Une Rose Dans L'orage

Chapitre 12

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   ***Bonne lecture***

  *Malick

Une fois arrivé à la maison, je trouve maman dans le salon. Elle est au téléphone. Je m’approche et m’assois sur l’autre fauteuil, le bois légèrement froid contre mes jambes. L’odeur du café chaud flotte dans l’air, mélange subtil avec celui des fleurs fraîches dans le vase sur la table basse.

Elle termine sa conversation et me regarde. Je m’approche et m’assois à côté d’elle.

— Maman, tu as appelé mon oncle Samba ?

— Euh… il est en voyage d’affaires ces temps-ci.

— Mais tonton Abdou est là, non ?

— Lui… je n’arrive pas à le joindre.

Ma mère a un comportement étrange. Je sais qu’elle me cache quelque chose.

— D’accord.

Je monte dans mon appartement. J’ai besoin d’une douche. L’eau chaude coule sur ma peau, détend mes muscles tendus. Je me sens plus léger après avoir enfilé un short, torse nu.

Je prends mon téléphone et appelle mon oncle Abdou. Ce que ma mère m’a dit ne tient pas debout. Il décroche à la troisième sonnerie.

— Mon oncle, comment allez-vous ?

— Bien, mon fils. Et le travail ?

— Mon oncle, je voulais vous parler d’une chose. Vous serez à la maison demain ?

— J’espère que ce n’est rien de grave…

— Non, ce n’est rien de grave. Je viendrai simplement à la maison.

— D’accord, je t’attendrai demain, Inchallah.

— À demain, Inchallah.

Je raccroche. On toque à la porte. J’autorise l’entrée. C’est Anta.

— Malick, ton dîner, dit-elle d’une voix douce.

Anta est si posée, si calme… c’est pour cela que je la respecte. Elle ne se mêle jamais de ce qui ne la regarde pas. Avec elle, on s’entend à merveille.

— D’accord, merci.

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Léna – point de vue

Je suis dans ma chambre avec Fanta. Elle me raconte ce qui s’est passé ce matin avec Lamine.

Fanta est sincèrement amoureuse de Lamine. Je sais qu’elle préférerait mourir que d’avouer ses sentiments. Je ne sais pas comment l’aider. Peut-être finira-t-elle par passer à autre chose.

Assise sur mon lit, j’appelle Lamine, mais il ne répond pas.

— Bébé, il ne répond pas… je pense qu’il est occupé, relève Fanta.

— Occupé ? Il est 22h… attends, donne-moi le téléphone.

Elle m’arrache le téléphone des mains et compose son numéro. Elle met l’appareil sur haut-parleur.

— Môme… heure bi mouy occupé… (occupé à cette heure)

Avant qu’elle ne finisse sa phrase, une voix chaude répond : « Allô, ma belle. » Fanta me jette le téléphone.

Je lui lance un regard noir et reprends l’appareil.

— Oui, Lamine, comment vas-tu ?

— Je vais bien, Alhamdoulilah. Et ta journée ?