Chapitre quatorze

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- Mais t'es nul !

- Ta gueule, mes parents vont nous entendre !

Il est deux heures du matin, mes parents dorment et je ne veux pas me faire engueuler.

Il rit. Mikael est un peu saoul... Ouais, bon, moi aussi...

Son frère est majeur donc il a pu nous acheter un peu d'alcool. On a été à la plage, se baigner et boire un peu.

Lorsqu'on arrive dans ma chambre pour aller coucher, j'enlève mes vêtements pour mettre ceux de nuit.

En me retournant, je le vois près de moi, trop près.

- Mikael... Qu'est-ce que tu fais... ? dis-je en riant un peu.

- T'es mignon, en fait !

Je sens que je rougis.

- Oh ! tu rougis, dit-il avec un sourire hyper mignon.

- Ta gueule !

- Hé !

Il fait une moue triste puis se lance sur mon lit.

Pour être honnête, des fois je doute. J'ai l'impression qu'il est comme moi... Il me colle toujours, il me regarde d'une façon... incroyable.

Mais bon... tout ça peut être mon imagination aussi...

C'est souvent que mon imagination.

- Tu viens ? dit-il en tapotant mon lit.

- Je vais me brosser les dents avant, je reviens.

Oui, bah je prends des précautions. On ne sait jamais si on va s'embrasser ou non.

Lorsque je finis de me nettoyer les dents, je retourne dans ma chambre pour me coucher.

- Tu sais, je n'ai jamais vraiment dit la vérité sur moi, me dit-il sans être totalement conscient.

- Et c'est quoi ?

- Premièrement, je suis gay. Deuxièmement, t'es beau. Putain, je te baiserais maintenant, mais puisque que tu es hétéro, je vais me retenir.

Sur un coup de tête, je l'embrasse.

Je ferme les yeux, forts.

Mais ce n'est pas le visage de Mikael que je vois. Je vois celui d'Antoine. Le visage d'ange d'Antoine. Non, je ne dois pas penser à lui !

Je lâche ses lèvres et je me tourne sur le côté opposer. Je lui fais dos.

Je ne m'endors pas avant plusieurs heures. Vers près de cinq heures, je tombe dans les bras de Morphée.

***

J'y suis. Finalement. Je suis derrière cette scène où je vais faire mon entrée dans quelques secondes.

- Aller, je sais que tu es capable de le faire ! Tu y seras un maximum de cinq minutes.

- Merci, dis-je sur les nerfs.

Il m'embrasse. Comme je l'aime.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

Puis soudain, je ne vois que du sang. Partout.

Il est sur le sol. Une balle lui a transpercée la clavicule.

- Putain ! Antoine, non !

***

- Antoine. Non, ne me laisse pas seul ! Antoine, s'il te plaît !

- Samuel ! Samuel ! Réveil-toi !

Je me réveil complètement en sueur. Ce rêve... je le fais depuis près de deux semaines. C'est horrible.

- Tu veux en parler ?

- Je ne crois pas.

Mon souffle est court. J'ai tout simplement le goût de pleurer.

- Par contre... c'est qui Antoine ? me demande-t-il.

- Mon... ex.

- Oh.

Une larme coule sur ma joue droite. Je savais que si je disais ce mot, j'allais craquer.

- Il m'a trompé. Deux mois avant de te rencontrer.

Comme il est près de moi, il se colle et met ses bras autour de mon corps.

- Tu n'as pas encore lâcher prise, n'est-ce pas ?

- Effectivement..., dis-je.

- Alors, hier, quand tu m'as embrassé... ça ne voulait rien dire ?

Je baisse la tête.

- Non. Il voulait dire quelque chose... Depuis un moment que je rêve de faire ça, dis-je.

- Mais tu n'as quand même pas lâché prise...

- Mikael, s'il te plaît...

On a passés la journée à écouter des films et à jouer des jeux vidéo pour tout oublier.

Je suis un garçon et je suis amoureux de lui.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant