Comme une sangsues

Depuis le début
                                        

Viktor ne répondit pas immédiatement. Au lieu de ça, il laissa sa main glisser sur le bras de Jayce, comme pour le tirer doucement un peu plus près. Il ferma les yeux un instant, sans rien ajouter, mais ses gestes étaient un langage en soi. Il ne voulait pas de mots, juste une présence, un contact.

Comprenant le message, Jayce s'approcha et posa sa main sur la tête de Viktor, caressant ses cheveux avec douceur, comme pour lui offrir cette tranquillité silencieuse qu'il recherchait. Viktor se laissa faire, un léger soupir échappant de ses lèvres, et son corps sembla se détendre un peu plus à chaque mouvement apaisant de Jayce.

Puis, après un moment, Viktor roula légèrement sur le côté, se rapprochant un peu plus de lui, sa tête trouvant un endroit confortable sur les cuisses de Jayce qui etait a hauteur du lit. Il n'avait pas dit un mot, mais ses gestes étaient clairs. Il voulait être proche de lui, se laisser aller sans réfléchir.

Jayce, tout en maintenant sa position, se laissa aller à un petit sourire, bien conscient de ce que Viktor ne disait pas. Il passa une main dans le dos de Viktor. C'était un geste de réconfort, de présence, de calme.

- Je suis là, répondit Jayce dans un murmure, sans précipitation, juste un mot pour marquer le moment.

Viktor ferma les yeux, se sentant plus en sécurité, plus apaisé. Il ne cherchait pas à parler, à expliquer. Il se contentait de se laisser aller dans ce silence réconfortant, appréciant la chaleur du corps de Jayce près de lui.

Un long moment passa ainsi, avec peu de paroles et beaucoup de gestes. Viktor ne bougeait plus, tout juste un souffle régulier s'échappant de ses lèvres, et Jayce, dans une lenteur tranquille, continuait de le tenir, sa main se baladant doucement dans ses cheveux, comme une caresse discrète.

Il n'y avait rien de compliqué. Juste un instant de connexion pure, sans attentes, sans pression. Un moment où Viktor se permettait d'être faible, de montrer une vulnérabilité qu'il n'avait habituellement pas l'habitude d'exposer, mais qui, dans ce silence partagé, ne le dérangeait pas. Il se sentait bien, apaisé, comme s'il n'avait pas besoin de se cacher.

- Tu veux pas remettre ta tête sur les oreillers ? Tu vas avoir mal au dos à être courbé comme ça.

Viktor ne répondit pas tout de suite, mais il bougea légèrement, son front frôlant le tissu du pantalon de Jayce. Ce dernier sentit un sourire lui monter aux lèvres. Viktor n'était pas du genre tactile, encore moins à chercher du réconfort de cette manière, et pourtant, à cet instant précis, il ne semblait pas vouloir s'éloigner.

- Trop loin, murmura finalement Viktor d'une voix rauque, les yeux toujours clos.

Jayce haussa un sourcil, un peu surpris.

- Trop loin ?

Viktor inspira profondément avant d'ouvrir un œil, l'air à moitié éveillé.

- T'es plus proche.

Jayce sentit une chaleur amusée lui monter au visage. Il était habitué aux répliques pleines de sarcasme de Viktor, mais pas à ce genre d'honnêteté presque enfantine. Il hésita un instant avant de secouer la tête avec un petit rire.

- Ok, je vois. Monsieur a ses exigences.

Il soupira, mais son sourire ne disparut pas.

- Bon, bouge un peu.

Avec précaution, il glissa un bras sous les épaules de Viktor pour l'aider à se redresser sans trop d'efforts. Viktor grogna légèrement, mais ne protesta pas. Jayce l'aida à s'installer plus confortablement contre les oreillers, puis, après une seconde d'hésitation, il s'assit sur le bord du lit, juste à côté de lui.

I'm I Interrupting ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant