Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 49

-Merde... Prononce-t-il lentement.

-Ça va aller ?

-Ouais... je crois. Ça risque de pas mal m'arriver pendant notre conversation.

-D'accord... vous êtes sur que ça va aller ? Je peux aller vous faire bouillir de l'eau ou vous faire couler un autre bain.

-Ça va aller Jade. Je pense que je vais faire une crise cardiaque si je dois encore prendre un bain.

Mes sourcils se froncent lentement. Qu'est ce qu'il raconte ? Il s'est endormi aux dernières nouvelles. C'est que ce n'est pas désagréable et ça me semble même être le plus efficace. Alors pourquoi...?

-De quoi ? Pourquoi ?

-Ha... j'aime pas trop ça les bains. Ça me rappelle pas mal de trucs assez... traumatisant je suppose. J'imagine que je ne verrais plus une baignoire de la même manière.

-Quels mauvais souvenirs ? Vous n'êtes évidemment pas obligé de me répondre.

Un petit sourire étire de nouveau ses lèvres et il était si étrange que je ne pense pas pouvoir qualifier ça d'autre chose qu'une grimace. Il grimace et ça n'a rien de rassurant.

-C'est rien... c'est stupide Jade.

-Parce que c'est que c'est vous que c'est stupide ? Si je vous disais que j'ai du mal à prendre des bains alors que c'est le plus efficace pour soulager mes douleurs, vous ne seriez pas inquiet ?

-Certainement si mais ça reste stupide. On m'a juste balancé dans des bains gelés quand j'avais le malheur de pleurnicher parce que ma marque me faisait souffrir. C'est tout, rien de plus. Ajoute-t-il rapidement.

Il essaye ensuite de changer de sujet mais je crois que je vais hurler. Comment ça c'est tout ? Rien de plus ? Il se fiche de moi là ? J'agrippe sauvagement son visage avant de m'approcher. Il panique rapidement et tente de s'éloigner de peur que je me brûle. Je reste à deux centimètres de son visage et il est visiblement mal à l'aise puisqu'il évite mon regard.

-Ne minimisez jamais ce que vous avez vécu surtout quand c'est des trucs pareils ! Est-ce que vous m'avez bien entendu ? Il hoche lentement la tête. Vous auriez dû me le dire tout à l'heure.

-C'est stup-

J'écrase ses joues pour l'empêcher de continuer.

-Ce n'est pas stupide Lieutenant-colonel. C'est traumatisant comme vous l'avez dit et particulièrement cruel. Vous aviez quel âge ?

-Entre sept et huit ans. Affirme t-il lentement. J'en sais rien... c'est une période assez floue.

Entre sept et huit ans ? Il était si jeune... c'était encore un enfant. Je sens mon visage se tortiller sous ma peine mais je refuse de la laisser transparaître davantage. Il va supposé que c'est de la pitié et je ne veux décidément pas qu'il pense que j'ai pitié de lui. J'aimerais plutôt qu'il me raconte ce qui s'est passé. Je sais que c'est peut-être lui en demander trop et être un tout petit trop intrusive mais il peut refuser.

-Vous... Comment vous avez eu cette marque ? Je croyais que c'était pour les traîtres ? Vous ne pouvez pas avoir défier le gouvernement à sept huit ans quand même.

Il rit doucement.

-Nan mais mes parents ont décidé d'être des révolutionnaires. Ils se sont fait exécuté et comme ce pays n'est que pure cruauté ils ont décidé de punir le reste de la famille. Moi et ma petite sœur à l'occurrence.

Tant de choses à un si jeune âge ? Ça me semble déjà faire beaucoup.

-Elle s'appelle comment votre sœur au fait ?