-Liliya.

-C'est un très joli prénom. Affirmais-je accompagnée d'un petit sourire.

-Mmh... Je le dis pas souvent... mais il est joli. C'est ma mère qui l'avait choisie. Dit-il tristement. Elle adorait ma petite sœur à tel point qu'elle ne cachait même pas son adoration. Je suppose qu'elle était contente de pouvoir la chouchouter d'une manière différente de ce qu'elle avait fait avec moi. Elle était contente de lui acheté tout un tas de jolies robes fourrées, de petits manteaux coloré et pleins de petits accessoires. Ma sœur était toujours joliment habillée et elle a dû garder quelques-uns des vêtements que ma mère lui avait offerts et une ou deux petites écharpes qu'elle lui avait tricotées.

C'était si triste que je n'ai pas su quoi dire. Je me suis contentée de le regarder en espérant qu'il continuerait de parler. Je sens que je vais pleurer si un silence quelconque persiste. Je le regarde tout en caressant son doux visage avec mes pouces. Contre toute attente, il rit doucement avant de reprendre. Je suppose que c'est la sensation de nostalgie.

-Je ne parle pas souvent de ma famille même avec Liliya... C'est trop douloureux pour elle. Je comprends, elle était plus jeune que moi et ils ont été exécutés sur la place publique sous nos petits yeux d'enfant. Je doute qu'il lui reste autant de souvenirs joyeux avec notre famille.

Un bref silence s'installe pendant lequel je me bats contre moi même pour ne pas fondre en larmes. C'est si triste...

-Ils me manquent... Ajoute-t-il timidement. Ils me manquent tellement.

Il baisse lentement la tête pour éviter mon regard donc je décide de le prendre dans mes bras pour nous faciliter la tâche à tous les deux. Son visage disparaît rapidement contre mon cou pendant que mes doigts se perdent à nouveau dans ses cheveux. Mon autre main lui caresse lentement le dos pendant qu'il se fige.

-Je me suis certainement interdit toute ma vie d'admettre un truc pareil. Je ne suis plus un gosse mais mes parents me manquent cruellement. Ils leur suffisaient juste de supporter leur vie comme tout le monde. Rien de tout ça ne nous serait arrivé et on serait certainement encore une petite famille tout ce qu'il y a de plus classique. J'aurais encore mes parents... Dit-il d'une voix étranglée.

Je ne sais même pas quoi lui dire. Je ne trouverais certainement jamais les bons mots pour le réconforter. C'est une blessure bien trop profonde et douloureuse pour que je puisse y faire quoi que ce soit. Je ne peux rien faire de mieux que lui faire des câlins et le réconforter pour l'instant. Je m'autorise à déposer un doux baiser sur le haut de son crâne avant d'y enfoncer mon nez. Ça l'a instantanément détendu. Il rit doucement.

-Et moi qui essayait de rester fort et de ne pas jouer au gamin... Je...

-Ce n'est pas parce que vous êtes un adulte que vos parents ne peuvent pas vous manquer. Lui coupais-je la parole. Surtout si vous les avez perdus si abruptement. C'est normal... Ma famille me manque, à moi aussi, quand je dois dormir ici toute seule et qu'il n'y a aucun bruit. Et ils sont toujours en vie, je ne les vois juste pas souvent alors je n'imagine même pas ce que c'est pour vous.

Il tente de nouveau de disparaître contre moi alors je remonte la couverture tout en le serrant fermement dans mes bras. Je lui offre un autre bisous qui le convainc de me prendre dans ses bras. Il garde évidemment une certaine distance mais ses bras m'entourent tout de même délicatement.

-Merci Jade...

-Je vous en prie. Prononçais-je lentement avant de lui faire de nouveau des papouilles.

Nous restons comme ça un bon moment avant qu'il ne chasse la bouillotte qu'il pose par terre. Je panique rapidement mais il m'informe que ça lui donne beaucoup trop chaud et qu'il a la très forte sensation d'être au bord du malaise. Il m'informe également que ça va un peu mieux et qu'il pense qu'il peut s'en débarrasser.

Un simple Oracle [EN PAUSE]Where stories live. Discover now