My Cure [Lashton au]

trois

"J'te laisse y aller seul, j'ai rien à lui dire."

Calum insista en poussant son meilleur ami vers la chambre à la porte entre-ouverte. Luke grogna mais finalement, lorsqu'il fût dans la pièce et que la porte fût refermée derrière lui, il se dit qu'il devait le faire au moins pour entre les remerciements du sans-abris, seulement après il s'en irait.

"Salut."

Il marmonna en s'avançant vers le lit. Le bouclé était habillé par une robe médicale blanche qui contrastait énormément avec ce dans quoi Luke avait l'habitude de le voir.

Deux yeux noisettes se posèrent sur lui et il eut l'impression de défaillir tant la beauté du blond était évidente maintenant qu'il était propre.

"Bonjour."

L'intonation du garçon semblait intriguée et Luke pouvait le comprendre: voir un inconnu débarquer dans un endroit que l'on ne connait pas dans lequel on est forcé de rester devait être déstabilisant

"Je m'appelle Luke. Tu étais dans la rue et je-"

"Je sais."

Il fût coupé net dans son élan par cet inconnu qui à présent, le fusillait du regard. Il fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il ne le remerciait pas.

"Pourquoi est-ce qu'à ton avis, un clodo est inconscient dans une rue vide avec d'aussi basses températures?"

Il cracha en tentant de se redresser dans le lit, mais Luke se précipita afin de le faire se rallonger. Les ordres des médecins avaient été très clairs: aucuns efforts physiques pour l'instant.

"Je voulais mourir! J'y étais presque arrivé! Pourquoi est-ce que tu as tout gâché? Ce n'est pas parce-que tu as une vie parfaite que tout le monde en a une !"

Luke encaissa chaque mots sans rétorquer, se rendant compte de l'état de fatigue mental dans lequel devait-être le bouclé. Il s'assit sur une chaise près du lit, croisant ses bras sur son torse et ayant en tête l'idée de ne pas quitter cette pièce avant d'avoir reçu des excuses

"Quand je sortirai, je devrai retourner dans la rue, tu ne sais pas ce que c'est."

Toute la colère de Luke redescendit telle une flèche et une seule idée lui vint en tête, l'aider.

"Tu viendras chez moi."