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« Chapitre 1 : A burger. A burger with chips. »



9 novembre, 7:47. Felix.

Le driiiing insoutenable de mon grotesque réveil retentit dans ma chambre, et accessoirement dans mes oreilles ; à peine les yeux ouverts, je savais que ce ne serais pas une bonne journée.

Autant la commencer en beauté.

Je tâtonne sur ma table de chevet et mets enfin la main sur ce que je cherche. Cet objet en question qui ruine mes matinées au quotidien, et qui, par ma faute, vient de finir malencontreusement sa vie écrabouillé contre un mur... Dommage non ?

Je décide de me lever, et me dirige vers la salle de bain pour une remise à niveau. Je passe rapidement sous la douche, j'enfile les affaires que je me suis choisis, je me sèche les cheveux, les brosse, un peu d'anticerne, du mascara, et je suis fin prête.

À la cuisine, mon frère déjeune tranquillement, alors que je sais déjà que dans pas moins de deux minutes -pile quand je serai assise-, il va se lever à la hâte et courir à la porte avec son sac sur les épaules en me criant un « J'suis en retard, à ce soir ! ».

L'habitude, je pense.

Je l'embrasse sur la joue et vais me faire un verre de jus, accompagné de deux pains au lait fourrés au Nutella, que j'enfourne vite-fait dans ma bouche. Puis je m'asseois avec mon verre à la main, un petit sourire au coin des lèvres.

3, 2, 1...

- J'suis en retard, à ce soir ! me crie mon frère après avoir regardé l'heure et fait une tête horrifiée.

C'est dans ces moments-là que je me dis que rien ne changera jamais, et que les choses sont éternellement répétitives.

Enfin bref, j'avale mon verre, pars chercher mon sac, mon téléphone, mes clés, et je sors de chez moi.

Quand je vois le bus commencer à rouler.

- Attendez ! Attendez-moi ! OH !

Je cours vers lui à toute vitesse et... Le rate lamentablement. J'aurais au moins essayé.

Il faut croire qu'on n'est pas dans les films.

Je vois mon transport s'éloigner, sans moi, et soupire bruyamment, puis jette mon sac par terre et m'assois sur le trottoir en grognant. Pourquoi je n'ai-je pas directement suivi mon frère, lui qui ne rate presque jamais son bus ?

Bon maintenant, qu'est-ce que je fais ? Je reste ici jusqu'à temps que quelqu'un vienne me kidnapper/violer/séquestrer ou je bouge et y vais à pieds ?

Je vais y aller à pieds. C'est mieux je trouve.









9 novembre, 8:29. Felix.


- Rooney ? Encore en retard ?

Je vous en prie, qu'elle ne vienne pas me faire chier dès le matin celle-là.

- De neuf minutes, madame, je souris insolemment.

Ma prof de maths me regarde avec des yeux ronds, attendant certainement des excuses, que je marmonne en serrant les dents.

Je me dirige vers le fond de la classe quand mon téléphone sonne, et bien sûr, j'ai oublié de le mettre en silencieux. Ça me vaut, évidement, les foudres de cette vieille barge.

111 → MagconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant