fesses comme ça moi? Il faut dire ça vaut le coup d'œil.

Il va s'installer sur le canapé. Ça va tranquille, fait comme chez toi! Lui, a une mine rayonnante et moi je pourrais facilement avoir un rôle dans Résident Evil. Je récupère mon café et vais m'asseoir sur le fauteuil. Je devrais lui en offrir un peut-être? Pourquoi je me fatiguerais, je pense que je peux oublier mon projet de « proie » avec lui. Plus vite réglé, plus vite parti.

- Je vous écoute.

Il se redresse avec une élégance folle et moi je me ratatine dans mon siège.

- C'est votre agence qui m'envoie, j'ai été blessé au court de la saison dernière et mon manager m'a planté, c'est aussi simple que ça.

Sa bouche est vraiment attirante..hum. Non mais reprend toi ! Je me redresse, allez c'est ton job poulette !

- Quel domaine?

- Football américain, Seth Keller ça ne vous dis rien ?

Ah merde ! Le « Seth Keller » ! Pincez moi je rêve !

- Vaguement.

- J'ai envoyé tout mon dossier à l'agence, ils ne vous l'ont pas transmit ? Quoique vu votre tenue vous ne deviez pas être au courant du rendez-vous.

Il se marre en plus ! Je toussote gênée.

- Effectivement ils ont dû oublier.

Il passe une main dans ses cheveux et étrangement j'y passerais bien la mienne aussi...

- Vous en dites quoi ?

- J'en dis que je vais étudier le dossier et que vous appelle.

- Si je peux me permettre c'est assez urgent, disons que j'arrive dans votre ville et le temps que je n'ai pas dégoté de manager je ne peux pas m'installer.

- Demain ça vous va ?

- Impeccable, si vous entendez parler d'une colocation de libre chez vos clients je suis preneur aussi.

Il se relève et je l'imite aussitôt.

- Je vais me renseigner.

Il me tend la main et je lui serre, sauf que je reste scotchée comme une idiote dans le vert de ses yeux. Mais pourquoi il me regarde comme ça aussi ? Il ne m'aide pas ! Je détourne le regard et l'accompagne.

Pas de formule de politesse, je referme la porte sur lui aussitôt et m'appuie contre celle-ci.

Finalement j'ai peut-être une idée ; mon plan n'est peut-être pas tombé à l'eau.

DESTINYWhere stories live. Discover now