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Quelques mois plus tard

J'avais l'impression que tout s'arrangeait pour moi. Je me sentais libre, mais j'avais quand même un poid qui me retenait en arrière.

Kheïra m'en voulait, et à chaque fois qu'on se croisait, je repensais à tout et je reggrétais.

J'essayais de surmonter l'effet de ses mauvais regards, en regardant tous ce que j'avais de meilleur.

Ma mère et moi nous étions encore plus proche, elle m'a aidé à revenir sur le bon chemin de la prière.

J'avais perdu un pilier, Kamel ! Je pourrais jamais l'oublier. Même si j'en ai gagné d'autre.

Dounia et les garçons étaient encore plus présent dans ma vie. On se donnait rendez vous en bas de nos blocs, au parc, au kebab...

Puis je m'étais rapprochée de Sofiane aussi. Être à son contacte me donnait le sentiment d'avoir un lien avec Kamel. Et puis quand j'avais une baisse de moral en pensant à Kamel, il était là pour me faire sourire.

Sofiane était devenu comme le frère que la vie m'avait enlevé. Je l'ai même présenté à ma mère. Elle le kiff...je me rappelle la première fois qu'elle lui avait touché le visage pour l'imaginer.

Elle: oulala wouldi t'as l'air vraiment beau masha'Allah

- vas y maman tu te trompe carrément

Sofiane: eh n'importe quoi toi ! Khalti c'est pas vrai je suis hyper beau c'est une évidence

Bref on avait continué longtemps sur ce délire. Il arrivait qu'on squattait l'un chez l'autre. Ma mère avait compris qu'entre lui et moi c'était purement fraternel.

Au départ elle me disait " qui sait c'est peut être lui ton mektoub". Puis elle a saisit qu'il était devenu mon frère. Tout comme il était devenu un "exemple" pour waël.

Je crois qu'ils sont tombés amoureux ces deux là. Tout ca pour dire que maintenant Sofiane était devenu quelqu'un de très important dans notre vie. Surtout dans la mienne.

Maintenant que j'étais presque heureuse je faisais abstraction du reste, pour me concentrer sur mes études.

De temps en temps je croisais Ibrahim, enfin je le voyais tout le temps vu que j'étais souvent chez lui. Même que je dormais là bas des fois. Lui et moi c'était beaucoup moins tendu qu'avant, enfin il n'y avait même plus du tout de tension. On en venait même a discuter, à rigoler, on était plutôt proche.

Pour ce qu'il s'agit d'Housni, j'essayais de ne pas penser à lui. Quand il me manquait un peu trop, je faisais remonter les souvenirs douloureux.

Sentimentalement parlant je lui avait tout pardonné. Mais mentalement j'étais pas prête à lui refaire confiance. L'amour rend fort mais dans mon cas il m'a rendu faible.

Je l'évitais. Il venait près du lycée parfois, il avait beau m'appeler, je tracais. Quand j'étais chez sofiane et son frère, dès qu'on frappait je devenais parano et je courais dans la chambre de sofiane.

Par contre Waël ne l'évitait pas du tout avec ses mauvais regards. Il était encore dégouté. Mais mama et moi on n'arrêtais pas de lui répéter "Allah y smeh".

Oui, oui ma mère et moi. Ma mère m'avait même encouragé à aller voir Housni. Histoire de parler et de voir s'il avait vraiment changé. Puis elle me disait de laisser Allah faire les choses et de ne pas me battre contre mes sentiments.

Dans cette même discussion j'avais appris que mes parents c'étaient marié par arrangement. Et qu'avant d'être un couple magnifique, ils avaient commis beaucoup d'erreur. Elle n'a pas voulu rentrer dans les détails.

Yaqine-Je suis passée du mauvais côté [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant