BREATHE

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Elle sait très bien ce qu'on va faire et elle nous demande une heure fixe, à laquelle on sera de retour.

Et merde, j'ai envie d'écraser mon crâne sur cette table.

— C'est bon, j'ai juste posé une question. Rétorqua-t-elle, Tu rentres quand à Los Angeles, monsieur ?

Je n'aime pas qu'elle m'appelle comme ça, quelqu'un le fait déjà.

— Il y a deux secondes à peu près, t'as dit que tu partais ? Tu changes d'avis ? Répondais-je

— Non, mais-

— Tu ne comprends toujours pas, que je veux que tu partes ?

Elle roule des yeux avant de murmurer une injure puis claquer la porte et s'en aller. L'air est potable, maintenant.

Éléaz essaye de retenir un rire

— Je n'aurais jamais pu croire qu'une mère peut vendre son enfant, c'est incroyable.

Eléaz se met à rire à sa propre phrase.

— C'est moi qui vais te vendre si tu continues, oui ! Rétorqua son frère.

— Je ne pense pas que tu ferais ça, en revanche, on peut prendre Meredith à la place d'Allyson, elle ne nous sert à rien.

La migraine dévorante me tourmente sans relâche. La douleur dans ma tête pulse à chaque battement de cœur agité.

Malgré mes efforts pour garder le fil de la conversation, chaque mot prononcé semble résonner douloureusement dans mon esprit.

Si ça continue comme ça, je vais clamser, c'est sûr.

Même les bruits semblent plus forts mais je ne peux qu'entendre des murmures, noyée sous des couches de bourdonnement.

La lumière du jour qui passe à travers les fenêtres de la maison est elle aussi perturbante.

Je me suis déjà tellement massé les tempes que j'en ai mal aux doigts.

Une grimace prend mon visage, je suis littéralement épuisé de ressentir ça, à chaque fois que je dois faire ce genre de chose.

— Donc si je comprends bien, c'est pour de l'argent qu'elle décide de vendre sa fille à un traffic d'humains, mais, elle est bête ? Lança Ezechiel.

— Pourquoi d'autre elle ferait ça ? Le toisais-je

— Peut-être pour quelque chose en retour, on en sait rien... quoi que.. l'argent pourrais aussi rentrer dans "quelque chose en retour"

Je croise mes bras sur moi même puis soupire, j'ai l'impression de me faire ronger les neurones.

— Peu importe, Commençai-je, toi, pointais-je Eléaz, tu te faufiles dans sa voiture dès qu'elles sortent, elle et sa fille.

— J'avais compris la première fois, Rétorqua-t-il.

— On peut jamais être sûr avec toi. Affirmai-je, Toi, pointais-je son frère, On attends tout les deux un peu plus loin de l'endroit, Dès qu'ils se tirent avec la fille, on les suit et on les prend en guet-apens sur la route, c'est aussi simple que c'en a l'air.

—T'as un vrai don pour expliquer ce qui se passe dans ta tête, lance Éléaz.

— Tu sais ce que tu devras faire avec elle quand elle va remonter dans la voiture non ?

— Ouais, je la ramène ici et on joue à la play, c'est ça ? Ou bien je l'endors avec du chloroforme et après je l'amène à l'adresse que tu m'as donné ?