I'm I Interrupting ?

et si tu restait encore un peu ?

— Je sais. Mais je vais bien. Si ça change, tu seras le premier au courant.

Jayce sembla hésiter, mais finit par hocher la tête.

— D’accord. Mais je te préviens, si tu te mets en tête de garder quoi que ce soit pour toi, j'insisterai pour savoir la vérité. Et je peux être très persuasif.

Viktor eut un léger rire.

— Oh, ça, je n’en doute pas une seconde.

Le calme revint, c’était une atmosphère apaisante, marquée par une compréhension mutuelle. Jayce attrapa un livre posé sur sa table de chevet et le feuilleta distraitement.

— Tu sais, commença-t-il, comme s’il cherchait à alléger l’ambiance, si jamais ces tests te fatiguent trop, tu pourras toujours venir te reposer ici.

— C’est généreux de ta part, mais ne me force pas à m’habituer à ton niveau de désordre, répondit Viktor avec une pointe de malice.

Jayce rit à voix basse.

— Eh, ne te moques pas de mon bordel organisé.

— Si tu veux, fit Viktor, amusé.

Jayce posa le livre sur la table de chevet, s’étirant un peu avant de se tourner vers Viktor, toujours allongées sur le dos dans le lit, les yeux fermés.

— Tu devrais venir ici plus souvent, t’as l’air plus détendu, lança-t-il en souriant.

Viktor releva les yeux vers lui, un léger sourire au coin des lèvres.

— Détendu ? Avec toi qui parles sans arrêt ? C’est tout un défi.

Jayce éclata de rire et s’appuya contre le dossier de la chaise.

— C’est mon charme.

Un silence léger s’installa, mais il était confortable, ponctué par les bruits étouffés de la rue en bas. Jayce brisa finalement le calme.

— Bon, assez parlé de trucs sérieux. On devrait commander à manger.

— Encore ? On a mangé il y a deux heures même pas.

— Et alors ? répondit Jayce en se levant, prenant son téléphone. La vie est courte, Viktor, faut en profiter.

Viktor soupira mais ne protesta pas davantage, se contentant de l’observer chercher frénétiquement un menu de livraison.

— Très bien, fit-il finalement. Mais pas encore un de tes plats débordants de gras.

Jayce fit semblant d’être outré, une main sur son cœur.

— Quoi ? Mais c’est ce qui donne de l’énergie !

— Ou te tue plus vite, répliqua Viktor, un sourire moqueur sur les lèvres.

Jayce lui adressa un clin d’œil.

— On prend des risques ensemble, alors.

Viktor roula doucement les yeux, un sourire paisible sur le visage.

Jayce sortit son téléphone et commença à défilé les menus de livraison.

- T'aimerai manger quoi ?

- Je sais pas mais j'aimerai quelques choses avec du poisson. Peut importe si il est cuit ou cru avec quoi que ce soit, je suis pas difficile. Répondit Viktor.

Jayce parcourus les menus avant de trouver des plats sympa avec du poisson. Il passa la commande en prenant boisson et dessert.

Le silence s’était installé en attendant la livraison. Viktor était toujours allongé sur le lit, les bras sur son ventre, fixant le plafond d’un air pensif. Jayce, assis sur sa chaise de bureau, regardait son ami sans trop savoir quoi dire. Il ressentait une légère tension dans l’air, une sorte de curiosité qui flottait sans être formulée.