Prologue

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Je n'ai jamais cru aux êtres surnaturels comme les vampires, les loups-garous et tous les autres êtres qui sortent seulement la nuit pour tuer, mais je ne parle pas des tueurs en série, même si ça se ressemble.

Tout à changé un jour d'hiver, les routes étaient toutes gelées, malgré la glace, l'autoroute n'a pas été fermée. Sur cette route glacée, des dizaines d'automobiles s'étaient engagées à traverser, mais un accident s'est produit qui a entraîné les autres automobilistes pour créer un véritable carnage. Puis ça a été notre tour de percuter les voitures, déjà entassé une par-dessus les autres. Les cris de ma mère et les bruits des voitures entrant en collision, je me rappelle de tout comme si c'était hier, mais onze ans ont passé depuis. Presque tout le monde son mort sur le coup ou à l'hôpital, les autres s'en sont sortie avec des séquelles. Je suis la seule qui s'en est sortie indemne, mes parents font partie de ceux qui sont morts, quand j'y pense ça me fait peur, je ne comprends pas comment c'est possible. Je m'en veux d'être la seule à ne rien avoir eu, les docteurs ont qualifié ça comme un miracle, un miracle vraiment? Je ne crois pas que ce soit un miracle, j'ai eu de la chance ,c'est tout, mais aux fonds de moi j'aurai préféré mourir avec mes parents cette nuit-là.

Ce n'est pas la seule chose : le jour de l'accident, avant que les secours arrivent, je me souviens que quelque chose s'est produit, j'étais étendue au sol entre la vie et la mort, ce sont les ambulanciers qui ont dit que je n'avais rien, mais moi je me souviens que je souffrais l'agonie, jamais je n'ai ressenti une telle douleur et jamais je ne pourrais oublier cette douleur. Durant un instant, toutes mes peurs, souffrances, peines, colères, tous mes sentiments avaient disparu, et tout ça grâce à lui : un louveteau, il avait un pelage noir-ébène et les yeux d'un bleu éclatant ; laissant place à un sentiment profond que je n'ai jamais ressenti auparavant. Il me regardait et dans ses yeux je pouvais voir de la tristesse et de la pitié, il avait peur, peur pour moi. Il s'était avancé lentement vers moi, il m'avait effleuré du bout de son museau, mais il a fui quand un hurlement s'est fait entendre dans la forêt.

Depuis cette nuit d'hiver, j'ai l'impression de constamment ressentir un vide dans ma vie, je me dis que c'est causé par la mort de mes parents, mais au fond de moi j'ai le pressentiment que c'est quelque chose d'autre. L'instant où j'ai vue le louveteau me paraît avoir été un rêve, je me dis que j'ai imaginé ce qui s'est produit, je n'en ai jamais parlé à personne, car de toute façon qui me croirait, les loups existent oui, mais ce loup m'a soigné et ça personne ne le croirait. Chaque soir quand je m'endors, je me remémore ce moment, si clair et pourtant si abstrait. L'accident, les cris, la peur et le réconfort à la vue de ce loup. Ce petit loup si réconfortant, il avait l'air si triste, pourtant il m'a rendue heureuse et jamais je ne l'oublierai...

Maintenant, j'ai 16 ans, cette journée restera toujours gravée dans ma mémoire. Étant orpheline, je n'ai pas arrêté de changer de famille d'accueil, alors je n'ai jamais eu le temps de me faire des amis. Une famille m'a adopté il y a quelque temps, mais je me suis résignée à me faire des amis de peur de les perdre comme j'ai perdu mes parents. Demain, va être ma première journée d'école, je vais être la nouvelle, pas seulement la nouvelle, la nouvelle orpheline, j'espère seulement que les gens ne vont pas me regarder avec un regarde de piété, ce regard je le connais trop bien, c'est le regard que les docteurs mon donner lorsqu'ils m'ont annoncé la mort de mes parents, le regard que tous les travailleurs sociaux mon donner durant mon parcours dans les familles d'accueil et ses également le regarde que mes parents adoptifs mon donner lorsqu'ils ont décidé qu'ils m'adopteraient. 

Mon alphaWhere stories live. Discover now