L'Ombre des Sentiments

Chapitre 13 - Un Week-end Pour Deux

Un Nouveau Départ

Le matin était clair et frais lorsque Loona se prépara pour le week-end qu'ils avaient prévu de passer ensemble. Après la nuit mouvementée où Wilson l'avait réconfortée, elle ressentait plus que jamais le besoin de s'échapper, de laisser derrière elle les cauchemars et les doutes. Elle voulait juste profiter de chaque instant avec lui.

Ils avaient décidé de passer ces deux jours loin de la ville, dans une petite maison isolée appartenant à un oncle de Wilson. Dès qu'elle l'aperçut à la porte, un sac de voyage en main et un sourire en coin, elle sentit son cœur battre un peu plus fort. Il y avait quelque chose de spécial dans ce moment ; une liberté nouvelle qu'elle n'avait jamais ressentie.

– « Prête pour une petite aventure ? » demanda-t-il en lui tendant la main.

Elle sourit, attrapa sa main et lui répondit : « Toujours. »

Sur La Route

Le trajet fut rempli de discussions, de rires, et de musique qu'ils chantaient à tue-tête, profitant du simple plaisir d'être ensemble. La campagne défilait autour d'eux, un paysage paisible de collines et de champs baignés par la lumière dorée du matin.

À un moment donné, ils s'arrêtèrent pour acheter quelques provisions dans un petit marché en bordure de route. Loona, toujours un peu maladroite, fit tomber une pile de fruits. Wilson éclata de rire, et lorsqu'il se pencha pour l'aider, leurs mains se frôlèrent. Elle sentit un frisson lui parcourir l'échine, leurs regards se croisèrent, et elle rougit légèrement. Wilson resta un instant à la fixer, un sourire malicieux dans les yeux, avant de murmurer :

– « Je savais que tu avais un don pour rendre les choses intéressantes. »

Elle se contenta de sourire timidement, mais elle sentit la tension entre eux augmenter, palpable, comme un fil invisible qui les attirait l'un vers l'autre.

Arrivée à la Maison

En arrivant, Loona découvrit une petite maison rustique, entourée de verdure et d'arbres imposants. Un ruisseau coulait non loin, ajoutant une douce mélodie à l'atmosphère paisible. Ils déchargèrent leurs affaires et explorèrent brièvement l'endroit, découvrant un salon confortable avec une cheminée, une petite cuisine, et une chambre à l'étage, dont la grande fenêtre offrait une vue magnifique sur la forêt environnante.

– « C'est parfait, » murmura Loona en admirant la vue, absorbée par la tranquillité du lieu.

Wilson s'approcha derrière elle, son regard posant doucement sur elle.

– « Oui, c'est exactement ce dont on avait besoin. »

Elle tourna la tête vers lui, et leurs regards se croisèrent à nouveau, plus intenses, presque électrisés. Le silence s'étira, rempli de cette tension douce-amère qui semblait toujours les entourer. Wilson finit par se détourner avec un léger sourire, brisant l'instant avant qu'il ne devienne trop envoûtant.

L'Après-midi Ensemble

Ils décidèrent de préparer un déjeuner simple ensemble, mais l'ambiance légère se transforma vite en une scène un peu plus chaotique. Loona, en coupant des légumes, faillit renverser de l'eau bouillante, ce qui fit éclater de rire Wilson. Mais alors qu'elle tentait de se justifier en riant, il s'approcha doucement, et lui saisit le poignet pour la guider.

– « Laisse-moi t'aider, » murmura-t-il doucement, sa voix près de son oreille.

Elle sentit un frisson la traverser. Son regard se perdit un instant dans ses yeux, et elle réalisa qu'elle était là, seule avec lui, sans personne pour les interrompre. Leurs visages étaient si proches qu'elle pouvait sentir son souffle contre sa joue, et, pendant une seconde, elle oublia tout, suspendue dans l'intensité du moment. Wilson, comme envoûté, relâcha lentement son poignet, sans briser leur connexion visuelle.

Le déjeuner terminé, ils prirent le repas dehors, profitant du soleil et de la vue sur la forêt. Ils parlaient de tout et de rien, de leurs rêves, de leurs peurs, et de leurs souvenirs. Loona se rendit compte à quel point elle s'était rapprochée de lui en si peu de temps. Elle se sentait en confiance, comme si elle pouvait tout lui dire, tout lui confier.

Le Début de la Nuit

À mesure que le soleil se couchait, l'atmosphère changea, se remplissant d'une chaleur douce et d'une lumière dorée. Ils décidèrent de faire un feu de camp, s'installant autour des flammes crépitantes pour partager des histoires et des rires. Wilson jetait de temps en temps des coups d'œil vers elle, son sourire prenant parfois une teinte plus profonde, comme si ses pensées vagabondaient.

Après un moment, Loona sentit la fraîcheur de la nuit l'envahir. Elle frissonna, et Wilson, attentif, passa un bras autour d'elle, la rapprochant de lui. Elle se laissa faire, appréciant cette proximité, cette chaleur réconfortante.

– « Merci, Wilson, » murmura-t-elle, se blottissant un peu plus contre lui.

Il resta silencieux un instant, puis lui murmura doucement :

– « Je crois que je suis celui qui devrait te remercier. Tu as transformé ma vie, Loona. »

Elle releva les yeux vers lui, touchée par la sincérité de ses mots. Et là, dans la lueur du feu, elle sentit cette même tension se réinstaller entre eux, plus forte, plus intense. Leur regard ne se quittait plus, les flammes se reflétant dans leurs yeux. Elle sentit sa respiration se faire plus courte, comme si chaque seconde les rapprochait un peu plus de quelque chose d'inévitable.

Wilson leva une main et la posa délicatement contre sa joue. Elle frissonna à son contact, le cœur battant, sentant son corps répondre malgré elle à cette proximité. Ses doigts caressaient doucement sa peau, traçant une ligne invisible jusqu'à sa mâchoire. Loona ferma les yeux, se perdant dans la douceur de son geste.

Il se pencha alors vers elle, ses lèvres effleurant doucement les siennes. C'était un baiser léger, presque timide, mais empli d'une intensité qui la fit frémir. Lorsqu'ils se séparèrent, elle garda les yeux fermés un instant, savourant encore la sensation de ses lèvres contre les siennes.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il la regardait avec un mélange de tendresse et de désir, comme s'il essayait de contenir une force invisible, une émotion qu'il avait tenté de refouler trop longtemps.

– « Je... j'espère que ça va, » murmura-t-il, légèrement hésitant.

Elle lui sourit, ses doigts glissant dans les siens.

– « Oui, Wilson. Tout est parfait. »

Ils restèrent ainsi, blottis l'un contre l'autre, dans le silence de la nuit, leurs cœurs battant à l'unisson, comme si rien ni personne ne pouvait perturber ce moment suspendu dans le temps.