「 ✦ Play With Me - Tome 1 ✦ 」

Chapitre 2 - ALEX

Hello, guys ! 😊

J'espère que la rencontre avec Jessy s'est bien passée, voici maintenant le grand Alex Caldwell dans toute sa splendeur. 🤩

Soyez gentils dans les coms. Je le répète, pour ceux et celles qui ont lu la version fanfiction, merci de ne pas spoiler l'histoire. 🫶🏻

Bonne lecture ! 🔥

༘⋆📼˚ ༘ ೀ⋆｡˚

ALEX

En regardant Jessy Gray, je sais pertinemment qu'il n'a jamais touché une nana de sa vie. Il est du genre à rester cloîtré chez lui pour se branler sur des héroïnes de comics. Le stéréotype parfait du geek de base.

Il me suit à travers les couloirs de la Caldwell Gamer Generation, fasciné. Est-il déjà sorti de sa chambre ? Au vingt-neuvième, il ralentit pour contempler les affiches de jeux vidéo. J'ai le sentiment de trimballer un jeune Golden Retriever fou.

— Assieds-toi, dis-je en balançant le carton dans un coin.

Il s'installe sans discuter, impressionné au point d'en oublier de respirer.

— La vache ! T'es vraiment patron de tout ce truc ?

Il me prend pour son pote ou quoi ?

— Si tu travailles ici, je te demanderais de me vouvoyer.

— Mais tout à l'heure, tu as dit que...

— Tout à l'heure, nous étions des étrangers. Si tu signes ce contrat, tu deviens mon employé, donc tu me vouvoies. Il y a des règles.

Il fait la moue alors que je dépose le document devant lui. Je dois cadrer ce gamin avant qu'il ne me suive partout en m'appelant « Alex ». J'ai besoin d'un collaborateur, de quelqu'un de malléable, pas d'un ami ni même d'un admirateur. Je remarque la façon dont il me regarde de ses grands yeux verts émerveillés.

Je résume le poste, les horaires de travail, le salaire et ce que j'attends de lui. Ensuite, je le mets à l'épreuve, mais il démontre des connaissances pointues sur le monde des jeux vidéo, et me répond avec assurance. Il ne m'en faut pas plus pour me convaincre.

— Ici, la cadence est soutenue, précisé-je. Entre trois et cinq jeux par mois en fonction des sorties et du marché, tu penses tenir le rythme ?

Gray hoche la tête en écoutant attentivement, tandis que je m'enfonce dans mon fauteuil.

J'ai gagné. Bon, c'est un mec, mais ça ne change rien. Il suffit de le charmer, juste assez. Dès que j'ai évoqué la Gamer Generation, il s'est mis à clignoter comme un putain de flipper. J'ai su immédiatement que je pourrai lui demander n'importe quoi : heures sup, travail ingrat, salaire minable. Il est prêt à tout pour ce poste.

J'ouvre mon tiroir et sors un paquet de chewing-gum.

— T'en veux un ?

— Non, merci. Mais... si je deviens l'un de vos employés, j'apprécierais que vous me vouvoyiez aussi.

Ai-je bien entendu ?

Je me fige, stupéfait, puis plisse les yeux, examinant attentivement son expression résignée.

— Pardon ?

— Il n'y a aucune raison que ça n'aille que dans un sens, ajoute-t-il.

Je le fixe sans ciller. Qu'est-ce qu'il s'imagine ? Ma place est en haut de la chaîne, la sienne en bas. Je le materai comme j'en ai envie. Pour autant, il n'est pas nécessaire de le lui faire comprendre tout de suite.